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Ecological  Solutions Roundtable


AGRO-BIO - 330 - 10

LA RÉGÉNÉRATION DES BLEUÉTIERES 

Table des matières

_________________________

par Jean Duval, agr., M.Sc.
février 1993

Je remercie pour leur collaboration Rémi Fortin, agronome et Joseph Savard, technologiste agricole du Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec à Alma.

LA RÉGÉNÉRATION DES BLEUÉTIERES

GÉNÉRALITÉS

La production du bleuet nain représente un secteur important pour les régions agricoles nordiques du Québec et de l'Ontario, les Maritimes et l'état du Maine. Comme la production s'est beaucoup intensifiée depuis les années '70, cette culture a peu à peu perdu les attributs qui en faisait une culture "sauvage".

Avec la vague de fond écologique qui secoue l'agriculture québécoise, il y a présentement un intérêt pour développer une production biologique du bleuet. Reste à définir ce que pourrait être la conduite biologique de cette culture.

Rôle écologique du bleuet

Le bleuet apparaît naturellement en abondance après les feux de forêts. Il s'agit en fait d'une espèce de transition dans les écosystèmes forestiers de conifères. L'évolution de plusieurs espèces végétales nordiques (ex.: épinette noire) s'est faite en fonction des incendies qui ravagent plus couramment ce type d'écosystèmes que ceux qu'on retrouve plus au sud. Les plants de bleuets survivent dans les sous-bois jusqu'à ce qu'un feu se produise. Après le feu, de nouvelles tiges sont produites à partir des rhizomes et le sol et la plante bénéficient d'un apport important de minéraux provenant des cendres des arbres. Ces facteurs permettent alors une forte production de fruits. Le bleuet n'est toutefois que le premier stade dans la succesion forestière. C'est une plante colonisatrice qui exige beaucoup de lumière. Peu à peu, de quelques années à une dizaine selon la fertilité des sites, le bleuet fait place à d'autres espèces de transition qui l'ombragent (framboisiers, bouleaux) et qui le font reprendre sa place restreinte comme espèce de sous-bois.

Historique de culture

Poirier et al. (1969) soulignent le fait que les incendies de forêt volontaires ou non étaient assez fréquent au Lac St-Jean avant les années '50 pour qu'il y ait toujours en abondance des superficies productives de bleuets. Les bleuets apparaissaient également après les coupes de bois. La seule gestion consistait alors à repérer les zones les plus susceptibles de produire en abondance. Souvent, les bleuets étaient cueillis tant qu'ils persistaient sur un site, ce qui consistait en une sorte d'agriculture naturelle ou l'on profite d'un stade de la succession.

Avec le raffinement des méthodes de lutte aux feux de forêts, ces derniers sont devenus plus rares. On a dû commencer à traiter le bleuet avec plus d'interventions pour maintenir les sites productifs et non plus compter sur les "bonnes talles". La méthode la plus évidente consistait à brûler les bleuetières périodiquement de façon à garder cet écosystème naturel au même stade de la succession; il s'agissait donc d'imiter la nature en quelque sorte.

Pourtant, un grand changement s'était alors amorcé: on passait de la ceuillette en milieu naturel à l'agriculture, c'est-à-dire la gestion délibérée d'une population de plante. Dès lors, la perspective fut tout autre: les autres espèces de plantes sont devenues des mauvaises herbes à éliminer; on pensait à augmenter les rendements par la fertilisation.

Avec un approvisionnement de plus en plus régulier, des marchés d'exportation se sont développés. Pour satisfaire aux besoins du marché créé, les bleuetières ont commencé à être traitées comme des monocultures: engrais, pesticides, machinerie lourde. Certains cas de mauvaise gestion ont même amené des débuts de désertification dans les bleuetières.

Le fragile écosystème de la sapinière peut-il être maintenu au stade de la bleuétière? Est-ce que dans une perspective de développement durable il est logique de maintenir les bleuetières en production? Si on répond que oui, il faut donc trouver ou développer des systèmes de production qui ne comprometterons pas cet écosystème fragile. L'intervention de base en production de bleuet reste la régénération de la bleuétière. Plusieurs options ont été étudié.

