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AGRO-BIO - 370 - 06

PÂTURAGE ET RÉCOLTE EN ÉLEVAGE PORCIN 

Table des matières

 

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Par Jean Duval, agr., M.Sc.
juin 1993

PÂTURAGE ET RÉCOLTE EN ÉLEVAGE PORCIN

L'élevage du porc sur pâturage peut sembler pour beaucoup comme une méthode ancienne et peu profitable. Cette méthode a pourtant fait l'objet d'un grand nombre d'études sérieuses dans la première moitié du siècle, ce qui a permis d'en bien définir les règles de l'art. Bien que la pratique n'ait jamais cessé, il y a depuis quelques années aux États-Unis un renouveau d'intérêt pour le porc sur pâturage, dans une optique de rationalisation des coûts de production et de tendance à des méthodes d'élevages plus humains, bref d'agriculture durable. L'introduction de la technique du pâturage intensif et l'accès à des clôtures électriques pratiques ouvre également de nouvelles perspectives à la pratique du pâturage porcin.

Le but de ce document est de détailler la pratique du pâturage porcin ainsi qu'une autre pratique qui s'en rapproche, celle de la récolte porcine.

LE PATURAGE PORCIN

Avantages et désavantages

Le pâturage porcin comporte des avantages et des inconvénients. La plupart de ces derniers, comme pour tout système, peuvent être évités par une bonne gestion.

Alimentation

Du point de vue de l'alimentation, le pâturage porcin permet de réduire la quantité de concentrés et de suppléments à donner aux animaux, ce qui se traduit en une réduction des coûts d'alimentation. Cette réduction est variable selon le type d'animaux. Elle est considérable dans le cas des truies en gestation et moins importante dans le cas des jeunes porcs à l'engraissement. Tom Frantzen, naisseur-finisseur de l'Iowa évalue qu'il sauve en moyenne 20 cents par jour par animal en aliments (environ 750$ à l'hectare) en conduisant son élevage en pâturage intensif plutôt qu'en produisant du maïs.

Bien qu'ils ne puissent pas ruminer, les porcins peuvent néanmoins satisfaire une bonne partie de leurs besoins alimentaires au pâturage. L'apport de protéines est notable dans le cas des pâturages de colza et de légumineuses. Les fourrages de légumineuses sont également riches en calcium. Tous les fourrages jeunes sont riches en carotène et contiennent plusieurs des vitamines requises par les porcins. Comme pour nous, l'exposition au soleil permet aux porcs de fabriquer la vitamine D. Les porcs peuvent faire des provisions de vitamine D et A, de calcium et phosphore, ce qui constitue une protection en cas d'insuffisance alimentaire. Les nouveaux-nés sur pâturage n'ont pas besoin de fer car ils le trouvent dans le sol.

Comme inconvénient au pâturage porcin concernant l'alimentation, il y a le fait que les porcs n'aiment pas et ne profitent pas des plantes fibreuses, des pâturages trop avancés qui sont le fait d'une régie incorrecte. Aussi, les gains de poids des porcs à l'engraissement sont moins rapides en raison des pertes énergétiques reliées à l'exercice qu'ils prennent.

Santé animale

Au pâturage, les porcs font de l'exercice et prennent de l'air. Quoi de mieux pour la santé? Il a été observé qu'il y avait moins de problèmes de comportement et de santé tels que mordillage, problèmes de jambes et de pieds, maladies respiratoires, stress et que les maladies sont plus faciles à contrôler sur pâturage.

Il n'y a pas nécessairement aucunes maladies cependant. Le parasitisme peut s'avérer un problème, surtout si les animaux pâturent au même endroit année après année. Un autre problème est que les animaux, particulièrement les jeunes porcs de 34 à 45 kg (75 à 100 livres), sont plus sensibles dans les périodes de grandes fluctuations de température à l'automne. Les truies qui ont goûté au plaisir du plein-air peuvent également mal tolérer le retour au confinement pour l'hiver.

Coûts fixes

Dans les climats plus doux où l'élevage extérieur est possible à l'année, il y a une grande économie à réaliser en termes de bâtiments d'élevage grâce aux systèmes sur pâturage. Il n'y a pas de coût de ventilation, de chauffage ou de climatisation ou de coûts de réparations de ces appareils. Les jeunes producteurs peuvent commencer avec peu d'investissements en infrastructures. Il suffit d'assurer des abris contre le soleil et le froid, un approvisionnement en eau et des clôtures adéquates.

Dans les climats plus frais comme le nôtre, un élevage uniquement à l'extérieur aurait le désavantage d'être saisonnier, ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas être profitable. S'il s'agit d'une maternité, les mises-bas ne peuvent avoir lieu que d'avril-mai à septembre-octobre. Les truies sont ensuite gardées dans un bâtiment simple pour l'hiver.

Gestion

Au chapitre de la gestion de l'élevage, un des plus grands avantages est la réduction des quantités de lisiers à gérer. Avec les porcs au pâturage, le retour du fumier se fait directement au champ. Il y a donc moins d'épandage à faire bien qu'il y ait du nettoyage à faire dans les abris et de la litière à mettre.

