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Join the Ecological Solutions RoundtableLe désherbage mécanique est un aspect important dans la production de mais sans herbicide. Il permet en effet une intervention directe contre les mauvaises herb es qui prolifèrent assez aisément dans cette culture. Sans le sarclage, du moins à l'heure actuelle, la culture du mais sans herbicide serait quasi impossible.
Dans le sarclage mécanique du mats, on utilise généralement deux appareils différents: 1) un peigne ou une houe rotative en début de saison (pré-levee à 4 feuilles du mats) pour réprimer les mauvaises herbes annuelles présentes sur et entre le rang et 2) un sarcloir à pastes d'oie passé plus tard en saison pour réprimer les mauvaises herbes enkre le rang. Il est possible également de billoner vers le stade 10 feuilles pour déraciner les mauvaises herbes présentes entre les rangs et d'enterrer celles présentes sur le rang.
Comme le sarclage entre les rangs est relativement bien maîtrisée par les producteurs, nous nous contenterons de décrire dans cet article les caractéristiques mécaniques des peignes et des houes rotatives qui vent employées en début de saison de croissance. Nous laisserons à d'aukres conférenciers le vein d'exposer les facteurs qui en permettent la meilleure utilisation possible.
Le sarcloir de type peigne est constitué d'une série de rangées de dents flexibles disposées sur un cadre. L'action vibrante des dents permet de déraciner et d'enterrer les jeunes mauvaises herbes. L'appareil dékuit les mauvaises herbes qui vent à la fois sur le rang et entre les rangs de mats. Il est surtout employé en début de saison.
Plusieurs modèles de peigne vent présents sur le marché. Ils se distinguent par certaines caractéristiques.
Le sarcloir Lely est caractérisé par des dents flexibles qui ressemblent à celles que l'on retrouve sur des râteaux à foin. La tension de chaque-dent est ajustable individuellement à cinq niveaux de tension. On peut choisir des modèles avec des dents de 6 ou 7 mm de diamètre. Les dents vent portées sur un seul cadre de 4,5 à 6,0 de largeur. Ce sarcloir est léger (200 à 300 kg) et est aisément entraîné par un tracteur de 35 HP. En 1993, le prix de vente stétablissait à environ 3 500$ pour un modèle de 4,5 mètres de largeur.
Le modèle Hatzenbichler possède des dents qui rappelle celles de la marque Lely. Contrairement à ce dernier sarcloir, les dents vent portées sur des sections indépendantes de 1,5 mètres dé largeur. Chaque section est supportée par des chaînes et est reliée à un cadre central par un pivot. Cet arrangement confère une meilleure adaptation à la configuration du terrain. La tension des dents de ltensemble d'une section est ajustable selon 10 niveaux de tension à ['aide d'un levier. Les dents vent disponibles en modèle de 6 et de 8 millimètres de diamètre. Ces sarcloirs possèdent des largeurs de travail allant de 3 à 12 mètres. Les modèles de 4,5 et 6,0 mètres de largeur pèsent entre 350 et 460 kg et vent entraînés par des tracteurs allant de 35 à 45 HP. Cette marque, pas encore mise en marché en Amérique du Nord, devrait se détailler aux alentours de 4 500$ pour une largeur de 4,5 mètres.
Les dents du sarcloir de marque Rabe Werk est pourvu de dents qui diffèrent des deux marques précédentes. Wiles ressemblent à des tiges de métal rectangulaires minces. Ces dents vent ajustables individuellernent à trots niveaux de tension différents, dont l'un permet un relèvement complet de la dent. Les dents vent supportées sur un seul cadre rigide. La largeur de travail varie de 3 à 12 mètres. Les modèles de 4,5 et 6 mètres pèsent aux alentours de 500 kg et vent entraînés par des tracteurs d'environ 40 HP. On peut ajouter au modèle de base un segment pour le sarclage entre les rangs à ['aide de pastes d'oie. Le modèle de 4,6 mètres se détaillait environ 70005 en 1993.
