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PERSISTANCE DE LA LUZERNE

(Révision de la fiche technique "Alfalfa Persistence", juin 1976) H. Wright, Direction des sols et récoltes

Traduction de «Alfalfa Persistence, Février 1982, Centre de ressources agro-alimentaires, Collège de technologie agricole et alimentaire d'Alfred.

Dans la plupart des fermes de l'Ontario, la luzerne est généralement considérée comme la plante de base d'un bon program me de production fourragère. Ceci est dû à son haut potentiel de rendement, à la bonne distribution de sa production au cours de la saison et à son excellente qualité. A mesure qu'une luzernière s'éclaircit, les rendements ainsi que la qualité du fourrage diminuent et les coûts de production de l'énergie et des protéines augmentent. La luzerne est une plante vraiment vivace, et dans plusieurs champs de l'Ontario on en a connu qui ont duré au moins 8 ans. Cependant, ces cas sont des exceptions; très souvent. La luzernière est sérieusement éclaircie des la troisième année de production. Une compréhension des facteurs causant la destruction de la luzerne peut conduire à la mise en uvre de méthodes d'exploitation visant à préserver cette plante.

Dans bien des fermes, une rotation régulière des cultures fourragères avec d'autres cultures offre des avantages bien définis. En effet, un peuplement de plantes fourragères renfermant des légumineuses réduit ou élimine les besoins en azote de la culture qui suit. Les plantes fourragères améliorent la teneur en matières organiques dans le sol ainsi que sa structure, et de ce fait, ce dernier résiste mieux à l'érosion lors de la culture suivante. En outre, les cycles biologiques des insectes et des maladies affectant les autres cultures vent rompus, ce qui constitue un autre avantage. Pour ces raisons, il peut être avantageux de viser une bonne production de plantes fourragères pour une période de trois ou quatre ans, pour ensuite le labourer alors que le peuplement est encore bon. Quelque soit le nombre d'années de production désiré, il est indispensable. pour l'obtention de bons rendements et d'un aliment de qualité, que la luzernière se maintienne vivante. Cette fiche technique a pour but d'exposer les divers facteurs affectant la persistance de la luzerne.

CHOIX DE VARIÉTÉS ET MÉLANGES

Deux groupes de variétés sont recommandés et largement cultivés en Ontario: l'un constitué de variétés précoces (ex. Saranac), et l'autre de variétés semi-précoces (ex. Iroquois). Les variétés précoces sont plus particulièrement populaires. sur les fermes laitières, en raison de leur croissance un peu plus rapide au printemps, ainsi que de leur meilleure repousse après la coupe. Avec ce groupe, il devient donc plus facile d'effectuer trots coupes avant le repos automnal. Dans le passé, certaines de ces variétés hâtives étaient moins rustiques que les variétés semi-hâtives. Cependant, dans les cultivars recommandes actuellement dans les deux groupes, il y a très peu de différence, au point de vue résistance à l'hiver.

De nos jours, la tendance est de semer la luzerne en mélanges simples avec d'autres plantes fourragères et, dans certains cas, seule. Les mélanges simples exercent moins de pression sur la luzerne. Dans certaines régions de l'Ontario, on mélange encore trèfle rouge et luzerne. Cette pratique doit être déconseillée. En effet, la croissance vigoureuse du trèfle rouge lors de l'ensemencement et pendant la première année de production entravera l'implantation des plants de luzerne. La deuxième année, le trèfle rouge aura presque totalement disparu et il ne restera qu'un faible peuplement de luzerne, lequel devra encore curer deux ou trots ans. Le trèfle ladino, même inclus au faible taux de 2kg/ ha, exercera une pression sur la persistance de la luzerne, et entraînera une réduction de celle-ci dans le mélange.

Il existe, parmi les graminées communément employées en mélange, des différences significatives au point de vue capacité à concurencer avec la luzerne. Le dactyle exerce une concurrence beaucoup plus forte que le mil ou le brome. Sa présence diminuera la croissance de la luzerne ainsi que la teneur en légumineuses du mélange. Dans les mélanges luzerne-dactyle, utiliser des variétés de luzerne précoces, et des mesures de régie favorisant la luzerne par rapport au dactyle.