Survol des méthodes de régénération

Mise à part la taille chimique (herbicides), deux grandes options sont possibles, soit le brûlage ou taille thermique et la taille mécanique. Parmis ces deux options plusieurs autres choix sont possibles:

Taille thermique

Taille mécanique

Taille thermique

L'effet visée avec le brûlage est de tuer les parties aériennes du plant de façon à provoquer la repousse à partir de ses portions souterraines.

La diminution des rendements à long terme à cause du brûlage répété a été observé dans le Maine dans des bleuetières non fertilisées (Kender et al., 1965). On l'attribue à la perte de matière organique, la perte de nutriments et l'exposition et la dégradation des rhizomes du bleuet. A l'inverse, dans des bleuetières bien gérées sans brûlage excessif, les rendements peuvent augmenter à long terme (Fortin et Savard, comm. pers., 1993). En conséquence, le brûlage peut être une pratique dommageable ou non à long terme selon la façon dont il est pratiqué.

Rationalisation du brûlage

Afin de diminuer les pertes de matière organique, il est important de rationaliser le brûlage. En augmentant la vitesse de passage du brûleur et en choisissant les conditions d'humidité appropriées, on peut effectuer un brûlage plus léger. Le but d'un brûlage léger est seulement d'endommager l'écorce des tiges de façon à faire mourir ces tiges. On peut alors utiliser une faucheuse rotative pour enlever la végétation encombrante.

Moment et fréquence de brûlage

Pour les producteurs, il peut être difficile de choisir le moment le plus propice. Il est en effet tentant de brûler la bleuétière quand les conditions sont sèches (facilité de brûlage, économie de carburant). Les effets à long terme d'un tel choix peuvent toutefois être dramatiques du point de vue de la conservation du sol et de la santé de la bleuétière.

Dans ce sens, Fortin et Savard (comm. pers., 1993) soulignent l'importance d'effectuer le brûlage quand les plants sont dormants, soit tard à l'automne ou tôt au printemps, et quand le sol est humide. Black (1963) ainsi que Smith et Hilton (1971) ont démontré que le brûlage était le moins dommageable lorsque effectué tôt au printemps quand la neige est fondue mais que le sol est encore gelé. Ainsi, seulement la partie aérienne sèche est brûlée rapidement sans endommager l'horizon LFH. Le brûlage printannier serait aussi préférable dans certains cas au point de vue du contrôle des mauvaises herbes, notamment la comptonie et le carex. Ismail et Yarborough (1981) n'ont pas observé de différences significatives sur les rendements entre le brûlage au printemps ou à l'automne. Le brûlage tardif (juin ou même juillet) est totalement déconseillé. Il produit de faibles récoltes car les tiges développent peu de bourgeons floraux.

Une question qui a préoccupé les premiers chercheurs sur le bleuet (Chandler et Mason, 1939) est de savoir si l'on devait brûler les bleuetières aux deux ans ou aux trois ans. Avec un brûlage aux deux ans, on obtient une récolte chaque deux ans tandis qu'avec un brûlage aux trois ans on obtient deux récoltes successives, soit une récolte abondante dans la première année suivant le brûlage et une deuxième récolte inférieure en quantité et aussi souvent en qualité l'année suivante. La raison de cette baisse de rendement en deuxième année de récolte est qu'il y a plus de compétition avec les mauvaises herbes (comptonie et kalmia) et aussi entre les plants eux-mêmes qui ont alors un trop grand nombre de tiges (Black, 1963). Quoiqu'il en soit, Chandler et Mason (1939) n'ont pas obtenu de différences significatives entre les rendements totaux sur 6 ans de recherches entre le brûlage aux deux ans et le brûlage aux trois ans.

Dans une perspective d'agriculture biologique où l'on utilise pas d'herbicides, le brûlage aux deux ans serait à préférer au brûlage aux trois ans pour le contrôle des mauvaises herbes.

Brûlage à la paille vs brûlage à l'huile

Smith et Hilton (1971) ont démontré que le brûlage à la paille était préférable au brûlage à l'huile à plusieurs points de vue. La paille appliquée à l'automne sert de paillis et retient l'humidité dans l'horizon LFH. Le brûlage effectué au printemps peut ainsi être peu dommageable à cette horizon et aux rhizomes du bleuet qui sont superficiels. En terme concret, le brûlage à l'huile intense peut détruire de cinq à huit fois plus de matière organique de surface que la brûlage à la paille. Par contre, un brûlage léger serait probablement l'équivalent d'un brûlage à la paille.

