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Ecological  Solutions Roundtable


AGRO-BIO - 350 - 06

LE SOUCI

Table des matières

Par Jean Duval, agr., M.Sc.
Novembre 1993

GÉNÉRALITÉS

Le souci officinal (Calendula officinalis - Pot Marigold(1)) est l'une des herbes florales les plus utilisées dans le monde. Le souci est utilisé pour ses vertus médicinales mais aussi pour une foule d'autres utilisations. Les exportations de fleurs de souci séchées en provenance de l'ex-Yougoslavie, l'un des plus gros producteurs mondiaux, vers les États-Unis atteignent 400 tonnes par année selon Miller (1985).

De temps immémoriaux, avant même la Grèce antique, le souci a été abondamment employée dans les régions méditéranéennes d'où il origine probablement. C. officinalis est même parfois considéré comme une mauvaise herbe dans ces régions. Son nom latin de Calendula vient du fait que la plante a une très longue floraison qui perdure à travers les mois, calende désignant le premier jour du mois en latin.

Le genre Calendula appartient à la famille des composées. Il est indigène à la zone méditéranéenne. On retrouve des Calendula vivaces en Afrique du Nord, en Espagne, en Italie et en Yougoslavie. Les Calendula annuels, quant à eux, existent des Iles Canaris à l'ouest jusqu'en Inde à l'est, et d'Égypte au sud jusqu'en Iran au nord. Pour plus d'informations botaniques sur le genre Calendula, voir Heyn et al. (1974). Calendula officinalis se distingue pourtant dans le genre, car de mémoire d'homme, il a toujours été une plante cultivée que l'on ne retrouve pas dans les espaces naturels.

1. 1 Il ne faut pas confondre le souci (Calendula officinalis) et la tagète (Tagetes spp.) qui portent tous deux le nom anglais commun de marigold.

Description

Le souci est une plante annuelle à tige dressée, grossière et comportant plusieurs branches. La plante entière est recouverte d'un fin duvet et semble légérement suintante. Lorsqu'on l'endommage, le souci dégage une odeur distincte qui est plus ou moins prononcée selon les variétés.

Les feuilles sont oblongues de contour régulier ou légérement dentelé. Les feuilles médianes et supérieures ont tendance à entourer la tige, celles du bas n'ont pas de (tiges). Les feuilles sont tendres et charnues et peuvent mesurées jusqu'à 7 cm.

Les fleurs forment des capitules d'un diamètre variant de 3 à 10 cm. Souvent, elles sont toutes ligulées c'est-à-dire qu'elles n'ont pas de "coeur" démarqué comme pour la marguerite. La couleur de la fleur peut être de diverses teintes allant du jaune pâle à l'orange foncé. Les fleurs du souci s'ouvrent et se ferment avec le soleil. La floraison dure de nombreuses semaines et persiste jusqu'au gelées.

Le fruit est un achaine en forme de bateau et à surface rugueuse. La graine à l'intérieur est d'un jaune pâle, de forme irrégulière allant de la vrille à l'ailée.

Croissance

Germination

La germination des graines de Calendula est rapide: seulement 4 à 5 jours pour les premières graines à germer. Les tests de germination se font à l'obscurité à des températures de 15 à 20C et pendant 14 jours maximum (Chavagnat et Jeudy, 1980).

Les graines de souci n'ont toutefois jamais un taux de germination très élevé. Souvent, la graine reste enfermée dans son capitule ou est dans un mauvais état sanitaire. Les graines infectées par la fusariose germent mieux après 28 jours à la lumière et avec une température de 30C pendant 16 heures et 20C pendant 8 heures.

Après entreposage dans de bonnes conditions (entre 2 et 10C), les graines du souci ne perdent toutefois pas de leur vigueur et même au contraire. Bass (1980) a obtenu un taux de germination de 68% pour un lot de graines de souci entreposé pendant seize ans à 4-5C et 35 à 40% d'humidité relative. Le taux de germination du lot avant entreposage était de 63%, donc 5% inférieur à celui après entreposage. Bass considère toutefois que les graines de fleurs en général sont mieux conservées à des températures inférieures à 0C en récipients étanches, en autant que les graines n'aient pas plus de 4 à 7% d'humidité.