Les peignes possèdent le désavantage de bourrer là où les résidus deviennent trop abondants. Par contre, dans un système conventionnel sans présence de résidus de culture, ils peuvent faire un ouvrage fort efficace, leur principal avantage étant la possibilité d'ajuster facilement la tension des dents à divers niveaux d'agressivité.
Les houes rotatives, aussi appelées picoteuses, ont surtout été employées dans le passé pour décroûter le sol. On salt maintenant qutelles peuvent être aussi des appareils de sarclage efficaces qui travaillent à la fois sur et entre les range. Tout comme les peignes, elles vent employées pour réguler les populations de mauvaises herbes en début de saison.
Les houes rotatives vent constituées d'un long cadre rigide qui soutient des roulettes dentées. Les roulettes vent reliées au cadre rigide par des bras pourvus d'un ou de ressorts qui donnent de la tension à la roulette tout en lui permettant de s'ajuster à la configuration du terrain.
Les dents des roulettes ressemblent à des cuillers. En tournant à haute vitesse, les cuillers projette le sol dans les airs, ce qui permet de déraciner les mauvaise herbes, de les enterrer et de les dessécher. On parle ici de vitesses variant de 14 à près de 30 km/in! Avec une largeur de travail 4,5 à 6 mètres et même plus, on peut rapidement sarcler des champs de bonnes dimensions.
Les houes rotatives possèdent certaines caractéristiques qui permettent d'ajuster la tension des roulettes pour obtenir une action plus agressive. Ainsi, il est possible d'ajouter des poids sur le cadre central de l'appareil. La plupart du temps, le poids ajouté varie entre 100 et 300 kg. Il y a aussi possibilité de jouer avec la tension des ressorts sur certaines houes rotatives.
Avec le temps, les dents des roulettes s'usent. L'attaque du sol est ainsi moins complète et moins efficace. La durée de vie des dents dépend bien-entendu du type de sol, de son niveau de tassement et des superficies travaillées. Il est alors poss~ble d'acheter des roulettes complètes de remplacement ou simplement de remplacer les dents individuellement.
Les houes rotatives ont moins tendance à bourrer que les peignes. C est pourquoi elles vent utilisables dans des systèmes de production où des résidus de culture relativement abondants vent présents au sol.
Toutefois, si les résidus deviennent très abondants et très gros, comme dans les cas de non-culture du sol, des houes rotatives spécialement conçues pour ces conditions peuvent être nécessaires. Ces houes rotatives vent souvent appelées "Minimum-till". Wiles possèdent des caractéristiques qui les rendent moins sensibles au bourrage comme une plus grande séparation des roulettes et une plus grande longueur de ltessieu des roulettes, .
Il existe de nombreuses marques de houes rotatives sur le marché. Wiles vent disponibles en largeur de travail allant de 4,5 à 12,5 mètres. La puissance du tracteur requise est en fonction de la pesanteur de l'appareil. Par exemple, pour une largeur de 4,5 à 6 mètres des tracteurs de 60 à 70 HP vent requis. Les prix vent extrêmement variables selon les caractéristiques recherchées et les options choisies. En guise d'exemple, une houe rotative de 6,4 m de largeur peut coûter environ 5 200$ et presque deux fois plus si elle pliable hydrauliquement.
Chaque appareil possède ses avantages et ses désavantages. Les houes rotatives peuvent travailler à des vitesses plus élevées que les peignes ce qui permet de sarcler des champs plus rapidement. C'est un facteur qui peut être important si le conditions atmosphériques vent défavorables. Ce vent des outils polyvalents qui peuvent être utilisées là ou il y a des résidus et dans d'autres cultures comme le soya et les céréales. En général, elles ntendommageront pas le mats, même à un stade très jeune, mais vent aussi relativement peu agressives envers les mauvaises herbes. En conséquence, l'utilisateur n'a pas d'autre choix que de faire des passages lorsque les mauvaises herbes vent à un stade très peu avancé, sinon elles risquent de s'échapper. On rapporte quelques cas où la houe rotative aurait tassé le sol. Enfin, des essais préliminaires de comparaison de deux marques de houes rotatives (John Deere et M & W) laissent croire qu'elles étaient aussi efficaces l'une que l'autre pour réduire les populations de mauvaises herbes.