DRAINAGE

Un mauvais drainage peut causer de nombreux problèmes durant la période de croissance. Deux raisons majeures expliquent la disparition de la luzerne dans des terres mal drainées. Souvent, les terrains bas sont inondés durant les dégels de l'hiver, et la formation de glace qui suit étouffe la luzerne. A la fin de l'hiver ou au début du printemps, la luzerne cultivée en sol humide est beaucoup plus sujette au déchaussage causé par les gels et dégels successifs . Ce déchaussage brise parfois la racine pivotante. Cependant, en général, il met la couronne à nu, I'exposant ainsi au désèchement par le vent et le soleil, ainsi qu'aux dégâts dus aux machines durant la récolte. Il arrive souvent que la racine affaiblie soit atteinte de maladie, provoquant la mort de la plante durant l'été.

Un bon drainage est indispensable pour qu'une luzerne persiste. En général, un système de drains souterrains remédiera au problème de drainage. Actuellement, un grand nombre d'hectares de luzerne poussent très bien dans des sols qui, autrefois, étaient trop humides pour elle. Dans les régions très plates, des fossés de surface peuvent être nécessaires pour évacuer l'eau de surface lorsque le sol est gelé, empêchant ainsi la formation de glace qui pourrait étouffer les plantes. Ce système peut également être utilisé là où les terrains plats sont déjà drainés souterrainement.

Il ne semble pas y avoir d'énormes différences parmi les variétés de luzerne quant à leur tolérance au drainage imparfait. La variété semi-hâtive « Iroquois », a démontré une tolérance à l'excès d'humidité, quelque peu supérieure; cependant aucune variété ne persiste avec un mauvais drainage.

SOLS ACIDES

La luzerne ne pousse pas bien en sol acide. L'établissement est plus difficile. Les rendements sont beaucoup plus bas, et la luzerniere disparaît après seulement un ou deux ans. Un pH supérieur à 6.0 est nécessaire pour favoriser la croissance des bactéries responsables de la formation des nodules sur les racines de la luzerne. Sans le bon fonctionnement des nodules, la luzerne n'obtient pas suffisamment d'azote. et, en général le plant chétif ne survit pas au premier hiver.

Il est recommandé de chauler les sols qui ont un pH inférieur à 6.0, ceci afin de remédier au problème d'acidité. En Ontario. beaucoup de sols conviennent naturellement à la culture de la luzerne. puisqu'ils ont le pH souhaitable égal ou supérieur à 6. Des analyses d'échantillons de sols prélevés dans toute la province indiquent qu`environ 15% des terres ont besoin d'être chaulées pour permettre une bonne production de luzerne. Si un apport de chaux est nécessaire. celui-ci doit être effectué l'année précédant l'ensemencement, car un épandage de chaux sur une parcelle nouvellement ensemencée ou déjà établie ne corrigera pas l'acidité.

Parfois, le pH varie considérablement au sein d'un même champ. S'il arrive que la luzernière s'éclaircit en talles, il faut prélever un échantillon dans chacune d'entre elles afin de déterminer s'il existe un problème de pH.

BON NIVEAU DE POTASSIUM, ESSENTIEL POUR UNE PERSISTANCE

Une faible teneur en potassium du sol est un des facteurs majeur contribuant à la perte des plants de luzerne dans un peuplement. Ceci est particulièrement vrai dans les loams et loams sableux qui en général, ont besoin d'un supplément de potassium. En effet, à moins qu'on ait pris soin de constituer de bonnes réserves de cet élément dans les sols par apport d'engrais ou de fumier, les teneurs de potassium et les capacités de libération de cet élément sont par nature inférieures à celles des argiles et loams argileux. Les sols argileux sont une excellente source de potassium facilement utilisable et peuvent souvent satisfaire les besoins de la luzerne en cet élément sans qu'il soit nécessaire d'en ajouter sous forme d'engrais.

Les plants de luzerne exigent une réserve de potassium dans la racine pivotante pour survivre à l'hiver. Une faible teneur en cet élément empêche la mise en réserve d'une quantité adéquate de glucides. Pour une bonne persistance, la luzerne devrait contenir pas moins de 2.0% de potassium (base matière sèche).