Floraison

Comme le souci est une plante ornementale importante pour le marché des fleurs coupées, il s'est fait beaucoup de recherches sur sa floraison. Le souci est considéré comme une plante de jours longs facultative du point de vue de sa floraison. En effet, il peut se contenter de très courtes périodes de lumière et fleurir quand même. Sawhney et al. (1981) ont pu faire fleurir le souci avec seulement 6,5 heures de lumières par 24 heures. Chose étonnante, le fait de rallonger la photopériode ne faisait pas fleurir le souci plus rapidement. Avec 12 heures de lumière par jour, il y avait seulement plus de croissance végétative. Han et Yeam (1978) ont obtenu des résultats similaires du point de vue de la croissance végétative mais ont toutefois observé que des jours longs encourageait plus la croissance reproductive que des jours courts.

Les chercheurs ont trouvé toutes sortes de façons (pas toujours très bio!) d'avancer ou d'augmenter la floraison du souci:

Variétés: Il existe une très grande variabilité dans les caractéristiques des cultivars de souci. En Inde, où la plante est cultivée surtout pour ses propriétés médicinales, Kumar et al. (1990) ont testé 9 lignes et 27 hybrides pour découvrir des variations de 748% dans les rendements en fleurs.

Semis protégé: En Allemagne, Loeser (1985) a pu obtenir une floraison jusqu'à deux semaines plus hâtive en partant les plants de souci en couche froide plutôt qu'en semant directement en sol, la date de semis étant la même dans les deux cas.

Transplants: Pour une floraison hâtive, on peut également partir les plants 8 semaines avant la transplantation qui, elle, se fera après que tout danger de gel soit passé.

Éclairage artificiel: Zimmer (1989) a obtenu la floraison la plus rapide de C. officinalis (62 jours) grâce à un éclairage artificiel combinant 8 heures de lumière incandescente blanche et 8 heures de lumière daylight. Les lumières rouges, bleues ou daylight seules donnaient une floraison plus tardive.

Hormones de croissance: L'acide gibbérellique appliqué 1 mois après transplantation (concentration 25 à 100) hâte la floraison de 4 à 5 jours, augmente la hauteur des plants et le nombre de fleurs par plant (Pal et al., 1986).

Irradiation: L'irradiation avec 5 à 10 krad des graines de souci a permis d'avancer la floraison, d'augmenter le nombre de double fleurs et le nombre total de fleurs produites. Le traitement à cette intensité a aussi permis d'augmenter l'intensité des pigments (Stepanenko et Regir, 1982).

CULTURE

Conditions propices

Le souci est l'une des fleurs les plus faciles à cultiver car il se contente de tous les climats et toutes les textures de sol. Il croîtra en sol pauvre et sec mais préfère toutefois les loams bien drainés et les climats ensoleillés et frais.

Luminosité

Le souci est une plante héliophile, c'est-à-dire qui ne tolère pas l'ombre. Il ne peut s'adapter à une faible intensité lumineuse. Un site en plein soleil est donc essentiel.

pH et salinité

Le souci croît dans des sols à pH de 4.5 à 8.2, l'idéal étant de 6.6. Dans un sol riche en aluminium échangeable, le souci croît le mieux à un pH se situant entre 5.1 et 5.4 (Foy et Wheeler, 1979). Par ailleurs, le souci croît aussi bien en sol salin que non-salin (Mackova et al., 1988).

Humidité

Le souci croît bien avec 30 à 138 cm de précipitations par année. Suzuki (1979) a comparé différents potentiels d'humidité du sol sur la croissance et la floraison de C. officinalis en pots. Un pF de 2,5 s'est avéré le meilleur potentiel parmis ceux testés (2, 2.5 et 2.8). La production de fleurs coupées exige toutefois une humidité élevée de façon à favoriser l'élongation des tiges. En temps de sécheresse, le souci est moins susceptibles aux attaques des pucerons. D'autre part, Penka (1978) a établi que le contenu en huile essentielle du souci ne variait pas que la plante soit irriguée ou non.

Température

En début de culture, le souci doit être protégé du gel pour survivre et fleurir. En fin de saison, il résiste aux gels légers (jusqu'à -3C) et aux premières neiges. Dans les climats chauds, le souci est même plutôt une plante de saison froide. Un excès de chaleur a tendance a produire des plants faibles et trop grands. Le souci croît préférablement à des températures entre 5 et 28C et dans un endroit abrité du vent.

