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AGRO-BIO - 330 - 06

LE TÉTRANYQUE ROUGE EN VERGER

Table des matières

Par Jean Duval, agr., M.Sc.
juin 1992

GÉNÉRALITÉS

Le tétranyque rouge (Panonychus ulmi - Red spider mite) est le principal acarien qu'on retrouve sur les pommiers. Il a été l'un des premiers arthropodes à développer une résistance aux pesticides de synthèse. Il est devenu un problème important partout dans le monde à cause des insecticides non-sélectifs qui tuent ses prédateurs naturels, entre autres les acariens prédateurs comme les phytoséides.

Description

L'adulte, semblable à une minuscule araignée (moins de 0.5 mm), est rouge foncé et de forme elliptique avec des pillosités sur l'abdomen. Ses oeufs sont également rouges.

Cycle de vie

Le tétranyque hiverne sur les petites branches et l'écorce rugueuse du tronc. Il hiverne au stade de l'oeuf contrairement à la plupart des autres acariens nuisibles comme son proche cousin, le tétranyque à deux points (Tetranychus urticae), qui hiverne sous forme de femelles adultes. Les oeufs éclosent à l'approche du stade bouton rose et les nymphes commencent alors à s'attaquer au feuillage pour se nourrir de la sève. Au stade calice, la première génération d'adultes apparaît pour être suivie par 5 à 8 autres générations dans la saison selon certains facteurs dont les conditions climatiques. Il y a une génération par 3 à 6 semaines normalement et aux deux semaines par conditions vraiment favorables comme par exemple en l'absence de prédateurs. Une femelle pond sous les feuilles environ 20 oeufs au cours de sa courte vie mais ce nombre varie en fonction de la nourriture disponible.

Le tétranyque ne produit de toile qu'en cas de disette. La toile sert alors de voile qui lui permet de se déplacer vers des lieux plus favorables. La reproduction des tétranyques est favorisée par un temps chaud et sec. Un haut taux d'humidité réduit la production d'oeuf. Dans le cas d'une sécheresse sérieuse le tétranyque se nourrit difficilement et la reproduction diminue (Specht, 1965). La forte pluie réduit les populations en les chassant des feuilles.

Dommages

Les dommages du tétranyque sont reconnaissables à la décoloration et à la déformation des tissus végétaux qu'il provoque en injectant des toxines tout en se nourrissant. Le feuillage du pommier prend une coloration bronze lorsque les populations sont de 30 tétranyques par feuille et plus. Si cette condition persiste, la photosynthèse est diminuée, ce qui réduit la taille des fruits, encourage leur chute prématurée et affecte la fructification de l'année suivante.

Les dommages tôt dans la saison sont plus critiques que ceux survenant à partir de juillet. On considère dans l'état de New York que les dommages à partir du 1er juillet n'affectent pas l'arbre, la récolte et le potentiel de production de l'année suivante (Nyrop et Reissig, 1988). Les dommages sont très variables d'une année à l'autre. En effet, une forte population d'été a tendance à produire peu d'oeufs qui vont hiverner alors qu'une faible population d'été va en produire beaucoup ce qui provoque des variations plus ou moins cyclique (Van De Vrie, 1985).

MOYENS DE LUTTE

Dépistage

Le dépistage permet de mieux connaître l'ampleur des populations de tétranyques. Lors du dépistage, il faut tenir compte que certaines zones particulièrement chaudes et sèches d'un verger, ou même certains arbres, peuvent être infestés de tétranyques alors que le reste du verger n'arborera pas de populations dommageables. Comme on ne compte pas les oeufs, il est difficile de prévoir à l'avance l'évolution de la population d'acariens. Il ne faut donc pas hésiter à échantillonner son verger plusieurs fois par semaine durant l'été, spécialement quand des conditions chaudes et sèches prévalent.

Après le 15 juin, on fait l'échantillonage sur des feuilles d'âge moyen seulement. Les vieilles feuilles surestiment les populations et les jeunes feuilles les sousestiment.

Méthode de décompte

Il existe des techniques pour effectuer un décompte facile et fiable. On peut se procurer une machine à brosser les feuilles qui aide grandement à l'évaluation des tétranyques et de leurs prédateurs acariens (voir sources à la fin). Il y aussi une méthode de lavage à l'alcool qui assure de ne pas oublier d'individus dans le décompte (Zacharda et al., 1988).

