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Ecological Solutions Roundtable
AGRO-BIO - 330 - 09
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Par Jean Duval, agr., M.Sc. 31 mars 1993Le contrôle biologique des ravageurs peut impliquer un grand nombre d'organismes vivants tels que des oiseaux insectivores, des microorganismes et des insectes bénéfiques. Or, il est possible d'aménager le verger de façon à favoriser le travail de ces précieux auxiliaires.
Pour encourager les insectes et acariens bénéfiques qui sont les prédateurs ou les parasites des ravageurs de nos vergers, on doit d'abord leur permettre de disposer d'abris pendant la saison et hors-saison. On doit aussi leur assurer des sources de nourriture autre que leurs proies soit parce qu'ils les requièrent à un moment de leurs vies ou pour qu'ils puissent survivre aux périodes où les populations de ravageurs sont basses. Plusieurs études ont démontré que pour un grand nombre d'auxiliaires, le nectar et le pollen des fleurs constitue des sources de nourriture sinon nécessaires, du moins importantes.
L'objet de cette synthèse est de décrire comment on peut améliorer l'efficacité des insectes et acariens bénéfiques au verger en y introduisant des plantes compagnes et couvre-sol floraux.
Les fleurs sont essentielles comme sources de nourriture pour de nombreux prédateurs et parasites qui attaquent les ravageurs des vergers. Plusieurs guêpes parasitaires de l'ordre des hymenoptères, par exemple, se nourrissent de préférence du nectar des ombellifères comme la carotte sauvage.
Les insectes prédateurs ne dédaignent pas non plus les fleurs lorsque les proies se font moins nombreuses. Ainsi, les larves de certaines espèces de chrysopes se nourrissent du nectar des composées comme le chardon vulgaire aussi bien que du miellat des pucerons (Downes, 1974). Les coccinelles se nourrissent du pollen de plusieurs espèces végétales dont le pissenlit. Le pollen est aussi une source de nourriture pour les syrphes et les acariens prédateurs.
Les prédateurs généraux peuvent être attirés indirectement par les couvre-sol de fleurs en raison de l'abondance de proies alternatives qu'ils peuvent y retrouver.
Les ravageurs les plus susceptibles d'être contrôlés en encourageant les auxiliaires sont les papillons de nuit (carpocapse, tordeuses) ainsi que les pucerons et les tétranyques.
On peut s'interroger à savoir si d'aménager le verger pour encourager les insectes bénéfiques peut contribuer de façon importante au contrôle des ravageurs. Comme la littérature n'abonde pas sur le sujet, il semble que la réponse à cette question soit très variable selon les espèces végétales, le climat, le complexe de ravageurs, etc. Ainsi, on retrouve une expérience en verger de pommiers au Pays-Bas où l'effet des auxiliaires était le même avec ou sans couvre-sol floraux (Gruys, 1982) et une autre expérience en ex-URSS où le parasistisme a augmenté par un facteur de 15 grâce à un couvre-sol floral.
Les perspectives pour l'est du Canada semblent toutefois assez bonnes pour qu'on s'y intéresse. Ainsi, dans une étude pionnière sur le sujet, Leius (1967) a observé un parasitisme de 22 à 50 % du carpocapse de la pomme dans des vergers abandonnés du centre de l'Ontario très riches en fleurs sauvages.
Il y a trois façons principales d'aménager le verger pour fournir des fleurs aux auxiliaires.
Le couvre-sol
Il s'agit de cultiver en remplacement du couvre-sol habituel de graminées des cultures annuelles ou vivaces telles que le sarrasin, la phacélie, la moutarde ou des légumineuses comme le trèfle ladino. Ces cultures se ressemeront d'elles-mêmes si on les laisse monter en graines. Elles peuvent aussi être utilisées comme engrais vert qui stimuleront la vie du sol.
L'avantage de cette approche est que les insectes bénéfiques vont être répartis uniformément dans le verger ce qui permet aussi un contrôle uniforme. L'inconvénient est le travail et les coûts impliqués dans l'établissement de ces couvre-sol et leur entretien.
La plante compagne
Il s'agit de cultiver soit sous l'arbre ou au niveau de la pérpiphérie des branches (drip line) des plantes le plus souvent pérennes ou bisannuelles. On retrouvera dans cette catégorie des ombellifères et des composées surtout.
