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Le blé dur est cultivé depuis très longtemps sur tout le pourtour du Bassin Méditerranéen. En France, sa culture a été abandonnée vers le milieu du l9 ème siècle, puis reprise par la suite. Le blé dur est assez différent du blé tendre, il n'a pas les mêmes exigences er ne se cultive pas de la même façon, ses caractères culturaux particuliers sont les suivants:
- rythme de végétation des céréales de printemps en principe, mais semis possible en automne si le climat le permet,
- besoins élevés en ensoleillement,
- faible résistance au froid et à l'humidité
(en France il craint le gel sauf dans le midi et dans une moindre mesure en pays de Loire)
- rendements moyens (en général inférieurs à ceux du blé tend re ),
- sensibilité à certaines maladies cryptogamiques plus grande que chez le blé tendre.
La surface consacrée au blé dur en France a été multipliée par plus de 5 entre 1964 et 1974; la culture du blé dur est très intéressante en agriculture biologique pour l'obtention de pâtes alimentaires de qualité.
Les qualités technologiques de la semoule de blé dur doivent permettre d'obtenir un produit de haute qualité; nous ne nous étendrons pas sur les défauts (mitadinage, moucheture,...) qui peuvent affecter la semoule du blé, on lira avec profit à ce sujet la documentation classique.
Le blé dur ne peut pas être cultivé sous n'importe quel climat, les régions française qui paraissent le mieux lui convenir vent le midi méditerranéen et le centre ouest (Vendée), mais on peut également le cultiver sur toute la façade atlantique et en particulier en Bretagne (à condition qu'il n'y ait pas de pluies importantes au cours de la maturation, car la qualité des grains s'en trouve alors affectée).
Le blé dur exige un sol sain, drainant bien mais pas trop sujet à la sécheresse pour autant (en particulier pendant la période de l'accumulation des réserves dans le grain); il ne faut absolument pas
faire de blé dur dans les terres se ressuyant mal au printemps, car les dégâts dus aux maladies cryptogamiques (piétins, fusarioses...) risqueraient d'être considérables.
Le blé dur exige un lit de semence assez motteux en surface et normalement rassis en profondeur, en cela ses exigences ne vent pas très différentes de celles du blé tendre.
Le blé du r est relativement gourmand en azote, mais il faut cependant se méfier des risques possibles de verse; on le fera précéder d'un engrais vert ou d'une prairie temporaire, le meilleur précédent du blé dur est une luzerne de deux ou trois ans qui sera détruite et convenablement muchée en automne avec apport, selon les possibilités de ['exploitation et les besoins du sol, de paille et/ou de compost et/ou de fumier, on ajoutera si nécessaire les engrais minéraux insolubles nécessités par l'état du sol.
La densité de semis n'est pas différent en agriculture classique et en agriculture biologique; le semis se fera avant la mi-novembre ou à la sortie de l'hiver.
Dans le cas où l'on bine, on pourra faire alterner les rangs de la même façon que pour le blé tendre:
soit faire des rangs régulièrement écartés de 20 à 25 cm soit faire des rangs jumelés avec un écart d'une dizaine de centimètres entre deux «jumeaux» et de 30 à 35 cm entre deux rangs jumelés consécutifs. Le binage sera effectué au bon moment, c'est-à-dire lorsque les adventices seront au stade de petites plantules, il nous est impossible d'être plus précis car tout dépend des conditions locales, c'est à chaque agriculteur de s'adapter à son cas propre. Les types de bineuses utilisés vent les mêmes que pour la culture du blé tendre (voir la fiche concernant ce dernier).
Tous les produits de traitement de synthèse sont exclus en agriculture biologique, le blé dur, comme nous l'avons signalé, est sensible à certains champignons, mais en sol sain et bien équilibré, il ne doit pas y avoir de problèmes. On pourra cependant, à titre préventif, faire une pulvérisation de purin d'ortie et un poudrage au soufre pour prévenir les maladies du pied (intervenir au moment où l'épi se trouve à une distance du plateau de tallage variant entre 5 et 10 cm). Le sulfate de cuivre peut égaiement rendre des services Surtout qu'il "brûle" certaines adventices).
Par la suite, on pourra éventuellement être amené à traiter contre certains parasites animaux (pucerons, cécydonies...) à l'aide d'insecticides végétaux.
Les variétés de blé dur ont chacune leurs caractéristiques propres les prédisposant plus spécialement à être cultivées dans telle ou tel le région, on consultera à ce sujet la documentation classique (Institut Technique des Céréales et des Fourrages).
Les débouchés pour le blé dur biologique ne semblent pas très bien organisés à l'heure actuelle; il faut bien se renseigner sur les possibilités concrètes de commercialisation avant de se lancer dans cette production.
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