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AGRO-BIO - 330 - 07

LA PUNAISE TERNE EN VERGER

Table des matières

Par Danielle Mathieu et Jean Duval, agr., M.Sc.
juin 1992

GÉNÉRALITÉS

Description

La punaise terne (Lygus lineolaris- tarnished plant bug) est un hémiptère de la famille des midridés. C'est un petit insecte plat d'environ 6 mm de longueur et de couleur brunâtre. Les nymphes ne diffèrent des adultes que par la taille, l'immaturité sexuelle et l'absence d'ailes, quoique des ébauches d'ailes soient présentes vers les derniers stades larvaires qui sont au nombre de cinq.

Les nymphes, qui ressemblent à des pucerons, sont de couleur verdâtre. On les distingue des pucerons par leurs mouvements rapides dès qu'on les approche ou qu'on fait bouger la plante qu'elles occupent. De plus, on peut distinguer cinq points noirs sur leur dos selon leur stade d'évolution.

Chez les stades larvaires les plus avancés, ont peut apercevoir les hémélytres ou moitiés basales durcies des ailes antérieures de couleur brune comme chez l'adulte. À ce stade-ci, leur taille approche celle de l'adulte.

Répartition géographique et plantes-hôtes

La punaise terne est un ravageur polyphage indigène de l'Amérique du nord où elle est très répandue. Elle se nourrit de plus de 300 espèces de plantes dont plusieurs adventices telles l'amarante, le choux gras, la patience à feuilles obtuses, et la barbarée vulgaire qui lui servent pour la ponte et pour son alimentation. De plus, elle cause des dommages à plus de cinquante cultures parmi lesquelles figurent la pomme de terre, la luzerne, le trèfle, la vesce, les fruits et petits fruits, les légumes et les fleurs (Davidson et Lyon, 1979; Sohati, 1989; Yepsen, 1984).

Au Québec, la punaise terne cause des dégâts dans les cultures maraîchères dont le céleri, la laitue et le piment surtout dans la région agricole du sud-ouest de Montréal. Les cultures fruitières les plus affectées sont la pomme au sud-ouest de Montréal, la framboise dans les régions de la Beauce, Dorchester, Mégantic, Frontenac et Rive Nord du Saint-Laurent. La culture de la fraise des régions déjà mentionnées ainsi que des Rives Nord et Sud du Saint-Laurent, Nicolet, de l'est de Montréal et de l'Outaouais est aussi affectée (Chagnon et al., 1990).

Dans les pommeraies, la punaise terne vient au quatrième rang pour la quantité de matière active utilisée après la mouche de la pomme, le charançon de la prune et la tétranyque rouge.

Dommages

La majorité des dégâts provient du fait que la punaise terne est un insecte suceur qui, lorsqu'il se nourrit de la sève des plantes-hôtes, sécrète des enzymes digestives dans les tissus causant ainsi des nécroses et l'apparition de lésions (Grossman, 1988).

Dans les vergers d'arbres fruitiers, ces dégâts se manifestent de deux façons, soit par la chute prématurée des boutons floraux, dans le cas d'attaques aux stades de débourrement et pré-bouton rose, soit par des malformations plus ou moins prononcées des fruits, dans le cas d'attaques du stade bouton rose jusqu'à la chute des pétales. Ces déformations sont variables, allant de la simple piqûre superficielle n'occasionnant pas le déclassement du fruit à l'apparition de dépressions en forme d'entonnoir (cat-facing) et de cicatrices liégeuses affectant l'apparence du fruit (Prokopy et al., 1978; R.J.A.E., 1991; Agriculture Canada, 1981). La ponte des adultes hivernants ne s'effectue pas sur les pommiers mais plutôt sur les légumineuses (vesce, luzerne, trèfle, etc.) ou autres plantes couvre-sol dans le verger. Les nymphes et les adultes des deuxième et troisième générations ne se nourrissent que sur les légumineuses ou plantes couvre-sol du verger et non sur les pommiers.

D'après un échantillonnage de 1000 fruits par verger au Québec, les pertes attribuables à la punaise terne s'élevaient respectivement à 2,80 % et 1,46 % de la récolte pour les années 1989 et 1990 (Agriculture Canada, 1990). Les années de sécheresse semblerait favoriser le développement de la punaise et l'augmentation des dégâts à la récolte. Les pommiers mi-saison subiraient aussi plus de dommages à la récolte que les autres (Langlais, 1991).