Pour le producteur, le train est la plupart du temps plus agréable avec les systèmes sur pâturage. Il y a moins d'odeurs et de mouches et le travail au grand air est apprécié sauf quand le temps est froid et humide. Le travail physique peut être plus difficile en terme d'animaux et d'abris à déplacer.

Marché

Par le passé, lorsque la majorité des producteurs élevait sur pâturage, il y avait une grande quantité d'animaux à vendre à l'automne et les prix chutaient. Ce caractère saisonnier de la production faisait en sorte que l'avantage des coûts de production moins élevés sur pâturage disparaissait. La situation est différente dans le contexte actuel. En fait, les producteurs qui ne produisent qu'à l'extérieur peuvent se permettre de produire moins ou pas du tout même lorsque les prix sont bas car ils n'ont pas à rentabiliser des infrastructures coûteuses. Aux États-Unis, il existe un label pour les porcs élevés sur pâturage qui permet à l'éleveur d'obtenir une prime intéressante pour la vente de ses animaux.

Le pâturage selon le type d'animaux

Les races pour le pâturage

Certaines races sont mieux adaptées au pâturage que d'autres. Règle générale, les races de couleur pâle tolèrent mal ou même pas du tout le soleil tandis que les races de couleur comme les Hampshire, Tamworth, Wessex, Duroc, Yorkshire, Berkshire et Tacheté de Pologne sont bien adaptées. Pour obtenir le nom de producteurs qui ont des sujets de races de porcs difficiles à trouver, on peut contacter l'adresse suivante:

Rare Breeds Conservancy
General Delivery
Marmora, Ontario
K0K 2M0
tél.: (613) 472-6160

Le pâturage pour les truies

Les truies sont sans doute la classe de porcin qui peuvent le mieux profiter du pâturage. Elles peuvent rencontrer la plus grande partie de leurs besoins alimentaires, exception faite des minéraux, uniquement dans un bon pâturage de légumineuses. Elles peuvent se passer de concentrés pendant 4 à 6 semaines avant la mise bas si le pâturage est de très bonne qualité. Dans la plupart des cas, il est préférable d'apporter quand même des suppléments.

La réduction d'aliments possible pendant la gestation diffère selon les auteurs. Baker et Juergenson (1971) recommandent de donner 227 g (1/2 livre) aux truies et 340 g (3/4 de livres) aux cochettes d'un supplément à 40% de protéines chaque jour sur un bon pâturage. Les concentrés sont donnés au taux de 900 g (2 livres) aux truies et 1,35 à 1,82 kg (3 à 4 livres) aux cochettes. En pâturage intensif, la quantité de concentrés peut être réduite encore plus.

La pratique de la mise bas sur pâturage (farrowing pasture) est encore très populaire, particulièrement dans les états du centre des États-Unis. Typiquement, le cheptel est divisé en groupes qui mettent bas tour à tour. Au printemps, on regroupe les truies dans un enclos extérieur pour les habituer à être au grand air. Les truies qui mettront bas sous peu sont ensuite amenées dans un pâturage où des abris individuels auront été installés au préalable. Les truies choisiront d'elles-mêmes l'abri qu'elles veulent occuper. Elles sont gardées dans ce pâturage de la fin de la gestation jusqu'au sevrage des petits pour une période de 4 à 6 semaines. Les porcelets sont alors séparés de leurs mères qui, elles, vont rejoindre le reste du cheptel pendant qu'un prochain groupe de truies à mettre bas prendra la place du premier. Pour castrer les porcelets, il est mieux de choisir un après-midi chaud où les truies et leurs petits demeurent dans les abris. Un chien pourra aider à garder les truies curieuses à distance.

Dans les climats plus frais comme le nôtre, les producteurs qui élèvent à l'extérieur s'arrangent pour concentrer les mise-bas à intervalles de 7 semaines pendant la saison. La mise bas sur pâturage est possible de la mi-mai à la mi-septembre confortablement mais les résultats sont souvent meilleurs avec la mise-bas printannière.

S'il n'y a pas de rotations des pâturages, la densité de truies est d'environ 10 truies à l'hectare (4 truies à l'acre) ou moins, sans quoi il pourrait y avoir des problèmes de dégradation du pâturage et d'érosion du sol. On choisit de préférence un sol léger et bien drainé.

Selon une étude américaine, la mise bas sur pâturage coûte 30 à 40% moins cher en coûts fixes que la mise bas en maternité mais il y a en moyenne 5 à 10% moins de porcelets sevrés par portée sur pâturage. La mise bas au pâturage représente moins de travail qu'en confinement (3 heures par portée plutôt que 7) mais demande par contre plus de main-d'oeuvre. Plusieurs opérations, comme le déplacement ou le rassemblement des animaux ne peuvent être faites qu'à deux ou trois. Par contre, un seul train le matin est généralement suffisant parce que les animaux ont plus d'autonomie. Cela permet de sauver du temps au printemps quand il y a beaucoup à faire dans les champs.