Toutes les plantes fourragères (luzerne, autres légumineuses et graminées) prélèvent dans le sol de plus fortes quantités de potassium que les cultures céréalières ou le mais. Des analyses effectuées par le laboratoire d'analyse des aliments de l'Ontario, démontrent, qu'en moyenne, chaque tonne ( 1000 kg) de matière sèche de légumineuses récoltée prélèvent entre 18 et 24 kg de potassium provenant du sol. Donc, un rendement moyen de 9 tonnes/ hectare en retirera entre 160 et 215 kg/ hectare à tous les ans. A moins que le sol ne soit très riche en potassium, des apports réguliers vent nécessaires pour couvrir la forte demande de la luzerne en cet élément.

Dans les mélanges de luzerne et graminées, le problème d'une faible teneur en potassium est encore plus accentué. car les graminées absorbent mieux cet élément que ne le fait la luzerne. S'il n'y a pas suffisamment de potassium pour satisfaire les besoins du mélange, les graminées couvriront leur besoin, et n'en laisseront pas assez pour la luzerne.

Pour empêcher les pertes de luzerne dues à un manque en potassium, on devrait faire tous les ans des analyses de sol et effectuer les apports d'engrais recommandés au mois de septembre, avant la période de repos.

Un manque de potassium provoque sur les plants de luzerne l'apparition de symptômes caractéristiques. Ils se manifestent par la présence de points blancs disposés en forme de croissant de lune sur le pourtour des folioles . Ces points s'agrandissent de façon graduelle et se fondent ensemble jusqu'à ce que la totalité du bord des folioles devienne blanche ou jaune. Lorsque ces symptômes sont largement répandus dans un champ de luzerne. un éclaircissement des plants ainsi qu'une réduction du rendement sont inévitables à moins qu'on n`apporte du potassium et que celui-ci soit absorbé par la plante avant l'hiver.

EFFETS D'APPORTS D'AZOTE

Dans les mélanges luzernes graminées, l'apport d'azote favorise énormément la croissance des graminées, sans présenter aucun avantage pour la luzerne. La concurrence accrue excercée par les graminées affaiblira la luzerne au point de la faire disparaître. La recherche a démontré qu'au point de vue rendement, I'apport d'engrais azoté sur des mélanges constitués de 50% ou plus de luzerne ne présente aucun avantage. Dans ce cas, l'application d'azote ne peut que nuire à la luzerne.

Le fumier ayant une teneur relativement élevée en azote, un épandage de plus de 10 tonnes par hectare sur un mélange luzerne-graminées aura à peu près le même effet qu'un apport d'azote. Si l'épandage s'effectue en hiver. la formation de glace dans les marques des roues ou sous les gros morceaux de fumier peut créer d'autres problèmes. Les teneurs en éléments nutritifs du fumier le rendent beaucoup plus adapté à des cultures telles que le ma~s et les plantes graminées en semis pun

RÉGIE DE LA RÉCOLTE

Le moment de la récolte (que ce soit par fauchage ou pâturage) est très important pour la persistance de la luzerne. Une luzernière peut s'éclaircir rapidement si l'on ne récolte pas au moment correct. Plusieurs facteurs entrent en jeu: stade de maturité à la fauche, nombre de récoltes par année, moment de la dernière coupe à l'automne, le degré de développement de l'appareil végétatif avant d'entreprendre l'hiver, et le programme de pâturage. Pour bien comprendre comment ces facteurs affectent la persistance' il faut connaître le rôle des réserves nutritives emmagasinées par le plant de luzerne.

Les racines de cette plante doivent contenir assez de réserves nutritives (sucres et amidons) pour survivre aux basses températures de l'hiver et avoir assez d'énergie pour assurer la repousse du printemps. Ces réserves vent utilisées au printemps et après chaque coupe pour assurer une croissance ou une repousse rapide de la luzerne. Le niveau des réserves en éléments nutritifs baisse durant les 3 premières semaines de croissance ou jusqu'à ce que la nouvelle repousse ait atteint une hauteur de 25 cm. A ce stade, le feuillage est suffisamment développé pour produire des quantités d'éléments nutritifs supérieures aux besoins de la croissance. Le surplus produit par les feuilles descend jusqu'aux racines, pour y être emmagasiné. Les réserves augmentent pendant deux ou trots semaines, au moment où elles atteignent un maximum, et qui coïncide à peu près avec le stade de pleine floraison. De ce fait, le stade de maturité peut être utilisé comme signe indicateur du niveau de réserves nutritives dans les racines, sauf à l'automne, étant donné que la luzerne ne fleurit généralement pas à cette saison.