D'autres avantages considérables du brûlage à la paille sont un effet à plus long terme sur la fertilité du sol. Les cendres de la paille ajoute à la fertilité du sol et ont un effet stimulant sur la croissance du bleuet. La paille ou le foin sont aussi des ressources renouvelables contrairement à l'huile.

Les meilleurs rendements en bleuets sur 6 ans ont été obtenu invariablement par Chandler et Mason (1939) avec un brûlage au foin aux deux ans dans une expérience comparant ce traitement avec le brûlage à l'huile et la taille mécanique. De la même façon, Ismail et Yarborough (1981) ont obtenu de meilleurs rendements avec le brûlage à la paille qu'à l'huile.

Les principaux obstacles à l'utilisation du brûlage à la paille sont le temps et l'énergie requis pour épandre la paille et le coût du matériau. Il serait sans doute intéressant d'explorer l'utilisation d'autres combustibles végétaux qui serait moins coûteux que la paille.

Taille mécanique

Le fauchage laisse des portions de tiges desquelles partent les nouvelles pousses. Après la fauche, la croissance se fait en deux stades. Les premières repousses ont lieu à partir des jeunes tiges (1 ou 2 années) coupées et ne donneront que peu de fruits. Peu après, une seconde repousse a lieu à partir des vielles tiges coupées et celles-ci donneront plus de fruits. Avec une hauteur de coupe élevée, seulement environ cinq pourcent des repousses se feront à partir des rhizomes, ce qui peut vouloir dire moins de rendement.

Selon Fortin et Savard (comm. pers., 1993), pour augmenter la proportion de tiges qui provient des rhizomes, il faut effectuer le fauchage au ras du sol avec une faucheuse à fléaux à l'automne de façon à ce que les bouts de tiges qui restent meurt pendant l'hiver. C'est également ce qu'a observé Trevett (1973): le fauchage au printemps provoque la repousse de tiges près de l'endroit coupé alors que le fauchage à l'automne occasionne la mort de la tige et la repousse près du sol.

Chandler et Mason (1943) ont remarqué que des plants coupés au niveau du sol et recouvert de sol produisaient plus de tiges que des plants non couverts. Dans une perspective d'agriculture biologique, on pourrait envisager d'épandre un compost après le fauchage pour reproduire cet effet.

M.F. Trevett au Maine a promu la taille mécanique comme partie intégrale de son "Big Five Plan". Un des objectifs de ce plan était de mécaniser la récolte. Hors, la taille mécanique a pour effet de faire porter les fruits plus haut sur les plants de bleuets et fait aussi en sorte que les branches sont moins susceptibles de plier (se tiennent ensemble). Ces deux éléments font que la taille mécanique produit des plants qui se prêtent mieux à la récolte mécanique que ceux issus du brûlage. Au Québec, on n'a pas intérêt à ce que les plants soient élevés pour la survie hivernale.

Taille thermique vs taille mécanique

L'écologie de la production est totalement différente entre la taille thermique et la taille mécanique. C'est un peu la même situation que l'on retrouve entre les systèmes d'agriculture avec et sans labours. Avec la fauche, il n'y pas de dépôt de cendres, il y a moins de bouleversements au niveau du sol et du micro-climat. Des différences existent entre les deux systèmes au niveau de la croissance du bleuet, des rendements, du bilan nutritif, du bilan humique, du cycle de vie des ravageurs et des coûts impliqués.

Effet physiologique

L'effet physiologique du brûlage et de la fauche sont très différents. Lorsque les plants sont brûlés, les repousses se font à partir des rhizomes et autres parties souterraines du plant. Au contraire, lorsque les plants sont coupés les repousses se font à partir des bourgeons au-dessus du sol surtout. Si le fauchage est fait au ras du sol à l'automne et que les tiges restantes meurent pendant l'hiver, il y aura toutefois plus de tiges formées à partir des rhizomes.