Le pâturage pour des porcs à l'engraissement

Les porcs à l'engraissement ne peuvent pas être nourris qu'avec des plantes de pâturage car leur taux de croissance en serait grandement affecté. Des porcs de 45 kg (100 livres) et plus peuvent trouver le nécessaire à leur survie dans un pâturage de qualité mais ne pourront engraisser notablement. Les porcs étant des mono-gastriques, ils ne peuvent digéré l'herbe assez rapidement pour combler tout leur besoin. Les porcs à l'engrais au pâturage doivent donc recevoir des suppléments de protéines, des minéraux et des concentrés.

Il est quand même avantageux d'engraisser les porcs sur pâturage. Carroll et Krider (1956) résument les résultats d'études comparatives entre des porcs engraissés en porcherie et d'autres au pâturage (recevant des concentrés) de la façon suivante: gain de poids journaliers semblables; besoins en suppléments 50% plus élevés par 100 livres de gain pour les porcs en porcherie; besoin en main-d'oeuvre 34% plus élevé par 100 livres de gain pour les porcs en porcherie. Il y a donc réduction des coûts de production dans l'ensemble avec l'engraissement sur pâturage.

Les jeunes porcs de 34 kg (75 livres) et moins ne devraient pas être placés sur un pâturage de graminées car il ne peuvent bien digérés les fourrages riches en fibre. Il est important de ne pas limiter l'accès aux concentrés pour les jeunes porcs même avec un pâturage de qualité. A partir de 34 à 45 kg (75 à 100 livres), on peut réduire de 25 % la quantité de concentrés sur un bon pâturage.

Suppléments de protéines

Lorsque les porcs au pâturage ne recoivent pas de supplément de protéines, ils consomment plus de fourrage et ont plus tendance à fouiller le sol en plus de se développer moins vite. Les besoins en protéines diminuent au fur et à mesure que l'animal prend du poids. A partir de 57 à 68 kg (125 à 150 livres) environ, les porcs à l'engrais pourront combler leur besoin en protéines uniquement avec du grain et un fourrage jeune. Par contre, plus l'animal est jeune et le pâturage pauvre, plus les suppléments de protéines apportés au pâturage permettront d'économiser sur les concentrés à apporter. Si le supplément de protéines est donner continuellement du sevrage à la fin, on peut s'attendre, sur un bon pâturage, à réduire d'une à deux semaines le temps requis pour l'engraissement. Sur un bon pâturage (luzerne ou colza), on peut réduire du tiers la quantité de supplément de protéines donnée en confinement comme règle de base ou de 2% le niveau de protéines.

Minéraux

Les minéraux pour les porcs au pâturage peuvent être offerts librement aux animaux ou avec le supplément de protéines. Si le supplément de protéines est d'origine animale (déchets d'abattoirs, résidus de poissons, etc.) les besoins en minéraux sont minimes. Si le supplément de protéines est d'origine végétale (tourteau de soya, de lin, etc.), les minéraux sont nécessaires.

Sur un pâturage de légumineuses, le taux de calcium est élevé. Il faut donc s'assurer d'apporter suffisamment de phosphore (d'une source autre que du diphosphate de calcium autant que possible) aux animaux pour garder le bon rapport Ca:P. Il est bon de faire analyser les fourrages pour être plus certain des quantités à apporter.

Des porcs qui ne recoivent pas de minéraux au pâturage vont ravager le sol pour satisfaire leurs besoins.

 

Tableau 1 - Besoins optimums en protéines (%) pour des porcs au pâturage

Classe d'animaux Sur pâturage pauvre Sur pâturage riche
     
Truies gestantes 14 11
Truies allaitantes 14-15 12-13
Jeunes verrat 15  
Verrat adulte 14  
Porcelet avant sevrage 17-21 17-21
Sevrage à 38 kg 16-18 14
38-57 kg 14 12
57 kg et plus 12-13 10

Source: Carroll et Kilder (1956)

 

Besoins des porcs au pâturage

Les porcs au pâturage ont besoin d'abris, de beaucoup de litière dans leurs abris, d'ombre et d'eau, particulièrement dans les mois chauds. Pendant les périodes chaudes, les porcs, surtout les plus âgés, aiment bien se creuser un trou de boue pour se rafraîchir. Pour éviter qu'ils fassent de tels trous, il faut installer des gicleurs, leur apporter beaucoup d'eau et d'ombre ou bien même leur faire des trous en ciment. Pour se sentir rafraîchies, les truies n'ont besoin que de se faire mouiller la tête. Même avec tout cela, certains porcs vont quand même creuser. Il faut alors leur poser un anneau dans le groin (voir plus loin). L'eau peut être amené au pâturage à l'aide de tuyau PVC en surface ou enterré.