Pour accumuler de bonnes réserves dans les racines et ainsi favoriser une persistance maximale, la luzerne devrait atteindre la pleine floraison avant chaque coupe. Cependant. à ce stade, la qualité de cette légumineuse telle que mesurée par sa teneur en protéine, sa digestibilité et les quantités ingérées par les animaux vent en baisse. C'est pourquoi la luzerne est souvent récoltée au stade boutons floraux ou au début de la floraison. Cette pratique tend à réduire les niveaux de réserves en éléments nutritifs et une régie soignée s'avère indispensable pour empêcher la destruction de la luzerne par le froid qui en résulterait.

NOMBRE DE COUPES PAR SAISON

Dans le sud de l'Ontario, deux coupes au lieu de trots avant le mois de septembre favoriseront une meilleure accumulation dans les racines et une plus grande persistance de la luzerne. Dans le nord de l'Ontario. pour les mêmes raisons. on recommande une seule coupe au lieu de deux avant la période du repos automnal. En effectuant moins de coupes, on peut permettre aux plantes d'atteindre. entre chacune de ces coupes, le stade de floraison. et il reste beaucoup de temps pour permettre une repousse d'automne adéquate avant que les fortes gelées n'arrêtent la croissance.

Cependant. deux coupes (ou une coupe dans le nord) ne donnent pas un rendement maximum au point de vue protéine et matière sèche digestible. Pour atteindre cet objectif il est nécessaire de faire trots coupes dans le sud de l'Ontario et deux dans le nord. La plupart des années, il faut qu'au moins une récolte soit effectuée au stade boutons floraux, si l'on veut obtenir ce nombre de coupes avant la période de repos d'automne. Puisque ce programme d'exploitation exerce plus de pression sur la luzerne, il faut suivre les méthodes suivantes pour réduire le risque:

1. Utiliser des variétés hâtives, dont la première floraison est un peu plus précoce, et repoussent rapidement.

2. Effectuer la première coupe au stade boutons floraux et laisser environ 25% des plants atteindre le stade de floraison avant de procéder à la deuxième et, dans le sud de l'Ontario. à la troisième coupe.

3. Assurez-vous que la dernière coupe se fasse avant la période du repos automnal.

4. Ne pas enlever la repousse d'automne en octobre. En effet, les plants en retenant la neige, fourniront une protection supplémentaire contre le froid.

5. Prélever des échantillons de sol pour fins d'analyse. et fertiliser selon les recommandations, ceci avant la période du repos automnal. Accorder une importance particulière au potassium.

REPOS AUTOMNAL

Pour bien survivre au froid, les racines doivent emmagasiner des réserves avant d'entreprendre l'hiver. Cette période d'accumulation exige une période de croissance d'environ six semaines avant la première gelée mortelle. Puisque. dans la province la date de cette gelée varie la date à laquelle la période de repos devrait commencer varie également. Des dates spécifiques ont été déterminées pour toutes les régions de l'Ontario. A cette fin. consulter la section sur les fourrages dans la publication 296F du MAAO. Recommandations pour récoltes de grandes cultures ,. Vous y trouverez la carte indiquant les dates pour votre localité. Des renseignements additionnels vent disponibles dans la fiche technique du MAAO intitulée "Halte à la destruction de la luzerne par l'hiver" Agdex 121/21.

Le fait de récolter la luzerne durant le repos automnal est probablement la cause la plus courante de sa destruction par l'hiver. Il s'ensuit également une réduction substantielle du rendement. même chez les plants qui auront survécu. Cette période de repos est encore plus importante si au cours de la saison de végétation, la luzerne a été récoltée au stade boutons floraux ou plus tôt.

RÉGIE DE LA REPOUSSE D'AUTOMNE

A l'automne. dès qu'une forte gelée a arrêté la croissance de la luzerne. on peut faucher le regain sans réduire les réserves de la racine. La température froide empêche une nouvelle repousse à partir de la couronne. de ce fait les réserves nutritives accumulées durant la période de repos ne seront pas utilisées Dans certaines termes de l'Ontario, la luzerne est coupée et entreposée ou, pâture après la période de repos.