Décompte par lavage à l'alcool

Sans recourir à ces méthodes, il est aussi possible d'observer les feuilles à la loupe tout simplement. On doit faire attention lors du dépistage car l'oeil inexpérimenté pourra confondre les acariens prédateurs et les tétranyques.

Méthode de dépistage du réseau d'avertissements phytosanitaires (Roy, 1991)

Cette méthode est basée sur les recherches de Binns et Bostanian (1990). On ramasse 100 feuilles au hasard dans le verger, en prenant les précautions mentionnées précédemment, aussi bien en début que plus tard dans la saison.

Début de saison: Calculer le pourcentage de feuilles avec 4 formes mobiles ou plus. Traiter si ce pourcentage excède 20%, soit l'équivalent d'un seuil de traitement de 2 formes mobiles par feuilles.

Mi-saison (juin-juillet): Calculer le pourcentage de feuilles avec 8 formes mobiles ou plus. Traiter si ce pourcentage excède 23%, soit l'équivalent de 5 formes mobiles par feuilles.

Fin de saison (mi et fin-août): Calculer le pourcentage des feuilles avec 15 formes mobiles ou plus. Traiter si ce pourcentage excède 24%, soit l'équivalent d'un seuil de traitement de 10 formes mobiles par feuille.

D'autres méthodes existent également et sont détaillées en annexe à la fin de ce document.

Moyens de lutte culturaux

On peut influencer les populations de tétranyques par les pratiques culturales comme la fertilisation, le contrôle de l'humidité, le choix des pesticides et l'utilisation d'un couvre-sol. La taille et tout ce qui favorise un développement végétatif abondant, et donc un rendement intéressant, encourage malheureusement le développement du tétranyque.

On n'a pas à s'inquiéter d'une invasion de tétranyques rouges en provenance de l'extérieur du verger. En effet, le tétranyque rouge a peu de plantes-hôtes en comparaison au tétranyque à deux points et il est généralement peu présent dans les vergers abandonnés. Une réinfestation en saison indique donc davantage un échec du programme de traitement (oeufs survivants) qu'une invasion de l'extérieur du verger.

Fertilisation

Les populations de tétranyques augmentent avec le taux d'azote dans le feuillage, la croissance des pousses et la vigueur générale de l'arbre. Le taux d'azote dans le feuillage varie avec le moment de la saison et la fertilisation azotée. Donc, la fertilisation intense est un facteur d'accroissement des populations (Hamstead, 1957; Rodriguez, 1958; Hoyt, 1969).

Certains chélats d'oligo-éléments, surtout les chélats EDTA de fer et de magnésium, peuvent réduire de 90% les populations de tétranyques à deux points sur des plantes telles que les fèves, les fraisiers, le houblon et la patate sucrée (Terriere et Rajadhyaksha, 1964). La meilleure façon d'appliquer le traitement est par le sol. Les sels inorganiques appliqués au feuillage ont l'effet contraire.

Contrôle de l'humidité

Le temps sec favorise le tétranyque. Cependant, en verger irrigué, la croissance du feuillage est plus vigoureuse ce qui encourage en général les populations de tétranyques (Hoyt, 1969). L'irrigation au jet par-dessus l'arbre comme elle se pratique dans l'ouest déloge certains acariens et leurs oeufs mais est peu efficace de cette façon contre le tétranyque rouge car les oeufs de celui-ci adhèrent bien sous les feuilles (Hudson et Beirne, 1970). Ce mode d'irrigation des régions chaudes est quand même défavorable au tétranyque alors que l'irrigation goutte-à-goutte y est favorable (Olcott-Reid et al., 1981).

Pesticides

Les insecticides non-sélectifs détruisent en général les prédateurs du tétranyque en même temps que le tétranyque ou bien souvent en laissant ce dernier intacte. Parmi les insecticides utilisés en production biologique, on note les faits suivants:

Un plus grand espacement entre les arbres permet de réduire de moitié les applications d'insecticides contre le tétranyque (Ugolini et al., 1983).

Les mites prédatrices se tiennent sur les drageons. Il vaut mieux les couper que d'utiliser un traitement herbicide (Coli et Ciurlino, 1990).

Les applications insecticides avant floraison nuisent peu aux prédateurs acariens (Sacco et Girolami, 1987).