Semis

La propagation du souci se fait à partir des graines. La plante peut d'ailleurs se resemer d'elle-même très facilement. Bon point pour la culture biologique, le traitement des graines de souci à l'aide de fongicides chimiques est très délicat. En effet, la plupart des produits courants comme le Captan ou le Ferbam inhibent la germination des graines (Strider et Jones, 1984).

Dovjak (1988) a étudié l'effet de différents espacements sur le rendement en capitulum(2) et le rendement en matière sèche du souci. A un grand espacement de 50x40 cm, il a observé le plus grand pourcentage de matière sèche bien que le rendement en capitulum ait été le même que pour des espacements moindres. Il recommande comme espacement optimum en culture de souci pour utilisations médicinales 50 x 25 ou 30 cm. L'espacement habituellement recommandé dans les manuels de jardinage est de 23 à 25 cm entre les plants.

Pour la production de graines, Nordestgaard (1988) recommande un taux de semis de 4 kg/ha à une profondeur de 1 à 2 cm. Les semis en plein sol se font en avril ou mai, soit aussitôt que la température du sol atteint 15C. Les jeunes plants de souci tolère très bien la transplantation.

2. Le capitulum est le nom donné à l'extrait brute de la plante qui sert à l'élaboration des formules médicinales.

Fertilisation

Organique vs inorganique

La plupart des études de fertilisation sur le souci ont été faites avec des fertilisants minéraux, la plus récente étant celle de Sigedar et al. (1991) en Inde. Le souci répond cependant très bien à la fumure organique. Selon Jeff (1956), la fertilisation au fumier donne des résultats supérieurs aux fertilisants inorganiques dans les cultures ornementales de Calendula.

Une plante peu exigeante

Une fertilisation abondante n'est pas nécessaire au souci. Ainsi, Emino (1981) a comparé l'effet de différentes fumures sur la croissance de C. officinalis cv. Geishagirl produits en pots de 10 cm. Les résultats ont été semblables avec une solution inorganique contenant des concentrations de 140 mg N/l, 280 mg P/l et 560 mg K/l appliquée à raison de 150 ml par pot, des émulsions de poissons assurant une fertilisation de 5-0,44-0,44 ou des émulsions de poissons renforcées assurant 5-1,7-3,3.

Une autre indication que le souci se contente de peu est que le rendement en graines augmente jusqu'à 40 kg/ha d'azote pour plafonner à de plus haut taux (Nordestgaard, 1988).

Fertilisation vs principes actifs

La fertilisation avec les éléments majeurs semble avoir peu d'effets sur les composés médicinaux du souci. En Égypte, une étude de deux ans (El-Gengaihi et al., 1982) a comparé différents taux de fumures inorganiques NPK sur la floraison et le contenu en composés médicinaux de C. officinalis. Les fertilisants utilisés étaient le nitrate d'ammonium, le superphosphate de calcium et le sulfate de potassium. Il ressort de cette étude que des taux d'azote de 100 à 300 kg/ha et des taux de potassium de 50 à 150 kg/ha n'avaient pas d'effets sur le rendements en fleurs. Un taux de 200 kg/ha de phosphore a permis d'améliorer le rendement en fleurs. La quantité de composés médicinaux n'étaient pas affectés par la fertilisation sauf l'acide oléanique qui augmentait avec la dose maximum de 300-300-150 (des doses plutôt excessives!).

Une étude tchèque (Dovjak et Gromova, 1988) a étudié l'effet d'une fertilisation minérale avec N,P,K,Ca et Mg sur le pourcentage de matière sèche de C. officinalis et le contenu en principes actifs de la plante. Cette étude démontre que la fertilisation minérale avec ces éléments n'a pas d'effets sur ces deux paramètres. La culture avait toutefois prélevé l'équivalent de 112 kg d'azote, 14 kg de phosphore et 104 kg de potassium à l'hectare.

Oligo-éléments

Les oligo-éléments ont un rôle important à jouer au niveau de la floraison. Nikitin et al. (1964) ont étudié l'effet de l'apport de six oligo-éléments appliqués en champ en quatre applications. Ils ont établi que:

Le souci serait d'autre part très sensible aux excès de manganèse selon Coorts (1958). Le rapport Fe:Mn idéal serait de 1:5.

Ravageurs

Le souci comme la plupart des plantes a son lot de ravageurs, qu'ils soient insectes ou maladies.