Sans doute mieux adaptée aux petits vergers, cette approche permet d'attirer les insectes bénéfiques là où on le désire tout en conservant le couvre-sol déja établi.
La zone florale
Il s'agit d'établir des zones protégées où l'on cultivera une diversité de plantes à fleurs attirantes. Ces zones de toutes grandeurs peuvent être établies à la place d'un arbre mort récemment, dans la périphérie du verger, le long des chemins de ferme, près des brise-vent ou des bâtiments. On peut aussi créer une plus grande zone sans arbres, une espèce de "centrale à insectes" au centre du verger. C'est d'ailleurs cette dernière approche qu'étudient présentement des chercheurs d'Agriculture Canada.
Dans tous les cas, on aura avantage à protéger ces zones pour éviter le fauchage par inadvertance.
La principale limitation de la zone florale est que certains insectes bénéfiques n'ayant pas un rayon d'action très grand n'iront pas visiter les parties du verger éloignées des zones florales. Son avantage est que la gestion des plantes attirantes est grandement simplifiée parce qu'elles sont restreintes à un ou quelques endroits dans le verger.
Pour avoir des fleurs pendant le plus longtemps possible dans la saison, on peut:
Le fauchage des plantes peut être plus qu'une façon de gérer la floraison. Ainsi, dans le cas d'un couvre-sol diversifié de légumineuses et d'autres plantes, il peut être intéressant de faucher aux périodes critiques pour encourager les prédateurs généraux à attaquer les proies dans les arbres plutôt que les proies présentes dans le couvre-sol. Une bonne connaissance du cycle de vie des ravageurs et un dépistage attentif sont dans ce cas des atouts importants.
Une grande diversité de plantes sauvages ou cultivées peuvent être utilisées pour encourager parasites et prédateurs. Il faut toutefois les choisir selon certains critères. Wolfgang et al. (1989) ont proposé les critères suivants:
Le nombre d'espèces de plantes qu'on peut introduire au verger est immense. Jean-Marie Ghillebaert, un pommiculteur français, a diversifié son verger au point d'y retrouver plus de 200 espèces végétales (Thorez, 1991). Quoiqu'il en soit, des spécialistes du contrôle biologique (King et Olkowski, 1991) insistent sur le fait qu'il ne s'agit pas d'accroître la diversité des plantes à l'aveuglette. La complémentarité et la fonction des espèces végétales est plus importante que leur nombre.
Le tableau 1 à la fin de ce document présente les différentes espèces végétales qui peuvent être utilisées pour attirer les insectes auxiliaires. Les plantes recommandées font surtout partie des ombellifères et des composées bien que des représentants d'autres familles présentent également un potentiel intéressant.
Les plantes de la famille des ombellifères sont particulièrement attirantes pour un grand nombre d'auxiliaires. Plusieurs espèces de guêpes parasitaires possèdent des parties buccales courtes et ne peuvent qu'atteindre les glandes nectarifères bien exposées, ce qui est le cas des ombellifères.
Dans une étude sur la préférence de la guêpe parasitaire Itoplectis conquisitor, qui attaque les larves du carpocapse de la pomme, Leius (1962) a observé que l'insecte préférait le panais sauvage a tout autre plante comme source de nectar. La carotte sauvage venait en second lieu. Les mâles de cette espèce sont particulièrement capricieux car on ne les retrouve presque seulement sur les fleurs d'ombellifères contrairement aux femelles qui visitent les fleurs de plantes d'autres familles comme les légumineuses ou les caryophyllacées.
Maingay et al. (1991) ont étudié les populations d'insectes bénéfiques sur des plants de fenouil au Massachusetts. Ils ont ainsi dénombré, parmis les insectes visitant cette plante sur 12 semaines de floraison, 48 espèces différentes d'ichneumonides et cinq espèces de coccinelles.
Une façon simple, rapide et peu coûteuse d'établir des ombellifères dans un verger est de se procurer des carottes et des panais (les racines et non les graines!) et d'en planter quelques-uns dans le sol au niveau de la périphérie des branches. Comme ce sont des bisannuelles, les racines vont produire des fleurs dans l'année même. Il sera facile de faucher les fleurs avant qu'elles ne produisent des graines.