Dans des champs où il y a peu de résidus, les peignes ne bourrent pas et son: aussi efficaces techniquement que les houes rotatives (Douville et Jobin 1993). ns se passent à une vitesse moindre que ces dernières mais peuvent être aussi utilisés dans d'autres situations, comme dans les grandes cultures et les cultures maraîchères. Plus agressifs que les houes rotatives, ils peuvent arracher des mauvaises herbes plus grosses ce qui pourrait réduire éventuellement le nombre de passages. Il est bien certain toutefois que la plus grande agressivité des peignes présente aussi un désavantage parce qu'elle peut se traduire par un déracinement plus important du maïs. Bref, la stratégie d' utilisation des peignes es t différente de celle des houes rotatives. Mentionnons enfin que des essais comparatifs des sarcloirs Lely, Hatzenbichler et Rabe Werk dans les céréales ont démontré que tous ces appareils avaient une efficacité similaire (Douville et Jobin 1993). On peut supposer qu'il pourrait en être de même dans le mats.
Les houes rotatives et les peignes vent des outils de sarclage techniquement à point et qui peuvent fonctionner très bien pour désherber les mauvaises herbes dans le ma;s. Le choix d'un appareil dépendra surtout du système de production en place sur la ferme: présences ou non de résidus, type de sol, superficie à couvrir, configuration du terrain présence de d'autres cultures que le mais ainsi que du prix. Rien ne laisse croire en effet qu'une marque particulière de peigne ou de houe rotative soit supérieure à une autre.
J Douville, Y. et P. Jobin. 1993. Comparaison de trots sarcloirs dans les céréales, sur sol léger, sans résidus. pp. 23-26 in Essais et observations à la fertne Rapport technique 1993. Centre de développement d'agrobiologie, Sainte-Elisabeth-de-Warwick, 52 p.
J Douville, Y. et P. Jobin. 1993. Stratégies de sarcla~dans les céréales. pp. 77-81 in De la parcelle au champ. Tournee a information saenufique sur la malherbologie. Conseil de productions végétales du Québec, Minis tère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Gouvernement du Québec, 89 p.
par: Michelle Breton, agronome DURA-CLIJB, Bedford
Nous venons de voir, avec Yvon, les dif$érentes sortes de machineries. Toutes ont leurs avantages et inconvénients mais peu importe celle que vous choississez, encore plus important est COMENT et QUAND il faut travailler avec! Vous avez beau avoir le meilleur équipement du monde, si vous ne l'utilisez pas correctement ou pire, si vous l'utilisez quand ce n'est pas nécessaire, vous n'avez rien gagné.
Nous allons voir les outils mis à notre disposition pour aider 1a prise de décision ainsi que les éléments a prendre en considération.
I1 y a la MINI-SERRE?, un outil tout simple à confectionner et bien pratique! En voici deux que des producteurs ont utilisés cet été... Le principe est de creer un effet de serre au champ pour provoquer la levée prématurée des mauvaises herbes. La mini-serre est placée à un endroit stratégique et surtout facile d'accès pour être observée assez régulièrement, disons aux 2-3 jours. Quand il y a présence d'adventives (une adventive est une très joune mauvaise herbe ), c'est le temps de donner un coup de picotteuse. C'est important de passer quand les mauvaises herbes sont jeunes car e11es sont particulièrement vulnérables et faciles à enrayer. Les producteurs qui ont déjà cultivé du mais sans herbicides vous le diront: Cest plus l'temps de passerla picotteuse quand tu vois la mauvaises herbes du tracteur! il est déjà trop tard.". C'est surprenant mais un chénopode d'une feuille est difficile à déloger par la picotteuse ou le peigne.
