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AGRO-BIO - 330 - 08

LE CHARANÇON DE LA PRUNE

Table des matières

_____________________________

Par Jean Duval, agr., M.Sc.
juin 1992

LE CHARANCON DE LA PRUNE

GÉNÉRALITÉS

Le charançon de la prune (Conotrachelus nenuphar - Plum curculio) est un coléoptère indigène de l'Amérique du Nord qui s'attaque aux fruits à pépins et à noyau. Il s'agit de l'un des plus sérieux ravageurs des arbres fruitiers dans l'est de l'Amérique du Nord.

Description

L'adulte, qui mesure 5-6 mm de longueur, est brun avec des taches claires, d'apparence verruqueuse et possède un rostre (bec) incurvé typique des charançons. Les larves d'environ 5 mm sont sans jambes, en forme de croissant, blanc-jaune avec une tête brune. Les oeufs sont blanc-gris et de forme elliptique.

Dommages

Les dommages occasionnés par le charançon sont de quatre types:

1 Cicatrices laissées par les mandibules des mâles et des femelles au printemps et en été. Il s'agit de piqûres en forme de demi-lune. Les mâles et les femelles adultes se nourrissent de la chair des fruits en développement. Les marques d'oviposition que laissent les femelles après la ponte sont minuscules et placées au-dessus de la cicatrices en croissant. Un couple de charançon encagé laisse en moyenne 236 cicatrices d'alimentation sur les fruits, ce qui représente de 64 à 83% du nombre total de cicatrices qui incluent aussi les marques d'oviposition (Whitcomb, 1929);

2 Dommages internes que fait la larve en attaquant la chair, le coeur et les pépins;

3 Chute précoce des fruits en juin;

4 Dommages aux pommes dont se nourrit la nouvelle génération d'adultes en fin d'été. Ces cicatrices cachent une cavité sphérique et ne se referment pas, ce qui entraîne la pourriture du fruit.

Les dommages sont particulièrement prononcés en verger non-traité ou peu traité. Les dommages sont surtout occasionnés du calice à la nouaison. À la récolte, les fruits attaqués qui ne seront pas tombés en juin auront une zone bombée et liégeuse.

Cycle de vie

Les adultes hivernent surtout dans la litière des boisés situés près des vergers. Au printemps, l'émergence des adultes s'effectue vers le temps de la floraison et varie selon la température. Dans le sud du Québec, les premiers adultes apparaissent 11 jours avant la pleine floraison, la majorité à la peine floraison et ensuite jusqu'à 10 jours après la chute des pétales (Paradis, 1956).

Pendant les trois semaines qui suivent la floraison (fin mai-début juin), les charançons adultes migrent des bois vers le verger. Ce mouvement vers le verger commence en général lorsqu'il y a une période de trois jours consécutifs où la température dépasse 16C le jour ou une période de deux jours à plus de 24C (Paradis, 1956).

Les adultes se rassemblent au pied des arbres et y demeurent jusqu'à la chute des pétales, avec toutefois des incursions dans les arbres par journée de beau temps. Chaque femelle pond de 75 à 175 oeufs par saison. La ponte commence à la nouaison et peut se poursuivre jusqu'au début d'août, un apogée étant atteint vers la deuxième semaine de juin. Les oeufs sont déposés sous la blessure que les femelles infligent aux fruits. Chaque femelle pond environ trois à quatre oeufs par jour, laissant un oeuf par piqûre. La ponte d'un oeuf (recherche, positionnement, etc.) prend 21 minutes et, pendant le jour, a plutôt lieu de 15:00 à 21:00 que plus tôt dans la journée selon des observations réalisées au Massachusetts (Owens et al., 1982).

Selon une étude de Paradis (1956) réalisée à Rougemont, l'incubation des oeufs dure de 3 à 12 jours et les larves se développent en 18 jours. Souvent, les fruits attaqués tombent de l'arbre à la chute de juin car la larve ne peut généralement pas compléter son cycle de vie si le fruit ne tombe pas au sol. Les larves quittent alors les fruits pour réaliser leur nymphose dans le sol à moins de 8 cm de profondeur. Cette dernière dure environ 30 jours après quoi de nouveaux adultes apparaissent, surtout entre le 10 août et le 5 septembre. Les nouveaux adultes se nourissent sur les fruits dans les arbres et au sol, après quoi ils migrent vers les boisés et se cherchent un abri pour l'hiver.

Le développement de l'oeuf à l'adulte prend donc environ 54 jours. Il n'y a qu'une génération par saison sous nos lattitudes. Les adultes vivent environ un an.

Comportement

Comme l'insecte est difficile à dépister, il est important de bien connaître son comportement pour bien le contrôler.

