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EAP Publication-19F

Health and Nutrition-Allergies to Food

LA VIE ROUTINIÈRE ET SON INFLUENCE SUR LA SANTÉ: PROPOSITION POUR DES RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION INDIVIDUELLE

par
Donald Mitchell et Stuart B. Hill

Un petit groupe de médecins canadiens et américains obtient présentement des résultats remarquables dans le traitement de patients souffrant de toutes sortes de maladies physiques et de perturbations emotionnelles, et particulièrement d'allergies réfractaires B tous les traitements (10).

Ni les médicaments, ni la chirurgie, ni la psychothérapie ne sont utilises. Leurs méthodes sont fondées sur une conception tout B fait différente de la maladie; il s'agit de comprendre les réactions individuelles au stress ou aux allergies, et les réactions d'accoutumance qui y sont associées (20,26,28,29).

On dispose de données cliniques sur des milliers de cas, accumulées pendant plus de 50 ans (22,23). Il reste maintenant B établir des corrélations entre les résultats cliniques, hématologiques et biochimiques de façon B améliorer les techniques de diagnostic et de traitement, et de préciser les fondements théoriques de cette approche. Personne ne doute de la nécessite d'accomplir ces recherches, cependant, l 'occasion de les faire ne s'est pas présentée.

Des études préliminaires effectuées par ce groupe de médecins font ressortir l' influence de la nourriture sur la santé et la maladie (27,32,cf.15). On demande aux patients de tenir un journal et d'y noter leurs habitudes alimentaires, leurs symptômes inhabituels et souvent, leur pouls avant et après les repas (5,6).

La plupart du temps, on soupçonne les aliments consommes quotidiennement d'être la source des problèmes de santé. Ces aliments comprennent des denrées de base telles que les oeufs, le blé, les pommes de terre, le lait de vache, les oranges, le boeuf, les pois, les haricots, le sucre, le thé et le café. Une des façons de tester la sensibilité d'un individu B des aliments suspects consiste a les éliminer de sa diète pendant une semaine ou plus, et B les réintroduire un B un, en notant tous les symptômes^mes et les changements qui surgissent telles que les variations du pouls, de la température, de la pression artérielle, de la respiration, des rougeurs, de la pâleur, de la transpiration, de la vivacité, de la fatigue, de l'écoulement nasal, des eternuements, de la toux, du dégagement de la gorge, de la nervosité, etc. Cette méthode est encore plus efficace après un jeûne de quelques jours.

Il existe d'autres méthodes telles que le test des extraits de nourriture sur la peau (14,18,25) et sous la langue (9,19). Certaines techniques de laboratoire, telles que les prises de sang, vent aussi disponibles mais elles doivent Être améliorées.

On teste aussi les réactions des individus aux additifs alimentaires ainsi qu'a des substances non-alimentaires telles que la fumée de cigarette, les vapeurs de produits pétrochimiques, les plastiques, les parfums, la peinture et autres produits chimiques y compris les drogues et les médicaments (21), la poussière, le poil et les plumes d'animaux, le pollen et les moisissures.

Après avoir identifie les substances responsables des problèmes, on les élimine de l'entourage du patient, ou encore, on contrôle ses expositions B ces produits. Habituellement, pour la nourriture, on recommande un régime varie ou on alterne les aliments, et ou le nombre d'aliments différents par repas est réduit au minimum (13,24). Cette méthode fut utilisée par Rinkel en 1934 pour soigner la migraine (26) et elle est maintenant communément utilisée en prévention.

Le programme ci-joint de l'assemblée de la Société pour l'Ecologie Clinique (1975), dont fait partie un groupe de médecins travaillant dans le domaine des allergies, illustre l'envergure des concepts et des techniques utilises aujourd'hui.

Roger Williams (33) fait remarquer que "les cellules de notre corps peuvent devenir malades et mal fonctionner pour deux raisons principales: d'abord, elles peuvent Être intoxiquées; deuxièmement, elles peuvent avoir un mauvais ravitaillement en aliments de qualité." L' intoxication est plus courante qu'on le reconnaît habituellement. Comme ses effets vent souvent masques, ils passent inaperçus. Selye a décrit (30,31) ce processus d'adaptation qui fait que les effets d'une substance nocive semblent bénéfiques B court terme.

Lorsqu'on expose plusieurs fois le corps B une substance B laquelle il est sensible, le système endocrinien réagit en augmentant sa production d'hormones stimulantes nécessaires pour contrer l'effet de cette substance. Ainsi, par exemple, les glandes surrénales grossissent et augmentent leur production d'hormones de type cortisone; d'après Bell (2,3,cf.1), ce mécanisme impliquerait l'hypothalamus et l 'hormone peptide bradykinine extraite du plasma.

Le corps est ainsi prêt B fournir une réponse rapide B la substance en question ou B d'autres qui provoquent la même rection. Au lieu d'un malaise, une sensation accrue de bien Être suit ['exposition. Ainsi, on a tendance a croire qu'on ne réagit plus alors qu'au contraire, on est encore plus profondément touche.