Maladies

Le souci est affecté par plusieurs maladies différentes selon la région du monde où on le cultive. Au Canada, la moisissure grise (Botrytis cinerea) et la flétrissure sclérotique (Sclerotinia sclerotiorum) sont deux maladies fongiques attaquant le souci. Alternaria calendulae est une maladie spécifique au souci et qu'on retrouve dans plusieurs pays où la plante est cultivée (Nirenberg, 1977). La tache foliaire peut aussi être très destructive pour le souci. La jaunisse de l'aster et la mosaïque-bigarrure sont des maladies virales présentes au Canada. Des maladies du souci importantes dans d'autres pays sont: Pseudomonas solanacearum en Indonésie; Alternaria alternata, Curvularia pallescens et le virus PYD en Inde; Erysiphe cichoracearum, le mildiou en Californie et en Floride.

Pour réduire les pertes dûes à la fonte des semis (Pythium) chez le souci, Gill (1972) recommande l'ajout de 3 à 6 kg de dolomite par mètre cubes de sol. Everett (1981) conseille l'utilisation de soufre contre la tache foliaire et un contrôle serré des pucerons pour éviter les problèmes de moisissures noires.

En Pologne, Pindel et al. (1987) ont remarqué que C. officinalis cv. Persimmon Beauty pouvait suivre sans problème des oeillets dans une serre où ces dernières étaient infectées par la fusariose. Le souci est porteur de la maladie mais en soufre peu ou pas.

En Californie où le souci est habituellement considéré comme une annuelle de saison froide, il est difficile de cultiver le souci en été en raison des problèmes de mildiou. Pyeatt et Kretchum (1983) ont évalué des cultivars en rapport à leur résistance au mildiou. Sur une échelle de 1 à 10, les cultivars les plus résistants étaient dans l'ordre: Green Crown (0); Orange King (1,0); Chrysantha Sunshine (1,0); et Goldfinch (1,0).

Arthropodes

Le souci n'a pas de ravageurs spécifiques mais peut subir l'attaque de limaces, de pucerons, d'aleurodes, de différentes chenilles, de thrips, de méloés et de nématodes.

Récolte et traitement

Selon Miller (1985), on peut considérer des rendements de fleurs 1600 kg/ka comme des rendements élevés pour le souci.

Fleurs

Les fleurs peuvent être râtelées ou séparées des plants à la récolte à l'aide d'un peigne semblable à ceux utilisés pour la récolte des canneberges. Elles peuvent être séchées sur toile ou au séchoir. Une toile ou un papier sont nettement préférables à un grillage toutefois car les pétales séchés ont tendance à adhérer au grillage. Il est important de ne pas superposer les fleurs, ce qui aurait pour effet d'augmenter la décoloration.

Omel'chuk et al. (1984) ont comparé l'effet de différentes températures de séchage des fleurs de Calendula sur leur contenu en caroténoïdes et en flavonoïdes, bref leur décoloration. Ils ont conclu de leur recherches que le traitement optimum consistait à sécher le matériel à 80C en petites quantités (5 kg à la fois ou selon la grosseur du séchoir) tout de suite après la récolte.

L'entreposage des fleurs en contenants de polyéthylène avait un effet très défavorable sur le contenu en caroténoïdes et en flavonoïdes que ce soit pour quelques heures ou 70 heures, et que ce soit à 5 ou 22C. Miller (1985) recommande de garder la fleur entière séchée en sac de polypropylène dans un entrepôt non-chauffé. On prend soin d'enlever les fleurs brunes ou trop décolorées. Un contenant hermétique est de grande importance car les fleurs séchées de souci sont très hygroscopiques, c'est-à-dire qu'elles absorbent l'humidité de l'air facilement, ce qui a pour effet de leur faire perdre couleur, saveur et odeur.

Fleurs coupées

Pour la production de fleurs coupées, il faut cueillir le souci avant l'ouverture complète de la fleur, enlever les feuilles du bas et le placer à l'ombre dans l'eau froide.

Graines

La meilleure méthode pour récolter les graines de souci à grande échelle selon Nordestgaard (1988) est de l'andainer et de le laisser sécher pendant 12 à 14 jours avant le battage.

UTILISATIONS

Utilisations agricoles

Comme plante ornementale

La popularité du souci aujourd'hui tient plus à son apparence qu'à tout autre vertu. Il existe de nombreux cultivars améliorés, certains avec de très longues tiges, de grosses fleurs, des fleurs doubles et toute une gamme de teintes allant du jaune crème à l'orange éclatant.