Abri

Il existe différentes sortes d'abris pour l'élevage extérieur du porc dont certaines sont fabriqués commercialement. Le modèle le plus courant pour les truies est un bâtiment en forme de tente ou de A à trois côtés de 1,80 à 2,50 mètres (6 à 8') de long. Un tel bâtiment est suffisant pour donner de l'ombre et couper le vent. La forme de tente aide à éviter que les truies n'écrasent les porcelets en se déplacant. Les côtés de l'abri forment un angle de 60° . En plein champ, il est préférable d'orienter les abris de façon à ce que l'ouverture soit au sud ou sud-est pour que les porcs profitent du soleil du matin. Le fond de l'abri doit idéalement comprendre une porte pour aider à la ventilation. Peu importe l'abri, on doit donner au moins 2,4 mètres carrés par porc.

On doit bien sur étendre de la litière dans les abris (environ 15 cm). Une litière abondante est essentielle pour aider les porcs à moins sentir les fluctuations de température. Si le toit ne fuit pas, il faut s'attendre à changer la litière une fois la semaine. La première fois qu'on met de la litière pour des truies gestantes, il faut bien l'étendre et éviter les bosses. Une fois que la truie aura mise bas, on peut seulement lancer la litière à l'intérieur et l'instinct de la truie la poussera à s'en occuper elle-même. Si elle juge la litière insuffisante, elle ira probablement en voler chez une voisine ou prendra de l'herbe à cette fin. Il est conseiller de ne pas rajouter de la paille à moins de trois jours de la mise bas. Les truies ont l'habitude de mâcher la paille pour la rendre plus fine et ainsi préparer un nid confortable où elles peuvent voir leurs petits facilement sans les écraser.

Pour apprendre aux porcelets à reconnaitre l'abri de leur mère, il suffit de placer une planche de 30 cm de haut ou un rouleau devant l'entrée pendant une période de 3 à 7 jours après la mise bas.

Lorsqu'on fabrique soi-même les abris, il est conseiller d'utiliser du bois traité pour les coins et les parties qui touchent au sol. Il est bon d'installer les abris sur traineaux pour qu'ils soient faciles à traîner avec un tracteur ou une camionette. Les bâtiments peuvent aussi être déplacés avec une fourche de pelle de tracteur. Le tracteur peut carrément roulé par-dessus une clôture électrique si celle-ci est tenu par des poteaux en fibre de verre. Dans nos conditions de température, il pourrait être profitable de construire des abris avec murs isolés. Les bâtiments en A reviennent à environ 200 $ l'unité et durent une quinzaine d'années. On peut se procurer des plans à l'adresse suivante:

Pasture Farrowing
The New Farm
222 Main St.
Emmaus PA 18098
USA

Les observations de porcs au pâturage révèlent qu'ils commencent à paître dès le levée du soleil ou un peu avant selon la chaleur qu'il fait. Ils se reposent en milieu de journée pour un temps qui varie selon la température, les aliments disponibles et la distance à parcourir de l'abri au pâturage. Ainsi, par grande chaleur, ils peuvent rester étendus de 9:00 à 15:00. Par temps frais ils prendront aussi peu qu'une heure de repos dans la journée. Il est agréable de prendre quelques minutes pour observer les porcs au pâturage. C'est aussi un bon temps pour vérifier qu'aucun ne montre de signes tels que refus de manger, refus de sortir de l'abri, boitage, etc.

Régie du pâturage

Densité

Le nombre de porcs à l'hectare varie selon le type de sol, la culture et le type de gestion des pâturages envisagé. En sol léger, on parle de treize à quinze truies gestantes à l'hectare tandis qu'en sol lourd, on peut aller jusqu'à 20 si le sol n'est pas trop humide. Dans la plupart des cas, 8 ou 10 truies à l'hectare est idéal pour éviter les problèmes de dégradation des sols.

Rotation

Il y a quelques précautions à prendre pour le pâturage porcin. Il faut idéalement éviter de remettre les porcs dans le même pâturage chaque année. Il faut également ne pas attendre trop tard avant de mettre les porcs au pâturage (début à fin mai selon les régions) car des graminées trop avancées n'intéresseront pas les porcs. Il est préférable de faucher pour ne pas laisser les pâturages devenir fibreux et donc moins nourrissants. Pour ne pas endommager le sol et si l'installation le permet, il ne faut pas laisser sortir les porcs lorsque le terrain est très humide et compenser alors avec des concentrés.

Si l'on veut faire du pâturage intensif, le truc est d'avoir beaucoup de parcelles (au moins 10 à l'hectare), d'avoir une grande densité d'animaux et de les changer souvent de parcelles. Tom Frantzen en Iowa pratique le pâturage intensif pour ses truies et porcelets. Les unités de pâturage sont divisées en 16 parcelles. Les changements se font selon le stade des plantes et non pas selon le calendrier. La densité est de 75 truies à l'hectare en début de saison et de 60 truies lorsque le pâturage pousse moins vite dans les mois chauds. Les truies sont changées de parcelles aux deux jours et Tom Frantzen fauche les graminées trop mature qu'elles ont laissées.

Les problèmes de vers peuvent être prévenus par le vermifugeage et la rotation des pâturages. Il est aussi possibile de désinfecter les mammelles des truies. Une terre infestée de parasites ne peut être désinfectée que par une rotation de quelques années sans pâturage. L'idéal est peut-être de pâturer avec différentes espèces chaque année. Par exemple, les bovins sont tout indiqués pour pâturer la première pousse du printemps. Trois à quatre semaines plus tard, on installe les abris pour les truies.