Les asters, vergerettes et verge-d'or qui fleurissent typiquement à l'automne sont des sources de nourriture pour les ichneumonides. La tanaisie (Tanacetum vulgare), bien qu'elle soit une plante plutôt envahissante, attire en grand nombre diverses espèces de coccinnelles. Dans les expériences de l'institut Rodale (Poncavage, 1991), l'anthemis (Anthemis tinctoria) s'est avérée favorable aux guêpes et mouches parasitaires tandis que les cosmos (Cosmos bipinnatus, variété White sensation) se sont montré attirantes pour les prédateurs en général et en particulier les araignées. Les fleurs des composées servent de sources de glucides pour les larves des chrysopes. Les marguerites blanches (Chrysanthemum leucanthemum) et jaunes (Rudbeckia hirta) ainsi que l'achillée millefeuille (Achillea millefolium) sont également favorables aux auxiliaires.
Les légumineuses, en plus de ne pas concurrencer les arbres pour l'azote du sol, peuvent attirer plusieurs auxiliaires grâce à leur période de floraison très longue. En verger biologique en Californie, Altieri et Schmidt (1985) ont observé le plus grand nombre d'auxiliaires, particulièrement des punaises prédatrices et des guêpes parasitaires, sur des couvre-sol de légumineuses. Dans la série de plantes qu'ils ont étudié, le trèfle ladino, cultivable chez nous, arrivait bon deuxième après le trèfle de Salinas. Les légumineuses permettent également d'accroître le rôle des prédateurs du sol.
Leius (1960) mentionne le mélilot blanc (Melilotus alba) comme étant l'une des sources préférées de nectar pour Itoplectis conquisitor.
Un des problèmes majeurs associés à l'utilisation de couvre-sol de légumineuses est l'encouragement des populations de punaises ternes et autres punaises qui peuvent provoquer la déformation des fruits lorsqu'elles se nourrissent sur les fleurs au printemps. Cela est particulièrement vrai pour le mélilot jaune, le trèfle rouge et la luzerne. Les trèfles peuvent aussi attirer la cérèse buffle.
La menthe (Mentha spicata) peut attirer beaucoup d'auxiliaires bien qu'elle puisse devenir un couvre-sol envahissant. Maingay et al. (1991) ont dénombré 10 espèces d'hymenoptères prédateurs visitant la menthe sur un mois de floraison au Massachusetts. La menthe attire également plusieurs espèces de mouches bénéfiques. L'agripaume (Leonorus cardiaca) est une plante bien aimé des bourdons, des pollinisateurs efficaces même par grand vent.
Leius (1960) considère la moutarde sauvage comme une des sources préférées de nourriture pour les femelles d'Itoplectis conquisitor, un parasite important du carpocapse.
Une crucifère ornementale, l'alysse (Lobularia maritima ou Alyssum maritimum), s'est avérée la plante la plus prometteuse dans les expériences de Chaney (1992) en Californie, permettant d'attirer plus de 200 insectes bénéfiques par ravageur! Elle est peu compétitive avec les cultures, ne devient pas une mauvaise herbe étant facilement contrôlée mécaniquement et n'attire pas la punaise terne et les pucerons. Elle fleurit en environ 30 jours et ses effets se font ressentir à environ 10 à 15 mètres de distance.
Fye (1983) a conclu de ses recherches que les crucifères de type radis, colza et navet ne sont pas indiqué pour attirer les prédateurs.
Le sarrasin a déjà été un engrais vert populaire dans les vergers du Nord-est américain (Pieters, 1927). Le sarrasin attire les syrphides qui ont tendance à être en activité au printemps. Dans leurs recherches en verger biologique en Pennsylvanie, Wolfgang et al. (1989) ont constaté qu'un couvre-sol de sarrasin attirait des insectes provenant de 21 familles d'insectes bénéfiques. Les seuls insectes ravageurs attirés par le sarrasin durant sa floraison étaient la punaise terne et le coléoptère japonais, le dernier n'étant pas un problème en général au Québec.
La phacélie est une plante très attirante pour un grand nombre d'insectes bénéfiques en plus d'être une des plantes les plus mellifères. Elle attire particulièrement les syrphides prédateurs des pucerons ainsi que les carabes selon une étude allemande (Klinger, 1987). Des chercheurs soviétiques ont accru le parasitisme de la cochenille de San josé (Quadraspidiotus perniciosus) par Aphytis proclia de 5% à 75% en faisant trois semis successifs de phacélie entre des rangées de pommiers (Telenga, 1958). Il a aussi été démontré que la phacélie peut accroître l'abondance d'Aphelinus mali qui contrôle le puceron de la pomme et améliorer l'efficacité des trichogrammes (Van den Bosch et Telford, 1964).