Le souci se prête bien au séchage pour fabriquer des arrangements floraux à base de fleurs séchées. Il se prête également très bien au forcage pour production hivernale et printannière tel qu'en témoignent plusieurs expériences effectuées en Allemagne. En fait, parmis 24 espèces de fleurs testées par Loeser (1982), le souci était celle qui se prêtait la mieux au forcage en couche froide ou serre non-chauffée, les fleurs étant prêtes en début juin. Les cultivars Orange Gitana et Yellow s'y prêteraient particulièrement bien selon Sehm et Hippe (1986). Pour un forcage optimum en serre, Mügge (1985) conseille: un éclairage avec lampes à vapeur de sodium haute pression à raison de 60 watts par mètre carré de janvier à mars; une température minimum de 15 à 18C le jour et 4 à 7C la nuit; un arrosage modéré; une humidité relative inférieure à 70%.

Les variétés récentes les mieux adaptées pour la production de fleurs coupées sont selon Ivanova et al. (1989): Orange King, Kabluna Goldgelb, Balls Lemon, Balls Orange et Campfire.

Comme plante oléagineuse

Des études confirment le potentiel de Calendula officinalis comme plante industrielle pour la production d'huile (Meier zu Beerentrup et Röbbelen, 1987). Sur une base sèche, les graines de souci contiennent de 40,8 à 45,8% d'huile et 30,6 à 36,9% de protéines. Le contenu moyen en huile du plant de souci est de 19,4 %, l'acide gras principal étant l'acide calendique. Les principaux désavantages du souci pour cet usage sont la tendance des graines à tomber et la grande variation, pour une même variété, dans la date de floraison.

Comme plante nématicide

Comme son homonyme anglais la tagète, le souci est une plante nématicide très efficace. En raison de ces vertus nématicides, le souci fait une excellente plante compagne pour les poireaux, ail et oignons ainsi que pour les fraisiers et la tomate. Dans des expériences in vitro et en pots dans une culture de tomates, Goswami et Vijayalakshmi (1986) ont observé que les extraits de Calendula officinalis tuaient les larves et les stades adultes du nématode Meloidogyne incognita tout en empêchant l'éclosion des oeufs.

Dans une culture de fraise en ex-URSS, Andreeva (1983) a pu réduire le nombre de nématodes infectant les plants de 19,2 à 1,5 par plant en utilisant C. officinalis comme engrais vert. Le pourcentage de plants infestés est passé de 78,7% à moins de 15%.

Comme plante pour les insectes bénéfiques

Les fleurs du souci fournissent du pollen et du nectar à plusieurs insectes utiles dont les syrphes et les guêpes parasites.

Comme plante insectifuge et insecticide

Murakoshi et al. (1975) ont testé des extraits à l'éthanol des feuilles de souci sur le ver à soie. L'extrait n'empêchait pas les larves de se nourrir mais elles mourraient après l'ingestion de cet extrait. Certains vendeurs de semences indiquent que le souci repousserait le criocère de l'asperge et le sphynx de la tomate, bien qu'il n'y ait pas de références scientifiques pour soutenir cette affirmation.

Comme colorant

En Azerbaïdjan (ex république de l'URSS), on utilise le souci pour teindre la laine.

Les fleurs séchées en poudre servent à colorer les fromages, le beurre et les boissons alcoolisées.

Utilisations vétérinaires

Voir utilisations médicinales.

Utilisations médicinales

Propriétés

Les fleurs et feuilles sont utilisées pour leurs propriétés médicinales multiples bien que reconnues comme pas très puissantes. Le souci n'est pas toxique et ne cause pas de réactions allergiques, ce qui en fait une plante médicinale particulièrement utile pour soigner les bébés et les jeunes enfants.

Selon Duke (1988), le souci est considéré comme: analgésique, anthelminthique, antispasmodique, astringent, bactéricide, carminatif, cholagogue, dépuratif, diaphorique, diurétique, ecbolique, emménagogue, fébrifuge, laxatif, stimulant, stomachique, styptique, sudorifique et tonique. Il a été utile pour soigner le saignement des gencives, les hémorrhoides, les ecchymoses, les ulcères chroniques et les varices.

Le souci est le plus souvent employé sous forme de teinture (mélangé à l'alcool) ou d'extrait liquide. La teinture est utilisée pour soigner l'aménorrhée, les ecchymose, le choléra, les crampes, les crampes, les éruptions, la fièvre, la grippe, les hémorrhoides, la jaunisse, la néphrose, les maux d'estomac, la syphilis, les maux de dents, la tuberculose, le typhus, les ulcères et les blessures.