Méthodes de rétention

Pour retenir les porcs au pâturage, il est essentiel d'avoir de bonnes clôtures. Certains préfèrent les clôtures de broches mais pour le pâturage intensif, il est presque indispensable d'avoir des clôtures électriques faciles à déplacer. Les clôtures électriques utilisées pour les porcs ont deux, trois ou quatre fils. Typiquement, pour une clôture à trois fils, les fils seraient placés à 15, 30 et 45 cm du sol. S'il s'agit d'une clôture périphérique, le premier fil doit être placé près du sol pour empêcher les porcelets de passer. En pâturage intensif, les divisions à l'intérieur des pâturages peuvent être faites avec deux fils placés à 20 et 40 cm tenus par des poteaux de fibre de verre.

Il n'est pas bon de trop serrer les fils car une truie habituée au choc pourrait foncer, briser le fil ou un poteau. Si le fil est un peu lâche, la truie peut passer au travers sans trop de dommages et subir un choc plus prolongé. Quoiqu'il en soit, le choc reçu est plus important que la tension du fil. Il est donc conseiller d'utiliser un chargeur à basse impédance de type Gallagher.

Il est préférable de ne pas charger les barrières, car si les animaux apprennent qu'elles sont chargées, ils ne voudront plus les franchir même une fois ouvertes. Il peut aussi être préférable d'utiliser deux chargeurs pour différents fils. Si l'un deux cesse de fonctionner pour une raison quelconque, l'autre fonctionne toujours.

Pour ceux qui préfèrent les clôtures permanentes, il est essentiel de les examiner fréquemment car les porcs ont vite fait d'aggraver un problème qui peut paraître mineur.Pour ceux qui n'ont que quelques bêtes, il est possible de les mettre au piquet. On a alors besoin d'environ 10 mètres de chaîne par animal. Le piquet a l'inconvénient qu'il faut déplacer le cabanon et le piquet deux ou trois fois la semaine. De plus, certaines truies se défont de leurs harnais en reculant.

Anneaux

La pose d'anneaux dans le groin est une nécessité si on veux éviter les problèmes de fouissement et de bouleversement du sol. Le procédé n'est pas plus souffrant que la pose d'une boucle d'oreille pour les humains.Pour un porc à l'engraissement, une bague de cuivre placée au centre du groin suffit. Pour une truie, deux ou trois anneaux placés au centre ou sur la narine sont préférables. Il ne faut jamais placer d'anneaux sur un verrat car cela pourrait blesser les truies pendant les ébats qui accompagnent l'accouplement. Pour certains individus récalcitrants, il est difficile d'éviter le fouissement même avec des anneaux. De toute façon, on doit changer les porcs de place quand ils commencent à faire des trous ou que le pâturage est fortement entamé. Pour les convaincre de changer de place, il s'agit simplement de servir des concentrés au nouvel endroit.

 

Tableau 2 - Recommandations pour le semis et le pâturage des plantes pour le porc

Espèce Temps de semis Taux semis(kg/ha) Temps d'attente1 (mois) Capacité2(porcs/ha)
         
Pâturin Aut. 7-4,5 12-18 12-38
Luzerne Aut., Prin. 7-9 4-5 38-62
Trèfle rouge Aut., Prin 4,5-7 4 30-50
Trèfle Prin. tôt 9-14 3-4 38-50
Trèfle ladino Prin. ou Aut. tôt 1-1,8 6 50-62
Colza Mai à juin 1,8-3,6 1.5-2 38-62
Soya Mai à juillet 27-55 1.5-2 30-38
Herbe du soudan Mai à juillet 9-14 1-1.5 38-50
Seigle Aut., Prin. 40-75 2-3 38-50
Orge Prin. 35-45 2-3 25-30
Blé Aut., Prin. 40-55 2-3 25-30
Avoine Prin. 30-60 2-3 25-30
Raygrass italien Aut., Prin. 5-11 2-3 25-38
Avoine-pois Mai 23/27 1.5-2 25-38
Dactyle-trèfles Prin., Aut. tôt 2,7-3,6/2 5-6 50-62
Brome-luzerne Prin., Aut. tôt 4,5/4,5-6,8 5-6 50-62

Source: Carroll et Kilder (1956)

1. Temps qu'il faut attendre avant de permettre aux porcs de pâturer

2. Il s'agit de porcs de 45 kg (100 livres). Diviser par 2,5 pour le nombre à l'acre.

 

Plantes pour le pâturage porcin

Le fourrage idéal pour les porcs a les caractéristiques suivantes:

  • - Il est adapté au climat de la région et aux sols de la ferme;
  • - Il s'insère bien dans une rotation;
  • - Il donne une grande quantité de fourrage appétent et nourrissant;
  • - Il est facile et peu coûteux à produire;
  • - Il doit rester tendre et succulent tout au long de la saison de pâturage;
  • - Il ne doit pas être endommagé facilement par le pâturage et le piétinement;
  • - Il doit pouvoir endurer de courtes périodes de temps sec.
  • Cette plante fourragère parfaite n'existe pas. Les légumineuses comme la luzerne et les trèfles ont plusieurs de ces avantages. Le colza (canola) est également intéressant. Les légumineuses annuelles (soya, pois) sont utilisées parfois en situation d'urgence mais ne se prêtent pas vraiment bien au pâturage. Les graminées et céréales sont peu avantageuses. Voici les principaux points à retenir concernant les espèces végétales pour le pâturage porcin.