Cycle de vie

Au Québec, l'insecte passe l'hiver à l'état adulte sous les litières de feuilles, aux abords des champs et des sous-bois. Il affectionne les endroits où l'herbe est longue et non-entretenue. Au printemps, la reprise de l'activité des punaises adultes hivernantes coïncide avec le débourrement des bourgeons des pommiers où elles se nourrissent jusqu'après la nouaison. Elles se reproduisent sur les herbacées y compris les légumineuses couvre-sol du verger. Au Québec, on compte de deux à trois générations tandis qu'aux USA on en compte de trois à cinq (Agriculture Canada, 1981; Davidson & Lyon, 1979; Langlais, 1991).

Au sud-ouest de Montréal, l'activité de la punaise terne débute dès les premières chaleurs du printemps, fin avril-début mai, et atteint son maximum entre 10 h et 14 h, à des températures oscillant entre 10 et 16 C (50-60 F). Il semblerait que le nombre de degrés-jours cumulés (DJ5C) ne soit cependant pas un bon indicateur de l'émergence des adultes d'une année à l'autre, pas plus que des pics d'abondance des divers stades larvaires des générations ultérieures (Michaud, 1987; Polk, 1990). Ceci pourrait découler du fait que la punaise terne est un polyphage qui préfère les mauvaises herbes et les légumineuses en croissance et en floraison (Boivin et al., 1981; Brodeur, 1988; Grossman, 1988). La sécheresse favoriserait aussi le développement des populations contribuant à l'augmentation des dommages à la récolte (Langlais, 1991).

MOYENS DE LUTTE

Piégeage et dépistage

Parmi des matériaux utilisés et éprouvés pour la confection de pièges, le carton blanc englué de glu Tangletrap possède le plus grand pouvoir d'attraction sur les adultes de la punaise terne, suivi du Plexiglas transparent et des cartons englués de couleur jaune, gris et vert (Propoky et al., 1978). Toutefois, la peinture blanche ne doit pas réfléter les rayons UV en quantités appréciables. Les blancs à l'oxide de titane et de zinc recommandés pour les pièges utilisés contre les adultes de l'hoplocampe sont aussi efficaces contre la punaise terne. Pour une plus grande efficacité, des pièges blancs de 15 x 20 cm devraient être suspendus à 70 cm vers l'extérieur de l'arbre et de manière à ce qu'il y ait un espace libre de feuillage sur un rayon de 40 cm (Polk, 1990; Prokopy et al., 1982). Au Massachusetts, Coli et al. (1985) ont établi des seuils de traitement correspondant à 2,4 captures cummulatives par piège jusqu'au stade pré-bouton rose, et à 4,2 punaises ternes par piège au stade bouton rose avancé pour éviter des dommages économiques (Coli et al., 1985). Ils recommandent l'utilisation d'une densité de pièges supérieure à 1.2-2 à l'hectare selon le rapport coûts-bénéfices(1) .

Pour les vergers biologiques de la région de la Pocatière, Langlais (1991) suggère l'application d'un traitement à la pyrèthre naturelle seulement lorsqu'un seuil de 2,4 captures/piège-hectare est atteint.

Le piégeage des mâles de la punaise terne au moyen d'appâts constitués de femelles vierges enfermées avec de la nourriture dans des manchons d'organdi et placées à l'intérieur de cylindres de carton blanc collant (Slaymaker et Tugwell, 1984) ne semble pas avoir été adopté, possiblement en vertu des coûts de la main d'oeuvre pour la production, l'installation et entretien de tels pièges puisque le pouvoir d'attraction des femelles diminue rapidement après deux semaines. De tels pièges auraient peut-être avantage à être utilisés en bordure des vergers.

On peut avoir recours au piégeage massif près des sources de prolifération de la punaise telles les prairies, brise-vent, ruisseaux, fossés, cultures avoisinantes et endroits négligés (Langlais, 1991). L'installation de pièges en bordure du verger au stade de débourrement avancé assurerait la détection hâtive de la reprise de ses activités au printemps et un meilleur contrôle.

Moyens de lutte culturaux

Mesures sanitaires

  • - Élimination des résidus de récolte qui offrent un site d'hivernage aux adultes.
  • - Entretien des hautes herbes au pourtour des brise-vent, ruisseaux, fossés et cultures avoisinantes au verger (Langlais, 1991).
  • Couvre-sol

    l Il faut éviter les cultures de légumineuses en compagnonnage avec celles des productions fruitières (Langlais, 1991). Le trèfle rouge, le trèfle blanc ainsi que la vesce et la luzerne comptent parmi les plantes les plus attrayantes. Si on désire conserver les avantages de la fixation d'azote, on recommande l'utilisation du trèfle souterrain (Trifolium subteraneum) et du trèfle blanc hollandais qui paraîtraient moins alléchants pour la punaise terne (IPM Practioner, 1989; Propoky et al., 1978).