L'effet de la fauche est que 80% et plus des tiges ont des branches et les tiges à branches portent en général plus de fleurs que les tiges avec peu ou aucunes branches. Ainsi, les bleuetières fauchées ont plus de bourgeons floraux par tige que les bleuetières brûlées (Ismail et Yarborough, 1981). Le nombre de bourgeons floraux par hectare n'est toutefois pas différent pas parce que le brûlage produit un plus grand nombre de tiges à l'hectare. Les bourgeons floraux issus de ces tiges sans branches sont par contre plus vigoureux (Fortin et Savard, comm. pers., 1993).

Effet sur le rendement

On pourrait s'attendre à ce qu'avec un nombre égal de bourgeons floraux à l'hectare les rendements soient semblables pour le fauchage et le brûlage. Pourtant, les conclusions des études comparatives entre l'impact du fauchage et du brûlage sur les rendements de bleuets ne sont pas unanimes. Les premières études indiquaient que les rendements étaient supérieurs avec le brûlage qu'avec le fauchage (Chandler et Mason, 1939; Kender et al., 1965). Par contre, Warman (1987) n'a pas observé de différences dans le rendement entre une fauche d'automne et un brûlage de printemps en année humide sur site de basse fertilité. De la même façon, Ismail et Yarborough (1981) n'ont pas observé de différences significatives sur le rendement entre le brûlage à la paille ou à l'huile et le fauchage à l'aide d'une faucheuse à fléaux.

Les chercheurs s'accordent pour dire que la plus grande influence sur les rendements de bleuets provient des conditions climatiques: gelées tardives ou non, abondance des précipitations. Selon les années, les différences entre fauchage et brûlage peuvent ou non exister.

Effet sur le bilan nutritif et humique

Le brûlage à l'huile pratiqué en conditions sèches est le plus dommageable du point de vue humique car les matières organiques en surface sont alors plus facilement inflammables. Le brûlage à la paille au printemps est le moins dommageable à l'horizon LFH. Évidemment, le fauchage a un effet très favorable sur le bilan humique puisqu'il n'y a pas de pertes de matières organiques mais plutôt accroissement. En terrain accidenté, le fauchage peut mettre à nu des surfaces de sol minéral.

Eaton et Patriquin (1990) ont étudié le cycle de l'azote dans des bleuetières fertilisées ou non en Nouvelle-Écosse. Les résultats de leur recherche indiquent qu'à peine 1.5% de l'azote est exporté par les fruits. La grande majorité de l'azote perdu dans le système l'est par brûlage (29 à 33 kg N/ha aux deux ans) et les pertes par nitrification et dénitrification sont négligeables. Cela a donc un impact sur les pratiques de fertilisation.

Warman (1987) a observé des différences significatives dans le contenu en minéraux des différentes parties du bleuet suivant qu'il était précédemment brûlé ou fauché bien qu'il n'y avait pas de différences de rendements entre les deux traitements (année humide). Les plants fauchés contenaient plus d'azote, de manganèse et de zinc. Les plants brûlés contenaient plus de bore dans leur racines et plus de molybdène, ce qui est intéressant car le molybdène joue un rôle important dans l'absorption de l'azote. Les sols des bleuetières soumis au brûlage contenait plus de phosphore. Ces différences sont attribuables au fait que cela prend quelques années pour que les éléments contenus dans les plants fauchés soit remis en circulation alors que les éléments contenus dans les cendres sont rapidement disponibles.

Effet sur les ravageurs

L'avantage marqué du brûlage se situe sans doute au niveau du contrôle des ravageurs. Le feu a pour effet général d'assainir en détruisant spores, larves, etc. Ainsi, le brûlage aux deux ou trois ans assure un bon contrôle de la mouche du bleuet, Rhagoletis mendax (Black, 1963), qui est presque inexistante au Québec.

La taille mécanique est très favorable au développement de la pourriture sclérotique (Monilinia vacciniicorymbosi). Dans ses expériences, Lambert (1990) a observé un accroissement de 90 fois en 12 ans (six cycles de l'incidence de cette maladie à la suite d'un changement du brûlage à la taille avec faucheuse à fléaux. Le retour au brûlage léger n'a permis de réduire que de 50 à 60% l'incidence de la maladie car 10% des structures reproductrices du champignons survivent au brûlage léger et servent de foyer d'infection par la suite. Heureusement pour nous, la pourriture sclérotique n'est pas une maladie courante dans les bleuetières québécoises.