    Légumineuses

    Luzerne: C'est un excellent choix. La luzerne est appétente, riche en vitamine K, protéines et calcium et sa saison de croissance est très longue. On doit toutefois faire attention au surpâturage qui peut endommager les couronnes. La densité d'animaux à pâturer à l'hectare est variable selon la fertilité du sol: environ 37 à 62 porcs à l'engrais (15-25/acre) ou 20 à 30 truies (8 à 12/acre) ou 12 à 20 truies avec leurs portées (5-8/acre). La luzerne est idéale pour le pâturage intensif et pour les truies gestantes. On doit laisser un mois et plus de repos entre les pâturages.

    Trèfle ladino: C'est aussi un excellent choix, même supérieur à la luzerne pour le gain de poids et ce pour toutes les catégories de porcins (Vestal et Mott, 1948). Le trèfle ladino est cependant peu résistant à la sécheresse et a tendance à ne pas persister.

    Trèfle rouge: Le trèfle rouge est indiqué mais n'est pas prêt à pâturer aussi tôt que la luzerne en plus d'être moins productif. Il est aussi plus sensible à la sécheresse que la luzerne car ses racines sont moins profondes. Il s'incorpore par contre mieux que la luzerne dans une courte rotation. Il est important de ne pas laisser le trèfle rouge devenir trop mature et de le faucher si nécessaire car les porcs ne l'aiment pas une fois mature. L'idéal est de le laisser atteindre 15 à 20 cm avant de le faire pâturer. En bonne saison, un hectare de trèfle rouge peut alimenter 30 à 50 porcs à l'engrais (12 à 20/acre), 15 à 25 truies gestantes (6-10/acre) ou 10 à 18 truies avec leurs portées (4 à 7/acre).

    Trèfle d'odeur: Les porcs ne l'aiment pas tellement. Ils en mangent moins que les autres trèfles ou la luzerne. Le trèfle d'odeur n'est bon que la première année et moins que la luzerne ou le colza.

    Pois: Les pois font un bon pâturage pour une courte période. On envoie les animaux lorsque les plants ont atteint environ 25 cm.

    Graminées

    Pâturages permanents de pâturin ou autres: Il est important de ne pas mettre les jeunes porcs plus souvent qu'à tous les trois ans dans les pâturages permanents de graminées en raison des problèmes de parasites. Les pâturages de graminées demandent une régie serrée pour que les plantes ne perdent pas leur appétence. Un champ en chiendent a toutefois l'avantage de récupérer rapidement et ne nécessite pas d'être resemé. Le brome tolère bien le piétinement et se prête bien au mélange avec la luzerne.

    Seigle d'hiver: Le seigle est excellent pour allonger le saison de pâturage en le rendant soit plus hâtif ou plus tardif. Il est important de le semer dense (plus de 100 kg/ha) pour éviter les problèmes de boue. Sa valeur nutritive est variable selon le terrain et l'âge des animaux. Il est particulièrement valable pour les jeunes porcs au printemps et avant l'épiaison. En pâturage intensif, le seigle donne typiquement assez de matières végétales pour alimenter des truies du début de mai à la fin de juin.

    Blé: Les cochons préfèrent le blé au seigle mais le blé fait un moins bon pâturage que les seigle en quantité et vigueur.

    Herbe du soudan: C'est une plante indiquée pour un été chaud et sec. Malheureusement, il s'agit d'une espèce qui ne peut pas être pâturée très longtemps.

    Crucifères

    Colza (Canola): Le colza (ou navette) est aussi nourrissant que la luzerne ou le trèfle rouge en plus d'être très apprécié des porcs. La semence du colza est peu coûteuse, sa croissance est abondante même par temps frais (tard l'automne) et il résiste à la sécheresse et au gel. Il est prêt à paturer 6 à 8 semaines après le semis où lorsque les plants ont atteint 20 cm. Il peut être rasé trois fois dans l'été sans problèmes. En sol fertile, un hectare de colza peut alimenter 37 à 62 porcs à l'engrais (15-25/acre), 15 à 25 truies gestantes (6-10/acre) ou 12 à 18 truies avec leurs portées (5-7/acre). Il est à noter que le pâturage de colza lorsque humide provoque l'apparition de taches semblables à un coup de soleil surtout en début d'été et sur les races blanches ou avec pelage mince. Il est donc conseiller de faire pâturer le colza par temps sec ou après que la rosée soit évaporée.