Les infusions de la fleur seraient bonnes pour les yeux et pour faciliter la venue des règles chez la femme. On prépare l'infusion de souci en mettant 10 à 30 g de fleurs par litre d'eau bouillante.

Recette de teinture de souci

  • Recouvrir les fleurs bien tassées de 3 fois leur volume d'alcool à 40

  • Laisser macérer pendant 10 jours

  • Filtrer à travers un linge propre

  • Exprimer tout le liquide

  • Mettre dans un flacon bien bouché

  • Entreposer au frais et à l'obscurité

  • Utilisations spécifiques

    Affections de la peau: Le souci est employé de façon externe pour soigner les blessures, les brûlures et les démangeaisons. Les fleurs sont frottées sur les piqures d'abeille. Un simple onguent peut être fait en broyant des fleurs fraîches et en les mélangeant à de l'huile d'olive. On peut également en faire une poudre en séchant et broyant les fleurs et en les mélangeant à du talc ou de l'amidon de maïs.

    Cicatrisante: Pendant la guerre de Sécession aux États-Unis, le souci était communément employé pour arrêter les saignements et favoriser la cicatrisation des blessures. La teinture de Calendula est toutefois moins efficace pour cicatriser les blessures autant externes qu'internes que la teinture d'Hypericum (Rao et al., 1991). Le souci a également des propriétés anti-oedémateuses et anti-hyperhémiantes (Peyroux et al., 1981).

    Anti-microbien: Les composés contenant de l'oxygène expliquent l'action des extraits de fleurs de souci contre les Trichomonas responsables des leucorrhées (Grazca, 1987).

    Anti-cancéreuse: Les fleurs, mélangées à du lait, sont un remède populaire contre le cancer. Les cataplasmes et décoctions de la plante entière sont employés pour traiter les cancer du sein et de l'utérus ainsi que le durcissement des glandes et les ulcères cancéreux. Les extraits aqueux du souci ont un action contre le Sarcome 80 chez la souris. Les feuilles sous diverses formes sont un remède pour les verrues et le cancer dans la médecine populaire.

    Composition

    Plusieurs substances contenues dans le souci ont des propriétés médicinales. La plante fraîche entière contient l'analgésique acide salicylique à raison de 0,34 mg/kg. Les fleurs contiennent de la calenduline, de minimes quantités d'huiles essentielles, du mucilage, de l'acide oléanique, une résine, des saponines, des stérols et des acides gras (acide laurique, myristique, palmitique, stéraique et pentadécylique), le faradiol et l'arnidiol. Les fleurs séchées contiennent plusieurs stérols complexes. Les racines contiennent de l'inuline.

    Huiles essentielles: les huiles essentielles extraites des fleurs et de la plante entière diffèrent dans leur composition. On dénombre 65 composantes dans ces huiles. La composante principale de l'huile (25%) est un alcohol qui se nomme l'alpha-cadinol (Chalchat et al., 1991).

    Saponines: Les fleurs de Calendula contiennent des terpènes complexes qui ont fait l'objet de nombreuses études (Vidal-Ollivier et al., 1989;). Ces substances sont responsables de l'activité anti-virale et anti-inflammatoire des Calendula. Les saponines du souci permettent de décroître le taux de cholestérol chez des rats sur diète riche en gras (Samochoviec, 1983).

    Polysaccharides: Les polysaccharides rhamnoarabinogalactan et arabinogalactan contenus dans le souci ont une forte acitivité immuno-stimulatoire (Varljien et al., 1989).

    Utilisations vétérinaires

    Les chèvres et les moutons aiment bien pâturer le souci. Les Arabes en donnent aux chevaux de course pour stimuler leur circulation sanguine. Les fleurs sont aussi données comme stimulant pour les animaux piteux. La plante entière aide à la transpiration. Les feuilles pour le traitement des verrues et cancers. De Baraïcli-Levy (197 ) recommande le souci dans les cas de vomissures, d'ulcères internes et de fièvres, pour tous les maux d'artères et de veines, les maladies de coeur ainsi que les affections de la peau telles qu'eczéma et verrues. Elle suggère trois poignées de fleurs mélangées à du son deux fois par jour. Pour usage externe, faire une infusion forte des fleurs. Pour traiter les verrues, utiliser les feuilles fraîches.

