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Ecological Solutions Roundtable
AGRO-BIO - 360 - 09
Les mille-pattes sont des invertébrés de la classe des myriapodes. Il est important de faire la distinction entre les scolopendres (en anglais "centipedes") qui ont jusqu'à 21 paires de pattes et les diplopodes (en anglais "millipedes") qui ont jusqu'à 200 paires de pattes. Les scolopendres sont des prédateurs qui se sauvent rapidement lorsque dérangés. Dans les maisons ou à l'extérieur, il s'agit d'organismes bénéfiques. Les diplopodes sont des détritivores. Ils se nourrissent de matière organique le plus souvent morte mais aussi parfois vivante, ce qui fait qu'ils sont parfois nuisibles aux cultures. C'est donc de ce deuxième groupe qu'il sera ici question.
Il existe de nombreuses espèces de mille-pattes. En Amérique du Nord, ils n'ont qu'une seule génération par année. L'hibernation se fait dans le sol. Les mille-pattes se multiplient rapidement pendant les longues périodes humides.
On les retrouve souvent sous les planches en décomposition. Ils s'enroulent sur eux-mêmes lorsque dérangés.
Les mille-pattes ont d'abord trois paires de pattes et ce nombre s'accroît après chaque mue jusqu'à 200 paires. Le nombre de segments de corps et de pattes augmente à chaque mue.
Les mille-pattes sont très importants pour la formation de l'humus. Ils peuvent causer des dégâts que lorsquíls sont trop nombreux.
Les mille-pattes percent des tunnels dans les graines, s'attaquent aux jeunes plants et mangent les racines d'une grande variété de plantes. Ils s'attaquent aussi aux bulbes et aux tubercules. Ils agrandissent alors les trous laissés par les limaces, taupins et autres ravageurs.
Les espèces attaquées sont nombreuses: fèves, chou, carotte, maïs, pomme de terre, fraise, tomate, rutabaga.
Les dommages aux plantes des mille-pattes se rencontrent surtout dans des conditions extrêmes d'humidité, soit en temps de sécheresse ou au contraire quand le sol est détrempé.
Ainsi, ils peuvent commencent à s'attaquer aux matières organiques vivantes pendant les périodes de sécheresse. Ils s'habituent alors au goût sucré de la sève et continuent à attaquer les plantes même si les conditions humides reviennent.
Au contraire, les racines et tubercules seront plus souvent attaqués en sol détrempé.
Un effet secondaire de l'attaque des mille-pattes est l'apparition de maladies fongiques.
Les sols qui contiennent des débris végétaux mal décomposés sont plus susceptibles d'arborer des mille-pattes. Il faut veiller alors à accroître l'activité biologique du sol. Certaines espèces de mille-pattes comme les blaniules (très petits) sont plus nombreux dans les sols à mauvaise structure, compacté.
Les déchets de jardin, les composts et les fumiers qui abritent des mille-pattes doivent être étendus pour sécher avant de les utiliser.
Il est préférable de n'appliquer que du compost très mûr. Les terreaux et composts à base de tourbe de sphaigne seraient moins propices aux mille-pattes que les composts à base de feuilles ou de fumier.
Lorsqu'on a des mille-pattes en trop grand nombre, il faut éviter de pailler tant que le problème n'est pas réglé. Il vaut mieux donc de laisser le sol à nu ou à la rigueur le couvrir de copeaux de résineux.
Dans un jardin, un bon piège consiste en une pomme de terre évidée ou une carotte placé sur une brochette de bois et enterré sous la surface du sol. On peut aussi trancher des rondelles de pommes de terre ou de carottes et les disposer en surface sous des pots de fleurs renversés. Examiner le piège tous les trois jours et détruire les mille-pattes et mettre des appâts neufs.
Le binage constant du sol, et tout travail du sol aide à réduire les populations de mille-pattes. Ceux-ci n'aiment pas les mouvements du sol de surface qui les exposent aux prédateurs.
Les ennemis naturels des mille-pattes sont les corneilles et les grives. Il n'existe présentement pas de moyens de contrôle biologique vraiment efficace. Certains nématodes sont à l'étude.
Un moyen de lutte autrefois conseillé consistait à inonder la région du sol infestée avec du jus de tabac (nicotine). Les mille-pattes sortent alors du sol et peuvent être facilement râtelés et détruits.
Toute matière qui dessèche leurs corps pourra les affecter: terre diatomée, savon, etc. Le vinaigre pourrait également les affecter.
Forsythe, T.G. 1990. Successful organic pest control. Thorsons Publishing Group, Wellingborough, Uk. 128 pages.
Smith, M. et A. Carr. 1979. Garden insect, disease and weed identification guide. Rodale Press, Emmaus, Pennsylvanie. 328 pages.
Yepsen, R.B. 1976. Organic Plant Protection. Rodale Press, Emmaus, Pennsylvanie. 688 pages.
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