    Il est important d'éviter la tonte du couvre-sol au moment de la floraison. Les nymphes pourraient être tuées par privation de nourriture, d'abri, ainsi que par l'élévation de la température du sol et la chute d'humidité suite à la tonte, mais l'adulte qui est extrêmement mobile migrerait sur les arbres fruitiers par manque de plantes-hôtes (Khattat et Stewart, 1980).Plantes-pièges Il serait désirable d'étudier une stratégie permettant l'utilisation de légumineuses et d'adventices en fleurs ou en croissance comme plantes pièges où s'effectuerait le contrôle ou piégeage massifs (Grossman, 1988). Puisque l'arrivée des adultes de la punaise terne dans les cultures correspond généralement avec la sénescence de mauvaises herbes hôtes ou la tonte de la luzerne, s'assurer d'avoir toujours autour du verger une partie de la végétation suffisamment attirante pour la punaise terne, c'est-à-dire, en état de succulence et en floraison. Parmi les adventices les plus attirantes en début de saison on compte la barbarée vulgaire, la centaurée jacée, l'amarante à racine rouge et le trèfle rouge, site de ponte prévilégié de la première génération. La grande molène offre un microclimat avantageux par la température légèrement supérieur de son coeur. Viennent ensuite, la marguerite en fleur, la verge d'or rugueuse, et la verge d'or du Canada (Boivin et al., 1981).Environnement du verger Il est bon d'assurer la présence de plantes pouvant servir d'abri aux prédateurs telles les vinaigriers (Sumac sp.) et les érables (Acer sp.)(Arnoldi, 1987). Des abris de carton peuvent aussi être confectionnés économiquement pour favoriser l'hivernage de prédateurs dans le verger (The IPM Practitioner, 1986).

    Résistance des cultivars

    Le cultivar Melba serait plus sensible aux attaques de la punaise terne que les cultivars Fameuse, McIntosh et Cortland ayant à leur tour plus tendance à la déformation que la Red Delicious (Michaud, 1986). D'autre part, les piqûres de ponte provoqueraient plus de dommages sur les cultivars Red Delicious, Cortland et Ben Davis que sur les cultivars Duchess, Greening et Baldwin.

    En Indiana, la comparaison de divers porte-greffes n'a révélé aucune différence significative quant à la densité des captures de punaises ternes. Par contre, certaines variétés sélectionnées pour leur résistance à la tavelure et à la mouche de la pomme (HCR21T79 et S80ER13T2) ont eu moins de captures de punaise terne comparativement à d'autres (PWR14T42) (Goonewardene et al., 1989). La littérature ne fait toutefois pas mention de tests de préférence des ravageurs pour les porte-greffes et les variétés sélectionnées pour la résistance et utilisés dans nos régions.

    Moyens de lutte physiques

    Utilisé tôt en saison, un aspirateur de dimensions moyennes et à coût modéré serait peut-être efficace pour détruire les populations de punaises ternes aux abords du verger et prévenir des infestations (Grossman, 1989).

    Moyens de lutte biologiques

    Parasitoïdes

    Des études menées dans le sud-ouest du Québec indiquent que deux familles d'Hyménoptères, les scelionidés et mymaridés seraient des parasitoïdes efficaces des oeufs de L. lineolaris. Les quatre espèces et les niveaux de parasitisme retrouvés sont les suivants:

    Famille Espèce Niveau de parasitisme

    (% oeufs, au champ)

    Mymaridae

    "

    "

    Scelionidae

    Anaphes iole Girault

    Erythmelus miridiphagus Dozier

    Polynema pratensiphagum Walley

    Tele nomus spp.

    15.4

    53.8

    70.0

    17.8

    Quoique A. iole se soit avéré un candidat potentiel pour l'augmentation des populations en Arizona, ce sont E. miridiphagus et P. pratensiphagum qui offrent le plus grand potentiel de contrôle au sud-ouest du Québec, mais avant qu'ils ne puissent être utilisés en lutte dirigée pour augmenter la mortalité de la punaise terne, il faudra entreprendre des études plus approfondies de leur biologie (Sohati, 1989)

    .Prédateurs

    Six espèces ont démontré un potentiel intéressant pour la lutte biologique contre la punaise terne dans des vergers du sud-ouest de Montréal (Arnoldi, 1987; Arnoldi & Stewart, 1988):

      Famille Espèce
    Insectes

    Araignées

    Pentatomidae

    Reduviidae

    Reduviidae

    Phymatidae

    Philodromidae

    Thomisidae

    Podisus maculiventris Say

    Sinea diadema F.