    Le suc des fleurs de souci en instillations nasales a déjà été recommandé au moyen âge dans les cas de toux et de jetage chez les ruminants (Cabaret, 1986). En médecine vétérinaire moderne, le souci est employé pour ses propriétés anti-inflammatoires, antiseptiques et cicatrisantes et anti-spasmodiques. En homéopathie animale, Calendula est l'antiseptique externe par excellence.

    Voici différentes recettes pour usages vétérinaires:

    Les biodynamistes américains utilisent un onguent à base de souci pour traiter les mammites chez la vache laitière (Jost, 1984).

    ONGUENT À MAMMITE DES BIODYNAMISTES

    • Faire fondre 2 kg de lard dans un bain-marie

    • Ajouter deux poignées de fleurs de souci séchées

    • Laisser chauffer à feu doux pendant une demi-heure toujours dans le bain-marie

    • Pour un onguent plus puissant, ajouter de l'extrait de souci obtenue de la façon suivante: remplir un pot de verre de 50 à 100 ml de fleurs séchées; couvrir avec de l'éthylacétate en vente dans les pharmacies; boucher le contenant. L'ethylacétate s'evaporera en peu de temps.

    • Filtrer le mélange chaud à travers un coton-fromage

    • Remplir des contenants de 1 litre et laisser refroidir.

    Utilisations alimentaires

    Dans le passé, l'utilisation du souci était avant tout alimentaire. En Angleterre, le souci était cultivé avec l'épinard et, comme ce dernier, cuit dans l'eau. Dans le sud de l'Europe, les pétales frais du souci sont parfois coupés et utilisés pour garnir les salades et autres plats. Une fois séchées, ils ont un goût plus concentré et peuvent être utilisées comme le safran ou en remplacement de celui-ci pour assaisonner les fruits de mer, les soupes, les ragoûts, les rôtis, le poulet, les gâteaux et les biscuits. Le souci est d'ailleurs parfois utilisé pour adultérer le safran et les fleurs d'arnica.

    Les feuilles et les pétales peuvent être infusés, le thé obtenu du mélange des deux étant le moins amer. On peut aussi confire les boutons de fleurs dans le vinaigre. On fait une tartinade à sandwich inusitée en mélangeant des fleurs de souci, des graines de sésame, de la mayonnaise, du fromage et du liverwurst.

    Utilisations industrielles

    Les extraits du souci sont employés dans l'industrie cosmétique (Russo, 1972).

    ADRESSES UTILES

    Semences de souci biologiques

    Johnny's Selected Seeds
    Foss Hill Road
    Albion, Maine
    04910-9731
    USA
    tél.: (207) 437-4301
    Prix 1993. Variété Pacific Beauty, utilisé comme herbe: 1.75 US$ le paquet de 500 graines; 63.00 US$ la livre. Mélange de variétés ornementales "Family mix": 1.00 US$ le paquet de 100 graines, 36.05 US$ le 1/4 de livre.
     
    Territorial Seeds
    206 - 8475 Ontario Street
    Vancouver, BC
    V5X 3E8
    tél.: (604) 322-5266
    Prix 1993. Variété ornementale Lemon Coronet: 6.45 $ pour 14 g. Mélange de variétés "Family mix": 5.50 $ le 14 g.
     
    Pépinière Pointe-du-Moulin
    2103 boul. Perrot
    Notre-Dame-de-l'île-Perrot, Qc
    J7V 8P4
    tél.: (514) 453-9757
    Variété non-identifiée. Possibilité d'acheter des plants.

    Semences de souci conventionnelles

    Dominion Seed House
    115 Guelph Street
    Georgetown, Ontario
    L7G 4A2
    tél.: (416)564-7333
    Mélanges de variétés "BonBon" et variété Pacific Beauty Art Shades.
     
    William Dam Seeds
    P.O. Box 8400
    Dundas, Ont.
    L9H 6M1
    tél.: (416) 628-6641
    Semences non-traitées. Variétés Orange King et Pacific Beauty.
     
    W.H. Perron
    C.P. 408
    Succ. St-Martin
    Laval, Qc
    H7S 2A6
    tél.: (514) 682-9071
    Prix 1993. Mélanges de variétés "Bon Bon", 3.19 $ le 2 g.
     
    Rawlinson Garden Seed
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