Hibernation

Le charançon hiverne habituellement en périphérie du verger. Les litières de feuilles d'érables ou autres feuillus sont un site préféré de l'insecte. En effet, cet insecte préfère les feuilles au foin ou aux pierres comme site d'hibernation (Whitcomb, 1929). Il n'aime pas hiverner sous les conifères. Une ceinture de conifères en périphérie pourra donc agir comme écran. Si les adultes s'enfouissent quelques fois dans le sol pour hiverner, c'est à moins de 5 cm de profondeur.

Migration

D'après des études avec des charançons étiquetés aux isotopes radioactifs (Lafleur et Hill, 1987), l'immigration printannière est surtout en provenance du sud-est du verger, surtout si ce côté est près d'un boisé. Le charançon ne vole que très peu, de 20 à 40 m en moyenne pour chaque vol.

Ponte

Le charançon trouve son alimentation et ses sites de ponte sur l'arbre en marchant le long des branches. La femelle ne semble pas avoir de repère qui lui permette de savoir si un fruit visité a déjà fait l'objet de ponte d'une autre femelle ou d'elle-même. Les femelles préfèrent pondre en haut de l'arbre.

Période d'activité

L'insecte est nocturne en mai avant la nouaison et devient actif pendant le jour de la nouaison à la chute des jeunes fruits de juin. Pendant l'été, l'activité des charançons devient plus intense vers la fin des heures les plus chaudes de la journée. A la fin de l'été et à l'automne, les charançons redeviennent nocturnes (Racette, 1988).

Humidité

A l'émergence, les adultes ont besoin d'humidité. A la ponte, les adultes passent la journée au pied des arbres sous des débris, feuilles ou mottes de terres. Le charançon recherche donc avant tout les endroits humides et ombragés. Il faut éviter de laisser des débris au sol où l'insecte pourra facilement se dissimuler dans le jour. L'émergence est réduite en sol léger.

Lumière

A son arrivée au verger, le charançon choisit de préférence les arbres au feuillage dense. La lumière pénètre moins ces arbres et ce fait semble apprécié des charançons. Les arbres au feuillage dense offrent probablement aussi un meilleur abri contre les prédateurs et les conditions climatiques indésirables telles que des vents violents, de fortes pluies ou de grands écarts de température. La pénétration de la lumière dans les arbres est par conséquent importante si l'on veut créer des conditions défavorables au charançon, et ce, même au niveau du sol (Steiner, 1945). Il sera donc bon de tailler les arbres de façon à maximiser la pénétration de la lumière (Langlais, 1991).

MOYENS DE LUTTE

Piégeage et dépistage

Il n'existe présentement aucun piège efficace pour capturer ou estimer les populations du charançon de la prune. L'insecte vole très peu et répond peu aux stimulis visuels, auditifs, olfactifs ou autres. Les méthodes de dépistage les plus utilisées sont le battage (voir contrôle physique) et l'examen visuel. Certains pièges et attractifs ont été utilisés avec des succès variables en recherche.

Examen visuel

Le camouflage du charançon complique le dépistage visuel des formes adultes. Pour un dépistage efficace, on en est donc réduit à examiner les dommages aux fruits. La méthode habituelle consiste à examiner 10 "fruits" (fruits en formation) par arbre sur un arbre par 1.2 à 2 ha à partir de la floraison (Coli, 1984). Le dépistage se fait du côté du boisé ou du brise-vent. En périphérie, chaque arbre devrait idéalement être observé.

L'inconvénient de l'examen visuel est que lorsqu'on constate les dommages, les charançons sont présents au verger depuis quelques semaines.

Attractifs

Une pomme Granny Smith mure attachée à une branche importante d'un pommier McIntosh standard attire les femelles pour la ponte. La pomme peut cependant être endommagée par les oiseaux.

L'odeur des fruits attire le charançon selon Butkewich et Prokopy (1992). Yepsen (1984) suggère un appât enduit de parfum Apple Blossom d'Avon. Cette dernière méthode a été utilisée sans succès par Leblanc (1982).

La recherche se poursuit activement pour développer un piège efficace pour le charançon. Racette (1988) a trouvé qu'un piège relativement efficace consistait en une pomme au sol. Les pommes McIntosh étaient plus attirantes que les Granny Smith.

Moyens de lutte culturaux

Travail du sol

Une pratique recommandée par le passé consistait à passer la herse à disque à 5 cm de profondeur sous les arbres à partir de la floraison et ce pour 6 à 7 semaines. Cette méthode n'est certes pas à conseiller dans les sols à faible structure. De façon plus réaliste, Whitcomb (1929) conseillait de passer la herse à disque près des troncs en fin juillet pour détruire un grand nombre de pupes dans le sol.