    Zelus socius Stal

    Phymata pennsylvanica

    Philodromus praelustris Keyserling

    Xysticus punctatus Keyserling

    L'action des prédateurs de la punaise terne n'est pas suffisante en elle-même pour contrôler les populations du ravageur sous le niveau de dommage économique. Une raison évoquée pour cette lacune est reliée aux habitudes généralistes des prédateurs qui s'alimentent de nombreuses espèces y compris la punaise terne. D'ailleurs, leurs cycles évolutifs ne sont généralement pas en synchronisme avec ceux des ravageurs à l'exception de P. maculiventris et de X. punctatus (Arnoldi, 1987).

    Les prédateurs et parasites doivent donc être considérés comme auxiliaires dans le cadre d'une lutte dirigée. Ils n'offrent qu'un contrôle partiel, surtout en début de saison au moment où les dégâts dans les vergers sont à leurs plus hauts niveaux au moment même où les populations d'insectes bénéfiques sont encore relativement faibles. Il est important que l'augmentation d'aucune de ces espèces ne s'effectue sans études préalables approfondies quant aux effets de lâchers massifs sur les autres espèces bénéfiques de l'écosystème (Arnoldi, 1987).

    Autres moyens de lutte

    La sabadille serait efficace contre la punaise terne(2) (CAPENE, 1979). On attribue aussi au faux indigo (Amorpha fruticosa) des propriétés insecticides vis-à-vis de la punaise terne (Grainge et Ahmed, 1988). Il y a toutefois manque d'information sur les parties de la plante utilisées, le mode d'action et la préparation.

    Étant donné leur large spectre d'action, les insecticides botaniques risquent de nuire à l'équilibre des populations de parasitoïdes et de prédateurs indigènes et ne sont donc recommandables qu'en dernier recours. Langlais (1991) ne recommande l'usage du pyrèthre naturel qu'en dernier recours pour la répression de la punaise terne lorsque les populations atteignent le seuil de traitement. D'autre part, dans des luzernières du Wisconsin, la sabadilla s'est avérée plus efficace que le pyrèthre pour la répression des populations de cicadelles, punaises ternes et sauterelles (Allen et al., 1964).

    Bibliographie

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    Davidson, R.H. et W.F. Lyon. 1979. Insect Pests of Farm, Garden, and Orchard. 7th Ed. John Wiley & Sons. N.Y. and Toronto. 596 pp.

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    Grainge, M. et S. Ahmed. 1988. Handbook of Plants with Pest-Control Properties. John Wiley & Sons. New York. pp. 21 et 246.Grossman, J. 1988. Conference Notes. IPM Practitioner. X (4):11-12.

    Grossman, J. 1989. Update: Strawberry IPM Features. Biological and Mechanical Controls. The IPM Practitioner. Monitoring the Field of Pest Management. Vol. XI. (5) 1-4.

    Khattat, A.R. et R.K. Stewart. 1980. Population fluctuations and interplant movements of Lygus lineolaris. Ann. Entomol. Soc. Am., 73:282-287.

    Langlais, G. 1991. Essai de Régie Biologique dans la Pommeraie du Verger de l'I.T.A. de La Pocatière.

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    Polk, D. 1990. Insect and mite management. In: Management Guide for Low Input Sustainable Apple Production. Part IV.

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    R.J.A.E. 1991. Guide protection et d'entretien écologique des pommiers et autres arbres fruitiers. Regroupement pour le jardinage amateur et écologique, Inc. 48 pp.

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    Sohati, P.H. 1989. Studies on the egg parasitoids of Lygus lineolaris (P. de B.) (Hemiptera:Miridae) in southwestern Quebec. M.Sc. thesis.

    The IPM Practitioner. 1986. Journal Highlights. Larva of Hemerobius sp. Vol VIII (4) p.8.

    Yepsen, R.B. Jr. 1984. The Encyclopedia of Natural Insect & Disease Control. Rodale Press. PA. 490 pp.

    1. Ces seuils ont été obtenus en supposant des rendements moyens de 22 680 kg/ha et basés sur la valeur en 1983 des catégories 'Fancy' et U.S. No. 1 pour les fruits déclassés, ainsi que sur le coût de l'insecticide azinphosmethyl.

    2. Insecticide non homologué au Canada

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