Couvre-sol

La présence d'un couvre-sol permet de réduire les populations de tétranyques et même de les ramener à des niveaux où il n'y a pas de pertes économiques. Plus le sol est à nu, plus les arbres ont une croissance vigoureuse et plus il y a de tétranyques. Ainsi, les tétranyques sont plus abondantes dans un verger avec sol à nu, suivi d'un verger avec couvre-sol et sont les moins nombreuses où il y a abondance de mauvaises herbes (Smith et al., 1989). Le couvre-sol fait surtout une différence en début de saison (Meagher, 1989).

Cette réduction des populations de tétranyques par le couvre-sol est indirecte. D'abord, le couvre-sol encourage la présence ou le maintien des prédateurs du tétranyque. Par le passé, certains chercheurs associaient même le succès du parasitisme des phytoséides à l'unique présence d'un couvre-sol. Cependant, il est aussi vrai que le couvre-sol réduit la vigueur des arbres en compétitionnant pour l'eau et les minéraux, ce qui réduit les populations de tétranyques et qui permet donc aux prédateurs de mieux contrôler ces dernières.

Parmis les cultures intercalaires, les navets repoussent les tétranyques (Blaiklock, 1984) ainsi que l'anis et les alliacées (oignons, ail, échalottes) dont on peut faire un thé pour traiter les arbres (Organic Gardening, 1960).

Variétés résistantes

Certaines variétés de pommes sont plus susceptibles à l'attaque des tétranyques que d'autres, particulièrement les variétés à croissance vigoureuse. On ne peut cependant pas parler de variétés résistantes mais plutôt d'une moins grande préférence des tétranyques à leur égard. Les mécanismes de tolérance à l'attaque du tétranyque dépendent de facteurs anatomique, biochimique et morphologique qui varient d'une espèce à l'autre (Bielak et Dabrowski, 1985).

Variétés susceptibles: Red Delicious, Golden Delicious, Baldwin, Jaune transparente, Grimes Golden, Jonathan

Variété moins susceptibles: McIntosh, Wealthy, Duchess, Wagener

Parmi les variétés résistantes à la tavelure, Redfree est peu susceptible à l'attaque des tétranyques (Williams et al., 1981).

Les cultivars aux veines foliaires larges et pubescentes comme McIntosh et Spartan sont plus favorables au acariens prédateurs que le cultivar Delicious (Downing et Moilliet, 1967).

Moyens de lutte physiques

En petit verger, il est possible d'arroser avec un jet d'eau froide sous grande pression dirigé vers la face inférieure des feuilles. Les tétranyques seront trop faibles pour remonter.

Une bande de ruban enduite de glu et enroulée sur le tronc sous les premières branches réduit les populations en début de saison (Meagher, 1989).

Un chercheur japonais a découvert que les tétranyques ne peuvent pas sortir d'une boîte qui a des volets partant du haut et orienté 30 à 45 à la verticale (Inoue, 1990). On peut penser à différents moyens d'utiliser cette découverte pour capturer les tétranyques pour ensuite les tuer (exemple: un "tablier" rigide orienté vers le bas autour du tronc).

Moyens de lutte biologiques

Le contrôle biologique à l'aide de prédateurs est le principal moyen de contrôle du tétranyque en verger biologique. Les tétranyques comptent de nombreux ennemis dont les coccinelles, les trichogrammes et les acariens prédateurs. Ces derniers, un peu plus gros que les tétranyques sont les plus courants et souvent les plus efficaces même s'ils attaquent moins de proie que les coccinelles.

Acariens prédateurs

Des phytoséides prédateurs sont généralement présents dans l'environnement sauf en verger traité avec insecticides non-sélectifs, dans lequel cas il vaut mieux introduire ces acariens. Cela peut prendre de un à deux ans avant qu'un acarien prédateur s'établisse dans un verger où il y a eu application de pesticide non-sélectif (Trapman et Blommers, 1985).

Le phytoséide Typhlodromus pyri se retrouve naturellement dans les arbres de l'état de New York. Sous nos conditions, le phytoséide Amblyseius fallacis hiverne au sol et se nourrit au printemps du tétranyque à deux points. Lorsque ce dernier migre dans les arbres, son prédateur le suit et s'attaque aussi au tétranyque rouge. Les haies et boisés sont favorables aux acariens prédateurs (Solomon, 1982).

Lors du dépistage, on doit s'assurer d'avoir un bon rapport prédateur-proie. Ce rapport varie selon le prédateur en question. Pour Amblyseius par exemple, le rapport idéal est de 1:7 à 1:10.