Dans le même ordre d'idée, la compaction du sol au pied de l'arbre a déjà été recommandée (Whitcomb, 1929) pour écraser les pupes migrant dans le sol après la chute de juin. Cette méthode n'est pas à conseiller, car elle affecterait l'aération et le drainage du sol.

Résistance

Il n'y a pas de variétés résistantes au charançon de la prune. Le charançon préfère toutefois le prunier au pommier, les pruniers indigènes de l'Amérique du Nord (Prunus) étant les hôtes originaux de l'insecte. Il préfère également les variétés hâtives de pommes aux variétés tardives car elles lui offrent plus tôt et pour plus de temps des sites de ponte et d'alimentation. Ainsi, les cultivars McIntosh et Northern Spy sont moins endommagés que les cultivars Duchess, Jaune transparente, Melba, Lobo, Gravenstein (Whitcomb, 1929), Jerseymac, Vistabella et Paulared (Chouinard, non-publié).

Pour éviter que le charançon n'envahisse le coeur du verger, il est possible de placer les variétés d'été en périphérie et de laisser leur feuillage dense. Ces arbres vont alors servir d'arbres-pièges. L'arbre-piège idéal serait d'une variété hâtive, placé en bordure d'un boisé de feuillus, avec des feuilles du boisé sous l'arbre de façon à abriter les charançons contre la lumière et la sécheresse. Des pommes au sol attireront également les charançons bien que les femelles n'iront pas pondre sur des pommes au sol (Racette, 1988). Cet arbre-piège aura de plus un feuillage dense et n'aura donc pas été taillé.

Au contraire, le charançon sera peu attiré par un arbre d'une variété tardive, taillé de façon à laisser pénétrer la lumière et placé au centre du verger. Le sol autour de cet arbre sera exempt de feuilles, pommes ou autres débris et sera bien exposé au soleil.

Les variétés résistantes à la tavelure sont aussi susceptibles aux attaques du charançon que les variétés non-résistantes (Reissig et al., 1984). Il est toutefois intéressant de noter que le charançon préfère s'attaquer aux pommes sans tavelure! (Goonewardene et al., 1980).

Hygiène du verger

Pour briser le cycle de vie du charançon avant la nymphose, on peut ramasser les chutes régulièrement en juin. Idéalement, on doit les rammasser en moins de 10 jours après leur chute. Les fruits ramassés seront compostés ou détruits et éliminés autrement (eau, feu). Comme les larves et pupes ne peuvent se développer en plein soleil, on peut simplement rateler les fruits tombés et les ramener à un endroit exposé au soleil.

Une méthode moins éreintante est de faire ramasser les fruits par des animaux (voir contrôle biologique).

Il faut éviter de laisser des débris au pied des arbres qui pourraient servir d'abris aux charançons adultes.

L'élimination des sites possibles d'hivernement des adultes en périphérie du verger est difficilement réalisable dans la plupart des cas. L'élimination des hôtes sauvages (pommiers, pruniers) situés autour des vergers peut être efficace car ils servent de réservoir à la population.

Moyens de lutte physiques

Le battage des arbres

Le battage consiste à brasser ou frapper l'arbre pour en faire tomber les charançons. Lorsque dérangés, les charançons deviennent immobiles (thanatose) et se laissent tomber. Ils sont alors récupérés sur une toile claire étendue au pied de l'arbre. Les charançons ainsi récupérés sont détruits par après.

De toute évidence, cette technique exige beaucoup de main-d'oeuvre mais s'est avérée une méthode fort efficace dans les vergers de pêchers du sud des États-Unis pendant de nombreuses années. Au 19e siècle, différents parapluies et brouettes pour le battage ont été mis au point pour les producteurs de fruits et permettaient de réaliser l'opération plus rapidement. On utilise un bâton coussiné pour éviter d'endommager les arbres.

Une variante moderne consiste non pas à donner des coups sur l'arbre directement mais sur les cordes d'ancrage des pommiers, ce qui risque moins d'endommager les arbres plus fragiles qu'on retrouve maintenant dans les vergers.

Le battage se fait préférablement le matin quand le temps est frais ou en soirée par temps chaud.

Moyens de lutte biologiques

Les ennemis naturels du charançon sont incapables de le contrôler adéquatement aussi bien en verger traité que non-traité (Vincent et Roy, 1992). On peut toutefois penser à des façons d'augmenter leur action.