    Autres crucifères: L'utilisation d'autres crucifères pour le pâturage porcin n'est pas très bien documentée. Le tyfon se prête bien au pâturage et possède les mêmes caractéristiques générales que le colza. Le navet fourrager serait aussi à essayer.

    Mélanges

    Les mélanges sont un bon moyen d'allier les qualités de différentes espèces végétales. Il existe des mélanges de semences spécialement conçus pour les porcs au pâturage. Ainsi, en Angleterre, un mélange populaire pour les pâturages à porcs consistait en un mélange de chicorée, de raygrass et de trèfle blanc. La chicorée avait tendance à disparaître si la rotation était négligée. Au nord des États-Unis, un mélange de pois, avoine et colza était populaire. Les pois et l'avoine servaient en début de saison, tandis que le colza se développait par après. Un mélange maintenant populaire dans le Corn Belt consiste en un mélange de raygrass, de colza, d'herbe du Soudan et de pois. Un mélange "d'urgence" avoine-colza peut être semé comme pâturage hâtif suivi d'un semis d'herbe du soudan pour le reste de la saison. Cette combinaison donne d'aussi bons résultats que la luzerne. Tom Frantzen en Iowa préfère un mélange simple de luzerne et de dactyle à raison de 11 kg/ha (10 lbs/acre) de luzerne et 3,4 kg/ha (3 lbs/acre) de dactyle qu'il implante l'année précédant le pâturage dans une culture d'avoine. Le dactyle assure la couverture du sol (évite la boue en année humide) et la luzerne l'appétence du pâturage.

    Mauvaises herbes

    Certaines mauvaises herbes sont toxiques aux porcins. Ainsi, il faut faire attention qu'il n'y ait pas trop d'amaranthe à racines rouges, de jeunes chénopodes et pas du tout de morelle noire dans les pâturages ou les cultures à récolter.

    LA RÉCOLTE PORCINE

    La pratique appelée "hogging-off" ou "hogging-down", qu'on peut traduire librement par récolte porcine, consiste à laisser les porcs manger une récolte mûre ou presque dans le champ même. Dans les années '30 aux États-Unis, environ 11% des superficies de maïs du Corn belt étaient récoltées par des porcs et ce pourcentage atteignait 30% au Minnesota. Les porcs peuvent s'adapter facilement à des changements d'alimentation rapides. C'est pourquoi ils sont indiqués pour la récolte sur place.

    Avantages et désavantages de la récolte porcine

    La récolte porcine comporte certains des avantages du pâturage porcin tels que l'épandage du fumier à même le champ, des conditions sanitaires souvent supérieures au confinement et l'exercice pour les animaux. Cette pratique permet aussi d'économiser les coûts de la récolte tout en étant bien adaptée pour la finition. Elle est nettement avantageuse dans le cas de champs fortement versés ou à faibles rendements pour lesquels la récolte mécanique est peu rentable.

    La récolte porcine possède aussi des inconvénients. Bien qu'en année sèche il n'y ait guère plus de gaspillage qu'en porcherie, en année humide, il y a du gaspillage et une partie du grain est enfoncée dans le sol. Il y a aussi possibilité de dommage au sol en année humide et en sol lourd. Si les animaux sont affamés, le grain peut passer tout droit sans être digéré, ce qui fait encore du gaspillage.

    Outre l'aspect gaspillage, la récolte porcine nécessite des clôtures et des abris temporaires. Elle crée aussi une certaine inflexibilité pour le temps de finition.

    La récolte selon le type d'animaux

    Les meilleurs candidats à la récolte porcine sont les jeunes cochons sevrés destinés à l'engraissement. Les porcs plus âgés n'ont pas l'énergie et l'ambition pour récolter proprement. Les cochettes ne devraient pas être utilisée à cette fin de peur qu'elles ne deviennent grasses. Les truies et leurs portées sont toutefois bien indiquées pour passer après les porcelets.

    Régie

    Les conditions climatiques déterminent en grande partie si la récolte porcine va être profitable ou non. La saison de la récolte porcine varie selon la plante et correspond à peu près au temps où l'on récolterait la plante normalement. Ainsi, pour le maïs, on envoie les cochons en fin septembre jusqu'à 30 ou 40 jours plus tard selon les conditions de terrain. Le stade de maturité du maïs doit se situer après le stade d'ensilage mais avant qu'il ne soit assez sec pour se conserver en crib.

    La récolte porcine peut occasionner bien du gaspillage si l'on donne trop grand de champ à la fois. Il est donc préférable de donner le champ par bande, par exemple, huit rangées de maïs à la fois sur une distance qui varie selon le nombre d'animaux. Quand les porcs recommencent à manger du grain sec, il est temps de leur donner une nouvelle bande à récolter. Il est bon de donner un supplément de protéines avant de laisser les animaux récolter.

    Comme pour le pâturage, on doit approvisionner les cochons en eau, soit environ 4 litres par jour pour un animal de 68 kg. Pour les protéger des pluies froides d'automne, il est nécessaire de fournir des abris, c'est-à-dire une cabane avec un toit et au moins deux murs. Il faut choisir un endroit bien drainé pour installer les abris.