En Suisse, les programmes d'introduction et d'élevage des typhlodromes en vergers et vignobles sont un succès incontestable de lutte biologique. En verger conventionnel, on introduit de préférence des phytoséides résistants aux insecticides organochlorés (ex: Typhlodromus occidentalis). Une clé du succès dans l'introduction de prédateurs et parasites serait le maintien des populations par des sources de nourriture lorsque les populations de proie sont basses. On peut penser à des cultures intercalaires florissantes (sarrasin, phacélie). Certains phytoséides peuvent se nourrir exclusivement de pollen (Altieri et Whitcomb, 1979).

Il est possible d'acheter des acariens prédateurs (voir sources) ou de les élever soi-même. L'élevage se fait habituellement sur des fèves de Lima ou de soja, des mûres, des framboises ou des belle-de-jour.

Champignons

Les extraits du champignon Penicillium funiculosum, aussi appelés pénicilline, ont contrôlé très rapidement et parfaitement les populations de tétranyque sur poirier (Santamarina et al., 1987). L'abamectin, un autre extrait de champignon, est aussi très rapide et efficace mais son effet ne dure que trois jours sur pommiers (Beers et al., 1990). De plus, l'abamectin est nuisible aux prédateurs acariens à des doses de plus de 4 ppm.

Les antibiotiques en production animale n'étant pas admis par les cahiers de charges d'agriculture biologique, on peut supposer que leur utilisation en production végétale ne l'est pas non plus.

Autres moyens de lutte

Huiles de dormance

L'utilisation des huiles de dormance a pour but de tuer en les étouffant les oeufs de mites, de pucerons et de cochenilles. Ces huiles affectent cependant tous les stades du tétranyque rouge. Le recours aux huiles est surtout indiqué dans le cas de vergers avec un lourd passé d'utilisation d'insecticides non-sélectif où les populations de prédateurs sont réduites.

On peut prévenir les explosions de populations en couvrant complétement les parties de l'arbre d'huile à raison d'un à deux litres d'huile/hl d'eau (solutions à 1 ou 2%). La période d'application idéale est en fin de dormance jusqu'au tout début du stade bouton rose (Coli, 1990). Passé ce stade, les huiles causent des dommages au feuillage et à la fructification. Pour contrôler aussi bien les cochenilles, les pucerons que les acariens, il est préférable de traiter à l'huile au début du débourrement. Les huiles s'appliquent par temps calme et au-dessus du point de congélation.

Si à l'examen de 10 bourgeons par arbre sur 10 arbres, on constate la présence d'oeufs sur plus de 10% des bourgeons, Polk (1990) recommande l'application d'une solution d'huile à 2% en dormance ou fin de dormance, ou à 1% du débourrement au stade bouton rose. Page (1985) propose deux stratégies: application de 5 cuillérées à table dans 4 litres d'eau au débourrement ou ce qui est plus efficace la moitié de la dose précédente au débourrement et l'autre moitié une semaine plus tard soit au débourrement avancé.

Idéalement, on utilise une huile commerciale de grande viscosité (60-70 sec. de viscosité) miscible à l'eau et sans cochenillicide inclus. Ce type d'huile assurera une couverture maximale. Les huiles dites "supérieures", très raffinées, permettent les traitements tardifs en débourrement avancé. Les huiles à moteurs ne doivent pas être utilisées car elles peuvent endommager les arbres et l'environnement. Il existe des huiles d'été mais leur usage est risqué. Les huiles ne doivent jamais être mélangées avec des fongicides et du soufre. L'huile minérale pure n'est pas dommageable aux acariens prédateurs (Fischer-Colbrie et El-Borolossy, 1988). Une huile végétale comme l'huile de graines de coton est moins efficace que l'huile minérale (Rock et Crabtree, 1987).

L'huile et les prédateurs assurent un contrôle adéquat des tétranyques en verger biologique (Madsen et Carty, 1979). Cependant, Alvin Filsinger, un pionnier de la pommiculture biologique en Ontario, considère que l'huile est nuisible au couvre-sol, donc à la vie du sol, et qu'elle nuit particulièrement au cultivar Delicious. Aussi, il n'emploie qu'un surfactant de type Amway L.O.C. en remplacement de l'huile avec apparemment autant de succès (Lyons, 1988).