Il n'est pas surprenant qu'on en arrive a cette confusion. Ce que nous venons de décrire est un mécanisme qui doit soulager rapidement les effets d'une exposition répétée B une toxine qui peut Être d'origine chimique, physique ou possiblement émotionnel. Ce mécanisme s'est peut-Être développe pour faire face B des expositions répétées B des substances toxiques pendant de courses périodes de temps. Par contre, nos modes de vie routiniers nous exposent B ces substances pendant de longues périodes et entraînent des effets B retardement. Il en découlé des modifications du comportement (7,8,12) et de la susceptibilité aux maladies et B la dégénérescence. (4,11,17,34,35).

Une cigarette, toxique pour une personne qui n'a pas subi ['adaptation, devient un stimulant après que l 'adaptation se soit produite. On a tendance B se dire: "Ga doit Être bien puisque je me sens mieux". La même chose se produit avec plusieurs substances, y compris les médicaments. Le fait que les médicaments ne font souvent effet qu'après quelques jours correspond B la période nécessaire pour que l 'adaptation ait lieu (23).

Tant que l'effet de l 'adaptation se fait sentir, le malaise passe inaperçu. La décharge excessive de la glande endocrine provoquée par la substance en question, est inévitablement suivie par une réduction des sécrétions endocriniennes. Ceci entraîne une baisse du niveau d'énergie, associée B une réduction de l'activité de tous les organes. Il en résulte un épuisement général et une diminution de la résistance aux pathogènes et aux parasites qui peuvent ensuite s'établir et se développer.

Voila les fondements de la maladie, qu'elle soit inflammatoire ou degenerescente, physique ou mentale. Cette rection d' adaptation et sa contre-rection dépressive sont communes. Tous les tissus du corps peuvent en Être atteints et tout le monde y est vulnérable.

Actuellement, le diagnostic et le traitement des maladies vent fondées sur la conviction que ce vent les pathogènes qui vent la cause des maladies. Ce qui se produit, en fait, c'est qu'avec la diminution du niveau d'activité et la réduction de la résistance, les microbes pathogènes peuvent proliférer. Ainsi, lorsque le niveau d'énergie diminue, ils augmentent leur activité. Voila la véritable cause des maladies.

Les gens qui ont pris conscience de leurs propres "poisons" ont découvert qu'ils pouvaient jouir d'une santé presque parfaite pourvu qu'ils contrôle^lent leur exposition B certaines substances et qu'ils en éliminent d'autres. En fait, ces personnel prennent souvent conscience du fait que plusieurs nutritionnistes exagérant l 'importance de présumées carences alimentaires. Pour jouir d'une parfaite santé, les gens devront apprendre B développer un nouveau mode de vie base sur le contrôle^le de leurs expositions B différents produits.

Bien qu'un nombre croissant de personnel se serve de ces connaissances, la recherche devra Être poursuivie et approfondie. En augmentant leur compréhension de ces phénomènes, les médecins pourraient appliquer leur connaissance de façon plus précise, plus rapide et B un public plus large. Pourquoi ces études n'on telles pas été entreprises plus t^t? Pourquoi les résultats n'ont-ils pas été diffusées au grand public?

La réponse est simple. Premièrement, cette connaissance est assez nouvelle et, comme toute nouvelle théorie, elle bouleverse l'ordre établi; deuxièmement, la plupart d'entre nous ne sommes pas prêts B modifier notre mode de vie. Bien sûr, nous ne sommes pas toujours libres de faire ce que nous voulons, mais la plupart d'entre nous sommes enclins B résister au changement et sommes plut^t satisfaits de notre sort. Cette tendance découlé d'ailleurs de notre adaptation et de notre accoutumance a ces substances nocives.

Nous refusons d'accepter qu'il nous faille éviter les stimulants pour se garder en bonne santé parce que nous avons un besoin impériaux de stimulation nouvelle.` Cette envie est plus forte que notre désir d'éviter les maladies qui surviendront probablement.

Nous sommes tous vulnérables B l'accoutumance et nous ne sommes pas enclins B la prévention. Ce problème pourrait Être réduit considérablement si on entreprenait les études qui vent proposées dans cet article. Des découvertes imprévisibles résulteront de l'accroissement de nos connaissances.

Un premier pas a été fait si l'on considère les études entreprises en hématologie et en biochimie (22) mais il manque de nouvelles idées et de nouvelles techniques pour identifier et suivre les changements qui se produisent dans les fluides du corps et dans les tissus. Des observations cliniques et des tests en laboratoire permettraient de mieux comprendre les processus en cause. Ces recherches sont nécessaires pour pouvoir développer une approche rationnelle de la santé et de la maladie.

Il est déjà clair qu'une grande utilisation des techniques connues diminuerait l'incidence des maladies. Avec l'utilisation de nouvelles méthodes de recherche et de traitement, on pourrait s'attendre B une réduction supplémentaire du nombre de cas qui nécessitent un examen. Certains prévoient une diminution de 50% de l'incidence des maladies, d'autres, plus ou moins.

On a observe une diminution des maladies de dégénérescence associée B l'élimination de certains aliments chez les Adventistes du Septième Jour (16,17,34). Il est possible que des bénévoles de cette secte participant B une étude sur le sujet. La secrétaire d'une congrégation Montréalaise a mentionne que la secte était d'accord pour coopérer.

Comme notre capacité B identifier les tolérances et les besoins de chacun s'est de plus en plus améliorée, nous pouvons nous attendre B ce que l'ordinateur devienne davantage utilise dans le domaine de la prévention des maladies.

RÉFÉRENCES

(* = key reference)

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