    Cultures pour la récolte porcine

    Pois: les pois sont appropriés lorsque le grain est très coûteux. On peut mettre les porcs dans les pois de l'apparition des gousses jusqu'à la maturité. Les suppléments, minéraux et concentrés sont nécessaires avec les pois.

    Soya: le soya peut être utile mais il n'est pas conseillé car il a pour effet de ramollir la carcasse.

    Maïs: Le maïs est la plante par excellence pour la récolte porcine. On peut mettre les porcs dans le maïs quand les épis sont bien formés. Il existe des variétés hybrides géantes conçues pour être donné comme fourrage. Il semble cependant que les porcs préfèrent les variétés non-hybrides ou à pollinisation ouverte. Si une fois au champ les porcs n'ont pas compris quoi faire avec du maïs, il suffit d'abattre quelques tiges. On peut se servir du maïs debout pour tenir les brins de clôture en ayant soin d'ôter le haut du plant pour éviter que les porcs n'essaient d'atteindre les épis.

    Orge ou autres céréales: Leur utilisation pour la récolte porcine n'est pas conseillée parce qu'elle occasionne généralement beaucoup de gaspillage. Si on tient à les récolter de cette façon, il est préférable de mettre les porcs avant la maturité complète des grains.

    Cultures racines: Ces cultures rendent les cochons bien heureux car ils retrouvent alors leurs habitudes ancestrales de fouiller le sol pour se nourrir. Inutile de dire que la récolte porcine de tubercules et racines occasionne beaucoup de dommages sauf s'il s'agit d'un sol léger. Les cultures les plus usitées pour la récolte porcine sont le souchet (bien qu'une mauvaise herbe, il en existe des variétés cultivées) et le topinambour.

    Les mélanges

    Le but des mélanges est d'accroître la protéine des cultures à être récolter par les porcs. Avec le maïs, les fermiers du Corn belt avaient coutume de cultiver soit du colza, des citrouilles, du seigle, du soya ou des pois comme supplément protéinique. Des recherches américaines des années '20 indiquaient qu'il y avait peu d'avantages à cette pratique puisqu'il faut de toute façon apporter des suppléments de protéines. Il faut de plus considérer le coût de la semence. Smith (1937) considère qu'il est plus profitable de donner aux porcs deux champs adjacents, l'un de pâturage (luzerne ou colza) et l'autre de maïs par exemple.

    Maïs et soya: Ce mélange se fait soit en culture intercalaire, en bandes ou semer en même temps. Le plus simple est de les semer ensemble (1 pour 8 ou 50 kg/ha de soya). En général, les porcs aiment mieux le maïs que le soya et le maïs est consommé plus rapidement. Une légumineuse comme la févérole dont les protéines sont assimilables plus facilement que celles du soya serait sans doute plus indiquée.

    Maïs et colza: Ce fut le mélange préféré pendant longtemps en Iowa pour la récolte porcine. Il marche bien en année humide et ne coûte pas cher. On sème le colza à la volée au taux de 3,5 kg/ha au dernier sarclage du maïs. Le colza réduit peu le rendement du maïs.

    Maïs et seigle: Le seigle est plus compétitif que le colza et demande plus d'humidité.

    Maïs et citrouilles: On plante les graines de citrouilles au taux de 1,1 kg/ha quand le maïs est levé.

    Maïs et pois: On plante les pois en même temps que le maïs à raison de 68 kg/ha.

    Conclusion

    Les pratiques du pâturage porcin et de la récolte porcine sont adoptées par un nombre croissant de producteurs aux États-Unis. Malgré certains inconvénients, ces pratiques s'avèrent de bons moyens d'abaisser les coûts de production tout en respectant davantage la nature de l'animal.

    Au Québec, malgré une courte période de croissance, il peut être intéressant d'utiliser ces pratiques, surtout pour de nouveaux producteurs ou des producteurs qui veulent orienter leur production de façon plus écologique.

    Bibliographie

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    Cramer, C. 1992. Hogs just might be the ideal grazers. The New Farm, septembre-octobre 1992:19-23.

    Cramer, C. 1990. Profitable pork on pasture. The New Farm, mai-juin 1990:15-18.

    Cramer, C. 1987. Profitable pigs - on pasture. The New Farm, janvier 1987:26-29.

    Frantzen, T. 1993. Pastured pigs not always sustainable. The Stockman Grass Farmer, 50(5):16-17.

    Gegner, L.E. 1992. Sustainable hog production. Appropriate Technology Transfer for Rural Areas, Fayetteville, Arkansas.

    Gralla, S. 1992. Fit for a pig: low-cost/sustainable strategies of resourceful hog farmers. Center for rural affairs, Hartington, Nebraska.

    Nelson, M. 1980. Sows get protein punch from alfalfa. The New Farm, novembre-décembre 1980:24-27.

    Smith, W.W. 1937. Pork production. MacMillan, New York. 575 pages.

    Vestal, C.M. et G.O. Mott. 1948. Alfalfa and ladino clover pastures for swine production. Mimeo. 35, Purdue Agricultural Experiment Station.

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