Un deuxième outil est la POIGNÉE DE TERRE. Désolée, mes outils ne sont pas particulièrement sophistiqués mais ils fonctionnent! La poignée de terre elle, agit un peu comme la mini-serre; on regarde dans notre poignee de terre s'il y a des fils blancs, ces fils blancs sont les germes des mauvaises herbes et quand ils sont présents, c'est le temps de passer un coup. En fin de compte, ce qu'on fait, c'est du dépistage. Il est important de préciser qu'une poignée de terre NE suffit PAS! Il faut marcher le champ, observer et prendre quelques échantillons. Avec l'expérience, on se fait l'oeil et c'est bon pour le régime!!
Le MAPAQ offrait pour la saison "93 le service de DÉPISTAGE aux participants du concours. Ceux qui en étaient à leur première expérience avec cette technique ont probablement apprécié davantage ce soutien car avec l'expérience et ici, je parle des producteurs qui en vent à leurs 2ième et même 3ième année de maïs sans herbicides, vient la confiance.
La POPULATION de mauvaises herbes. J'ai constaté cet été qu'il y a des champs très propres où les populations de mauvaises herbes vent négligeables. I1 se peut à ce moment-là que le passage de la houe ne soit pas nécessaire. J'avoue que ce ntest pas la règle générale mais cela ce rencontre.
Le STADE de la CULTURE. Le meineur temps pour passer une première fois est juste avant la sortie de la culture. La culture n'est pas vulnérable et un grand nombre de mauvaises herbes émergent ou sort déjà sorties. Le stade le plus critique semble être quand le mais pointe jusqu'a ce qutune feuille soit complètement déployée. Mal pris, on peut tonjours passer a ce stade, mais la culture va subir un léger retard, l'equivalent d'une gelée.
Les CONDITIONS CLIMATIQUES. Si seulement on pouvait prédire le temps! Il faut essayer de passer quand le temps est séchant, et que la pluie tarde L'efficacité du traitement est quasiment nulle quand il pleut 1 heure après. Le but du passage est d'exposer la mauvaise herbe au soleil et au vent pour le sécher et l'enrayer. En passant justte avant une pluie, vous faites le contraire et favorisez ses conditions de croissances.
La PÉRIODE de la JOURNEE. L'heure du midi est idéale, l'humidité au sol est à son min~mum et à la vitesse que vous allez rouler, finis les problemes de sommeil!
La REPRESSION des VIVACES. Il est primordial de contrôler ce type de mauvaises herbes avant de semer. La picotteuse et le peigne n'ont pas d'effet sur le chiendent, le pissenlit et toutes les autres mauvaises herbes vivaces.
LaRAPIDITÉ d'EXECUTION. Lesmauvaises herbes peu~rent rapidement devenir envahissantes. Et comme le succès de la technique est fonction d'un bon "timing, il faut mettre tous les atouts de notre bord. Par exemple, Luc Quintal a pris l'habitude de tonjours garder son R4BE-YPERK attelé sur son tracteur - pour gagner du temps. I1 sait qu'il n'a qu'à sortir dehors, embarquer sur son tracteur et rouler. Il faut que ce soit facile pour vous de faire ces travaux' facile et sans contraintes.
Je vous ai entretenue sur quand passer la picotteuse et le peigne. Yvon, lui, vous a présenté les différentes sortes de machineries. Nous vous présentons des conférences très pointues, mais vous aurez à revoir la gestion de mauvaises hereses de taçon plus globale.!
Pour réussir d u maïs sans herbicid e, il y a d es efforts supplémentaires à faire. On ne peut plus comme avant, semer, arroser et retourner au champ qu'à la récolte. On doit observer, marcher le champ, prendre des petites poignées de terre, fertiliser sans excès, passer 3 fois avec de 1a machinerie, implanter des rotations plus performantes et vivre avec un peu de mauvaises herbes. Que d'efforts mais imaginez la récompense! Vous pourrez ainsi dire à vos petite enfants que oui, vous avez ete un des premiers a faire du MAIS SANS HERBICIDE!
Je tiens à féliciter pour terminer, tous ceux qui ont osé relever le d efi!
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