Le brûlage ne permet pas de réduire l'incidence du rouge du bleuet (Exobasidium vaccinii) et du blanc du bleuet (Microsphaera penicillata).

Coûts et aspects pratiques

Le fauchage a le désavantage d'être difficile ou même impraticable sur terrain accidenté (microtopographie accidentée). Il représente toutefois une économie de carburants fossiles par rapport au brûlage. Le brûlage à la paille est coûteux et demande une opération de plus soit l'épandage de la paille. Par contre, il s'agit d'une ressource renouvelable et les rendements supérieurs observés en recherche pourraient peut-être compenser les coûts supérieurs. Cela reste à vérifier. Le coût du brûlage va varié selon le type de brûleur et de combustible utilisé, la présence de mauvaises herbes, la vitesse d'avancée et les conditions d'humidité lors du brûlage.

Conclusion

 

Il apparaît difficile de recommander une pratique plutôt que l'autre. Chaque méthode de régénération présente avantages et inconvénients. La solution pour l'agriculture biologique réside peut-être dans l'utilisation en alternance du brûlage et du fauchage. Dans ce sens, d'un point de vue écologique, le brûlage à la paille ou au foin semble le mieux imiter le processus naturel et fait appel à une ressource renouvelable. Pratiquement et économiquement, cette méthode ne semble toutefois pas idéale. Finalement, considérant la fragilité des sols où croît le bleuet, il apparaît important de bien choisir le site de culture et surtout de consulter un agronome spécialisé dans le bleuet avant de se lancer en production biologique ou non.

Tableau 1 - Résumé des avantages et désavantages des différentes méthodes de régénération des bleuetières.

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Méthode Avantages Désavantages
Brûlage paille - Peu de dommages au sol Coûteux supplémentaire (paillage)
Brûlage huile - Bon contrôle des maladies et insectes - Peut-être dommageable au sol selon les conditions
Fauchage - Conservation de l'humus

- Conservation de l'azote

- Économie de carburant

- Protection du sol (paillis)

- Favorable aux maladies

- Favorable aux insectes nuisibles

- Pas pour terrain accidenté

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Bibliographie

Black, W.N. 1963. The effect of frequency of rotational burning on blueberry production. Canadian Journal of Plant Science, 43:161-165.

Chandler, F.B. et I.C. Mason. 1943. Pruning of the lowbush blueberries. Proceedings of the American Society for Horticultural Science, 43:173-174.

Chandler, F.B. et I.C. Mason. 1940. Pruning of the low-bush blueberry. Proceedings of the American Society for Horticultural Science, 37:609-610.

Eaton, L.J. et D.G. Patriquin. 1990. Fate of labelled fertilizer nitrogen in commercial lowbush blueberry stands. Can. J. Soil Sci., 70:727-730.

Fortin, R. et J. Savard. 1993. Communications personnelles. MAPAQ, bureau d'Alma.

Ismail, A.A. et D.E. Yarborough. 1981. A comparison between flail mowing and burning for pruning lowbush blueberries. HortScience, 16(3):318-319.

Kender, W.J., F.P. Eggert et L. Whitton. 1964. Growth and yield of lowbush blueberries as influenced by various pruning methods. Proceedings of the American Society for Horticultural Science, 84:269-273.

Lambert, D.H. 1990. Effects of pruning method on the incidence of mummy berry and other lowbush blueberry diseases. Plant Disease, 74:199-201.

Poirier, G.-H., V. Lavoie et L.-P. Gagnon. 1969. Régénération des bleuetières. pages 60 à 64 In La recherche sur le bleuet. Rapport de travail 1968-1969. Université Laval, faculté d'agriculture.

Smith, D.W. et R.J. Hilton. 1971. The comparative effects of pruning by burning or clipping on lowbush blueberries in north-eastern Ontario. Journal of Applied Ecology, 8:781-789.

Trevett, M.F. 1971. A progress report on pruning lowbush blueberries with paraquat, dinitro herbicides and mowing. Research in the Life Sciences, 19(17):1-5.

Trevett, M.F. et R.E. Durgin. 1973. Further research on the big five plan for lowbush blueberry fields. Research in the Life Sciences, 20(18):1-13.

Warman, P.R. 1987. The effects of pruning, fertilizers, and organic amendments on lowbush blueberry production. Plant and Soil, 101:67-72.

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