Prédateurs

Le contrôle biologique à l'aide de vertebrés est peut-être une solution ou du moins une composante importante en vue du contrôle du charançon. Lafleur et Hill (1987) ont proposé l'utilisation d'oiseaux se nourrissant au sol (poulets ou autres oiseaux de basse-cour) pour contrôler le charançon. La méthode consisterait à placer les volatiles sous les arbres dès la floraison. Ceux-ci vont dévorer les adultes qui s'assemblent sous les arbres et restent surtout au sol jusqu'à la nouaison. Les oiseaux sont confinés à l'aide de cages mobiles ou de clôtures temporaires.

Les poulets peuvent également participer au contrôle du stade larvaire et ainsi briser le cycle de l'insecte. Au verger expérimental d'un hectare de la station biologique Kellog de l'université du Michigan, on utilise des poulets Plymouth Rock à cet effet. Les poulets, confinés sous les pommiers d'une rangée, ont permis une réduction de 25 à 40 % des dommages occasionnés par le charançon (Shirley, 1991).

D'autres animaux que les oiseaux peuvent être utilisés. Des moutons peuvent paître le couvre-sol au moment de la chute de juin. En verger standard, des porcs peuvent nettoyer le sol du verger des chutes prématurées. On prendra soin alors de ne pas les laisser trop longtemps au même endroit.

Parasites

On compte beaucoup d'ennemis naturels du charançon parmis les brachinides et les tachinides. Ces espèces parasitent les oeufs et larves.

Maladies

Il est prouvé que les larves du charançon sont susceptibles aux champignons Beauveria bassianna et Metarhizium anisopliae (Tedders et al., 1982), mais il apparaît difficile d'appliquer ces champignons sauf au sol.

Nématodes

Brossard et Hill (1990) ont étudié l'effet de différentes espèces de nématodes entomopathogènes sur le charançon (adultes et larves) et en ont conclu que Steinernemia feltiae et S. carpocapsae sont efficaces en laboratoire contre la larve et l'adulte. L'efficacité au champ en application au sol n'a pas encore été démontrée.

Autre moyens de lutte

Insecticides végétaux

Les insecticides botaniques classiques, bien que non homologués au Canada pour l'usage en verger commercial, permettent de contrôler le charançon. La roténone, les mélanges pyrèthre-roténone ou ryania-pyrèthre-roténone (Triple Plus) sont utilisés aux États-Unis contre le charançon, mais s'avèrent extrêmement coûteux. Une espèce de crocus (Colchicum autumnale - liliacée) a également un effet insecticide contre le charançon (Grainge et Ahmed, 1988).

Dans le cas du charançon, la pulvérisation est plus efficace que le poudrage avec les insecticides végétaux. Les recommandations pour les moments d'application sont les mêmes qu'avec les insecticides chimiques. Le premier traitement se fait dès la première soirée chaude après le calice, lorsque 90% des pétales sont tombés, soit entre le 30 mai et le 10 juin dans le sud du Québec. Un deuxième traitement est parfois nécessaire 7 à 10 jours plus tard, soit entre le 10 et 18 juin. Prokopy (1985) conseille le deuxième traitement 10 jours après le premier par temps pluvieux et 14 jours après par temps sec dans le cas d'un petit verger. Des pulvérisations aux deux ou trois jours pendant dix jours après le premier traitement serait plus efficaces mais extrêmement coûteux. Les applications en bordure du verger au stade calice sont souvent suffisantes pour obtenir un bon contrôle (Chouinard et al., 1992b). Le meilleur moment du jour pour effectuer le premier traitement est la première partie de la nuit lorsque les charançons sont les plus actifs, soit entre 20:00 et 4:00 (Chouinard et al., 1992a).

Pour réduire l'utilisation de produits de traitements, on peut n'effectuer qu'un minimum d'applications au centre du verger et faire des applications supplémentaires en périphérie. Prokopy et al. (1978) ont conclu de leurs recherches que l'arrosage à tous les deux entre-rangs n'était pas recommandable dans le cas du charançon, du moins pas pour le premier arrosage. Les applications d'insecticides au sol au printemps sous les arbres en périphérie du verger n'ont pas donné de contrôle satisfaisant de l'insecte dans les expériences de Racette (1988).

Répulsifs végétaux

Parmis les autres substances d'origine végétale ayant un effet contre le charançon, on note que:

  • - L'ail repousse le charançon (Yepsen, 1984);
  • - Le nim (Azadirachta meliaceae - neem tree) agit comme dissuasif alimentaire (Grainge et Ahmed, 1988);
  • - Le tung (Aleurites fordii - tung tree) agit comme répulsif et dissuasif alimentaire (Grainge et Ahmed, 1988);
  • - L'extrait à l'éthanol de l'euphorbiacée Trewia nudiflora réduit la capacité de reproduction du charançon de la prune (Freedman et al., 1982);
  • Bibliographie

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