La phacélie supporte bien le passage du tracteur même en floraison. Pour plus de détails sur la phacélie, consulter le document synthèse sur la culture de la phacélie produit par le service d'information Agro-Bio.
Fye (1983) a conclu de ses recherches que le blé et l'orge ne sont pas indiqués pour attirer les prédateurs.
La molène (Verbascum thapsus) attire la punaise de la molène, un prédateur qui attaque voracement les tétranyques et les pucerons. Malgré son efficacité, ce prédateur peut s'attaquer aux pommes mais seulement au cultivar Rouge Délicieuse. Ses dommages sont reconnaissables à des verrues sur les pommes. La molène aime les sols à nu. On peut l'implanter à l'intérieur ou autour du verger.
L'asclépiade et le liseron des champs (Convolvulus arvensis) sont des sources de nourriture pour les femelles d'Itoplectis conquisitor.
Bien qu'il reste beaucoup à faire pour mettre au point des modèles de verger où les auxiliaires sont appelés à jouer un rôle important, cette revue démontre néanmoins que les possibilités sont immenses du côté des espèces végétales à favoriser pour accroître l'efficacité des auxiliaires.
Tableau 1 - Espèces végétales dont les fleurs favorisent les auxiliaires
Nom français | Nom anglais | Nom latin | Utilisation | Floraison |
Ombellifères | ||||
Panais (sauv. ou non | Parsnip | Pastinaca sativa | zf, pc | Estivale |
Carotte cultivée | Carrot | Daucus carota | zf, pc | Estivale |
Carotte sauvage | Queen Anne's lace | Daucus carota | zf, pc | Estivale |
Fenouil | Sweet fennel | Foeniculum vulgare | zf, pc | Estivale |
Aneth | Dill | Anethum graveolens | zf, pc | Estivale |
Coriandre | Coriander | Coriandrum sativum | zf, pc | Estivale |
Angélique | Angelica | Angelica archangelica | zf, pc | Estivale |
Carvi ou Anis | Caraway | Carum carvi | zf, pc | Estivale |
Sea-holly | Eryngium campestre | zf, pc | Estivale | |
Cerfeuil | Chervil | zf, pc | Estivale | |
Composées | ||||
Marguerite jaune | Black-eyed susan | Rudbeckia hirta | zf, cs | Estivale |
Marguerite blanche | Ox-eye daisy | Chrysanthemum leucanthemum | zf, cs | Estivale |
Tournesol | Sunflower | Coreopsis spp. | zf, cs | Estivale |
Topinambour | Jerusalem artichoke | Helianthus tuberosus | zf | Estivale |
Aster faux-ptarmica | White aster | Aster ptarmicoides | zf, cs | Est.-Automnale |
Verge-d'or | Goldenrod | Solidago spp. | zf, cs | Est.-Automnale |
Achillée | Yarrow | Achillea spp. | zf | Estivale |
Tidy tips | Layia platyglossa | zf, pc | ||
Carophyllacées | ||||
Nielle des blés | Corn cockle | Agrostemma githago | zf, cs | Estivale |
Silènes | Catchfly | Silene spp. | zf, pc | Printanière-Est. |
Lychnis | Pinks | Lychnis spp. | zf | Estivale |
Céraistes | Chickweed | Cerastium spp. | zf, cs | Printanière-Est. |
Légumineuses | ||||
Trèfle ladino | Ladino clover | Trifolium repens | cs | Estivale |
Lupin | Wild lupines | Lupinus perennes | cs | Estivale |
Crucifères | ||||
Moutarde sauvage | Wild mustard | Brassica kaber | zf, cs | Estivale |
Alysse maritime | Sweet alyssum | Lobularia maritima | zf, cs | Estivale |
Autres plantes | ||||
Sarrasin | Buckwheat | Fagopyron esculentum | cs, zf | Estivale |
Phacélie | Phacelia | Phacelia tanacetifolium | cs, zf | Estivale |
Menthe | Spearmint | Mentha spicata | zf, cs | Estivale |
Némophile | Baby blue eyes | Nemophilia sp. | zf, cs, pc | Estivale |
zf=zone florale; cs=couvre-sol; pc=plante-compagne.
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