Algues liquides

Des recherches ont prouvé que les traitements foliaires d'algues liquides (Ascophyllum nodosum) contrôlent le tétranyque rouge. Driggers (1969) à l'Université Rutgers, cité par Stephenson (1974), a obtenu de 23 à 71% de réduction du nombre d'adultes tétranyques selon les années dans une recherche réalisée pendant cinq années sur la variété Red Delicious. En Angleterre, Austin et Towler (1965) ont pu garder les populations à des niveaux très bas grâce à des applications d'algues liquides aux deux semaines de 68 à 90 litres/ha en dilution 1:50 sur des pommiers de trois et quatre ans infestés sévèrement. Le nombre d'oeufs a également diminué avec les traitements d'algues liquides.

Le producteur bio Alvin Filsinger a utilisé les algues liquides contre les tétranyques pendant plus de 25 ans sans jamais observer d'explosion de population. Il faisait trois ou quatre applications de 6 litres/ha à partir d'une solution de 20 kg/225 litres (Lyons, 1988)

D'autres fertilisants foliaires tels que le purin d'ortie et la décoction de prêle ont aussi un effet sur le tétranyque (Schmid et Henggeler, 1988).

Autres

Le soufre inhibe le dévelopement des acariens. Les savons insecticides sont efficaces contre le tétranyque. Dans la littérature populaire, on conseille également les recettes suivantes:

Adresses utiles

J.G.H. Edwards
Llanfair orchards
R.R.1, Okanagan Falls, B.C.
V0H 1R0
(604) 497-5218
Machine à brosser les feuilles pour l'échantillonage des tétranyques. Coût: environ 500 $.

Acariens prédateurs

Bio-Contrôle
2600, rue Dalton
Ste-Foy, Qc
G1P 3S4
tél.: (418) 653-3101
fax: (418) 653-3096
 
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(Applied Bionomics)
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2000 Berlier
Laval, QC H7L 4S4
(514) 682-6110

Bibliographie

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ANNEXE - AUTRES MÉTHODES DE DÉPISTAGE

Méthode du Massachusetts

Au Massachusetts, les dépisteurs ramassent 30 feuilles par arbre, trois arbres à l'hectare. Les feuilles sont brossées et les tétranyques dénombrées. S'il y a plus de 15 tétranyques par feuille et que le nombre de prédateurs acariens est inférieur à 1.5, il faut recourir à un moyen de contrôle. Le décompte se fait sur une plaque avec cercles concentriques. Tous les stades sont comptés en même temps.

Méthode du New York (Nyrop et Reissig, 1988)

Cette méthode sera expliquée à l'aide de l'exemple d'un dépistage réalisé le 15 juin. Le seuil de tolérance à cette date selon le tableau 1 est de 2.5 individus par feuille. On échantillonne 5 feuilles par arbre. Le nombre total de feuilles arborant la présence d'un tétranyque ou plus (on ne compte pas les oeufs) est utilisé en conjonction avec le tableau 2. Pour arriver à une bonne évaluation en un court laps de temps, on commence par échantilloner 20 feuilles, soit 5 feuilles sur 4 arbres. Si le nombre de feuilles avec tétranyque est inférieur au chiffre dans la colonne de gauche au niveau du seuil 2.5 et de 20 feuilles (soit 7), on considère qu'il y a moins de 2.5 individus par feuille. Si ce nombre est supérieur au chiffre de droite (soit 16), on considère qu'il y a plus de 2.5 individus par feuille et donc qu'il faut intervenir. Si ce nombre est entre 7 et 16, on continue le dépistage avec 10 feuilles de plus et compare les résultats selon le même principe. Si l'échantillonage n'indique aucun besoin de traitement, on recommence le dépistage 15 à 20 jours plus tard.

Tableau 1 - Seuils de tolérance pour le tétranyque rouge dans l'état de New York - I
Date Seuil
5 au 25 juin

26 juin au 15 juillet

16 juillet au 5 août

Après le 5 août

2.5 /feuille

5.0 /feuille

7.5 /feuille

10.0/feuille

Tableau 2 - Limites d'arrêt du décompte du tétranyque selon les seuils de tolérance
Nombre de

Feuilles

Seuil de tolérance
2.5   5.0   7.5   10  
20 7 16 11 19 13 nd 15 nd
30 11 23 18 28 21 nd 24 nd
40 16 30 25 36 29 39 32 nd
50 21 36 32 44 37 48 41 nd
60 26 42 39 53 45 57 49 59
70 31 49 46 61 53 66 58 69
80 37 55 53 69 62 75 67 78
90 42 61 60 77 70 84 76 88
100 54 54 73 73 83 83 92 92

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