Cependant il y a des avantages manifestes à ne p~ récolter cette repousse d'automne. Une recherche effectuée par l'Université de Guelph a montré que les couronnes exposées à des températures d'environ -10° C peuvent être détruites. Etant donné que les température rencontrées en Ontario descendent souvent en dessous d -10°C; l'effet isolant de la neige et de la repousse empêcherons la température au niveau des couronnes de des cendre dans cette zone dangereuse.

Une croissance d'environ 30 cm avant la saison hivernale contribuera à retenir la neige sur le champ et prévenir les dégâts causés par le froid . Cette repousse peut également aider les plants à survivre au formations de couches de glace. En effet les tiges morte que perçent à travers ces couches constituent des canaux par lesquels l'oxygène parvient jusqu'aux racines. Bien qu'une telle protection ne soit pas toujours nécessaire a la survie, une repousse de 30 cm constitue une bonne assurance contre les hivers durs, et celle-ci peut faire la différence entre la survie ou la destruction d'une luzerniere Dans de telles situations, le sacrifice de la récolte d'automne sera vite compensé par la production de la première coupe l'année suivante.

Souvent, on exprime la crainte qu'une repousse laissée pendant l'hiver conduise à l'étouffement. Ceci ne constitue pas un problème avec la luzerne en mélanges, en effet. même avec une repousse de 60 cm avant 1'hiver, on n'a pas mis en évidence de dégâts causés par l'étouffement de la luzerne.

PÂTURAGE DE LA LUZERNE

L'expérience a démontré qu'un pâturage continu de la luzerne est très nuisible à sa persistance. Il arrive souvent que le bétail soit envoyé aux champs dès que le regain atteint 25-30 cm de hauteur, ce qui coïncide avec le stade ou les réserves nutritives vent à leur minimum. Après le pâturage. le regain épuise encore davantage les réserves des racines. Si ce cycle se poursuit tout l'été, les réserves dans les racines seront tellement épuisées en septembre que même la période de repos automnal ne suffira pas à regarnir suffisamment les racines. Au cours d'une recherche. où ce genre de programme de pâturage était pratiqué, seulement 20% des plants ont survécu à l'hiver.

Dans un système foin-pâturage la technique qui consiste à permettre aux plants d'atteindre la floraison avant la première coupe de foin nuit moins à la persistance de la luzerne qu'un pâturage durant toute la saison de végétation.

On devrait laisser au moins quatre semaines de repousse entre chaque période de pâturage. et permettre un repos automnal complet. Cependant. même avec ces précautions, une luzerne pâturée ne persistera pas aussi bien que si elle était récoltée pour être entreposée.

INSECTES ET MALADIES

Même si les insectes et les maladies sont moins importants que plusieurs autres facteurs en ce qui concerne la persistance de la luzerne. il semble que ces problèmes ont dans certaines situations contribué à éclaircir les peuplements de luzerne.

Au cours de certaines saisons. de graves attaques de cicadelles dans des luzernières de première année en semis purs ont affaibli les jeunes plantes au point de réduire leur résistance à l'hiver. On devrait surveiller de près les luzernières nouvellement ensemencées en semis purs afin de détecter une recrudescence de cicadelles, et, dans certains cas, prendre des mesures de lutte si nécessaires.

Dans certaines conditions météorologiques, les larves du charançon de la luzerne peuvent survivre à la première coupe. Ils se nourrissent alors de la repousse et la consomme à mesure qu'elle se développe, ce qui à l'occasion, entraîne sa mort. Si l'infestation de charançons est importante lors de la première récolte, il faut surveiller le regain pour voir si le ravageur a survécu et s'il commet des dégâts en s'alimentant.

La flétrissure bactérienne est une maladie des racines causant l'éclaircissement de la luzerne, souvent pendant la troisième année. Toutes les variétés recommandées de luzerne vent résistantes à cette maladie et leur utilisation élimine ce problème.

La présence de pourridié phytophtorien l'année du semis s'est traduite, à l'occasion, par un éclaircissement marqué de la luzerne. Cette maladie se manifeste durant les longues périodes de temps pluvieux dans des loams argileux ou des argiles mal drainés. Dans les fermes où cette maladie a occasionné des problèmes, on peut utiliser des variétés résistantes à cette maladie.

Copyright © 1985.

 


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